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Structure, fonctionnement, évolution des communautés benthiques ...

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tel-00009359, version 1 - 1 Jun 2005<br />

279<br />

Chapitre 4 – Synthèse et discussion générale<br />

L’hétérogénéité <strong>des</strong> biomasses au sein <strong>des</strong> réplicats d’une même station est liée à la présence d’un<br />

petit nombre d’espèces de grande taille (Brissopsis lyrifera, Alpheus glaber, Callianassa subterranea,<br />

Upogebia deltaura, etc.), comme c’est souvent le cas dans les étu<strong>des</strong> de peuplements <strong>benthiques</strong>.<br />

Les différents niveaux d’observation de la faune benthique abordés au cours de cette étude ont<br />

permis de mettre en évidence une organisation taxonomique différente selon les entités faunistiques<br />

considérées.<br />

Les polychètes dominent la macrofaune benthique, essentiellement endogée. En terme de<br />

structure fonctionnelle, les richesses spécifiques, les abondances et les biomasses de la macrofaune<br />

benthique de la Grande Vasière et de la marge externe sont essentiellement composées de<br />

consommateurs primaires (déposivores ou suspensivores).<br />

Sur la Grande Vasière, les espèces épigées, de la mégafaune en majorité, sont fortement<br />

dominées par les crustacés prédateurs. Sur la marge externe, elle est plus diversifiée et abondante que<br />

sur la Grande Vasière et se caractérise par une part presque égale de consommateurs primaires et de<br />

prédateurs.<br />

A l’échelle temporelle d’observation de cette étude (juin-septembre), la macrofaune benthique<br />

de la Grande Vasière présente une remarquable stabilité à la fois en terme de richesse spécifique,<br />

d’abondance totale et de biomasse totale. A l’inverse, la faune épigée montre sur cette même période<br />

une augmentation de sa biomasse.<br />

L’apparente stabilité de la macrofaune benthique serait la conséquence de sa consommation<br />

par les prédateurs épi<strong>benthiques</strong> dont la biomasse augmente sur cette même période. Les apports<br />

trophiques par sédimentation <strong>des</strong> blooms phytoplanctoniques post-hivernaux et printaniers sont<br />

probablement le signal de déclenchement de la gamétogénèse, de la reproduction puis de la croissance<br />

somatique pour les consommateurs primaires <strong>benthiques</strong> (Christensen et Kanneworff, 1985 ; Josefson<br />

et Conley, 1997). La biomasse <strong>des</strong> prédateurs (consommateurs secondaires) augmenterait dans un<br />

second temps. L’augmentation de biomasse de la macrofaune benthique liée à la consommation <strong>des</strong><br />

apports trophiques serait pro parte masquée par la prédation. Cette hypothèse suggère donc un rôle de<br />

régulation joué par les prédateurs de la méga-épifaune sur la biomasse de la macrofaune (figure 4.2).<br />

Figure 4.2 : Schéma théorique illustrant l’augmentation de la biomasse <strong>des</strong> prédateurs de grande taille de<br />

l’épifaune et la stabilité de la biomasse <strong>des</strong> consommateurs primaires de la macrofaune.

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