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Structure, fonctionnement, évolution des communautés benthiques ...

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tel-00009359, version 1 - 1 Jun 2005<br />

Chapitre 3 - Fonctionnement du réseau trophique benthique de la Grande Vasière<br />

ECOPATH (Christensen et al., 2000). Pour pallier à cette difficulté, nous avons choisi d’ajuster le<br />

modèle en imposant une EE de 0,95 aux compartiments dont la EE était supérieure à 1 (invertébrés<br />

suspensivores <strong>benthiques</strong> et supra<strong>benthiques</strong>, déposivores de surface et de sub-surface et carnivores I)<br />

en ne leur fixant pas de biomasse.<br />

D’autre part, l’acquisition <strong>des</strong> données de biomasse pour les compartiments a été réalisée par<br />

différents types d’engin et ceci à différentes pério<strong>des</strong> de l’année. Les poissons ont été échantillonnés à<br />

l’aide du chalut à panneaux GOV lors <strong>des</strong> campagnes automnales EVHOE (automne 2000), ainsi<br />

qu’aux chaluts à perche de 6 m et de 2 m lors de la campagne automnale TROPHAL II (septembre<br />

2002). Ainsi, le croisement <strong>des</strong> données de ces trois engins permet d’avoir une vision relativement<br />

réaliste du peuplement de poissons <strong>benthiques</strong> et démersaux. Cependant, pour cette étude, il n’a pas<br />

été tenu compte de l’efficacité de capture <strong>des</strong> arts traînants. En effet, la capacité d’échappement <strong>des</strong><br />

poissons liée à la fois à leur mobilité et à l’efficacité intrinsèque du chalut (taille <strong>des</strong> mailles, vitesse<br />

de traîne, pénétration dans le sédiment) et au type de sédiment et aux conditions hydrodynamiques ne<br />

permettent pas un échantillonnage absolu de l’ichtyofaune (Lindeboom et de Groot, 1998).<br />

De la même manière, les données de biomasse d’invertébrés <strong>benthiques</strong> utilisées pour cette<br />

approche de modélisation ont été acquises lors de la campagne INTRIGAS II (mai 2001) à l’aide<br />

d’engins présentant également <strong>des</strong> efficacités variables. Les échantillonneurs utilisés pour la collecte<br />

<strong>des</strong> invertébrés présentent aussi <strong>des</strong> carences. Le traîneau suprabenthique (MACER GIROQ) ne<br />

prélève que dans les 2 premiers mètres au-<strong>des</strong>sus du fond et une partie du suprabenthos présente <strong>des</strong><br />

capacités natatoires non négligeables (péracari<strong>des</strong>) pouvant lui permettre d’échapper à la capture.<br />

Enfin, ces petits organismes du suprabenthos sont capables de migrations nycthémérales (Brunel et al.,<br />

1978) rendant leur collecte d’autant plus difficile. D’autre part, les invertébrés <strong>benthiques</strong> et<br />

notamment les crustacés échantillonnés à la benne (macrofaune) ou au chalut à perche de 2 m avec <strong>des</strong><br />

mailles de 4 et 20 mm (mégafaune) présentent en milieu meuble, comme la Grande Vasière, <strong>des</strong><br />

capacités d’enfouissement les rendant difficilement accessibles aux échantillonneurs (terriers de<br />

Callianassa subterranea, Nephrops norvegicus, Alpheus glaber, Jaxea nocturna, Upogebia deltaura).<br />

Dans les écosystèmes côtiers peu profonds, les biomasses <strong>benthiques</strong> sont généralement<br />

maximales à la fin de l’automne (Maurer et al., 1979 ; Josefson et Conley, 1997). Or sur la Grande<br />

Vasière, la biomasse globale de la macrofaune benthique ne semble pas montrer de différence entre le<br />

printemps et l’automne. Néanmoins, <strong>des</strong> <strong>évolution</strong>s importantes de la structure trophique ont été<br />

observées avec notamment <strong>des</strong> fluctuations de contribution <strong>des</strong> groupes de consommateurs primaires.<br />

De plus, une variabilité saisonnière <strong>des</strong> grands prédateurs (mégafaune épigée et poissons) a été mise<br />

en évidence. Ainsi, les contraintes liées à notre échantillonnage (saisonnalité, échantillonneurs,<br />

capacités <strong>des</strong> organismes à « éviter » la collecte), permettent de supposer une biomasse moyenne<br />

réelle supérieure à celle échantillonnée pour certains compartiments notamment ceux <strong>des</strong> invertébrés<br />

<strong>benthiques</strong>. C’est pourquoi, le forçage par les EE engendrant une augmentation de la biomasse <strong>des</strong><br />

compartiments d’invertébrés <strong>benthiques</strong> nous est apparu comme la meilleure solution, pour équilibrer<br />

le modèle.<br />

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