27.06.2013 Views

Structure, fonctionnement, évolution des communautés benthiques ...

Structure, fonctionnement, évolution des communautés benthiques ...

Structure, fonctionnement, évolution des communautés benthiques ...

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

tel-00009359, version 1 - 1 Jun 2005<br />

Chapitre 2 – <strong>Structure</strong> et variabilité spatio-temporelle <strong>des</strong> peuplements <strong>benthiques</strong><br />

L’épifaune est très abondante sur la marge externe (46 % de la biomasse totale), les poissons ne<br />

représentent qu’environ 1 % de la biomasse totale collectée.<br />

La macrofaune endogée de la Grande Vasière est relativement homogène au sein d’un<br />

peuplement. Elle est essentiellement constituée de trois groupes trophiques de consommateurs<br />

primaires : les déposivores sélectifs, les déposivores non-sélectifs et les suspensivores ainsi que du<br />

groupe <strong>des</strong> prédateurs qui ne représente généralement pas plus de 30 à 40 % de la biomasse totale. Les<br />

maxima de biomasse relative <strong>des</strong> déposivores sont mesurés sur les sédiments les plus riches en pélites,<br />

le taux de particules fines pouvant contrôler les peuplements de déposivores (Sanders, 1958 ; Fauchald<br />

et Jumars, 1979).<br />

La structure trophique <strong>des</strong> peuplements de macrofaune de la marge externe est plus hétérogène<br />

puisque, en fonction <strong>des</strong> stations, les suspensivores (E1), les prédateurs (E2) ou les déposivores nonsélectifs<br />

(E3) représentent tour à tour plus de 60 % de la biomasse.<br />

Figure 2.3 10 : Synthèse <strong>des</strong> biomasses (mg PSLC.m -2 ) d’endofaune (vert), d’épifaune (jaune-orange) et<br />

d’ichtyofaune (rouge) sur la Grande Vasière et la marge externe (estimées pour les échantillons issus <strong>des</strong><br />

chaluts à perche). Les zones plus foncées entourées de pointillés rouges indiquent les biomasses <strong>des</strong><br />

prédateurs.<br />

La structure trophique étant fonction de la taille <strong>des</strong> organismes, les organismes les plus<br />

grands (mégafaune épigée et poissons) sont très majoritairement <strong>des</strong> prédateurs, alors que les plus<br />

petits (macrofaune endogée) sont essentiellement <strong>des</strong> consommateurs primaires. Ce même motif est<br />

rencontré sur les sédiments vaso-sableux de la Mer du Nord (Jennings et al., 2002). La biomasse totale<br />

d’un groupe de taille (<strong>des</strong> poissons à la macrofaune) décroît inversement à l’augmentation de la taille<br />

individuelle <strong>des</strong> organismes au sein du groupe, traduisant l’efficacité du transfert trophique de la proie<br />

au prédateur (Thiebaux et Dickie, 1993).<br />

Ainsi, la vision de la représentation de l’épifaune de la Grande Vasière collectée au chalut à<br />

perche par Le Danois (1948 ; figure 2.3 11) n’est plus celle qui caractérise la zone aujourd’hui. Elle<br />

apparaît actuellement beaucoup plus pauvre en espèces épigées (Hyalinoecia bilineata, Virgularia<br />

mirabilis, Pennatula phosphorea, Hippoplodisia foliacea) que dans les années 1930 avec mais les<br />

crustacés décapo<strong>des</strong> y sont maintenant plus nombreux. A l’inverse, les <strong>communautés</strong> <strong>des</strong> sables du<br />

large qui semblaient pauvres en richesse spécifique (figure 2.3 12) paraissent beaucoup plus riches,<br />

tant du point de vue du nombre d’espèces que de leurs abondances et biomasses.<br />

122

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!