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Amour et sexualité chez l’adolescent

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AMOUR ET SEXUALITÉ CHEZ L’ADOLESCENT<br />

de ces jeunes filles souffrent de dépendance affective, qu’elles sont souvent<br />

carencées. Selon les éducateurs interviewés, pour la plupart des résidants,<br />

le choix de la partenaire est fondé sur un manque à combler, un senti ment<br />

de solitude <strong>et</strong> la recherche d’une personne susceptible de comprendre <strong>et</strong><br />

de partager leur lourd vécu. Plus encore, certains éducateurs sont d’avis<br />

que les couples formés par les résidants <strong>et</strong> leurs partenaires reproduisent<br />

fidèlement les rôles sociosexuels traditionnels, incluant les conduites stéréotypées<br />

<strong>et</strong> le sexisme.<br />

L’analyse perm<strong>et</strong> de constater que plusieurs éducateurs ont des représentations<br />

négatives des relations amoureuses <strong>et</strong> sexuelles des résidants.<br />

2.2.4. DES CONNAISSANCES LACUNAIRES NON INTÉGRÉES<br />

EN MATIÈRE DE PROTECTION SEXUELLE<br />

Selon les éducateurs, les résidants ne se soucient pas de contraception ni<br />

de prophylaxie. Selon eux, ce constat s’explique par la méconnaissance des<br />

moyens de protection, par une dynamique particulière qui inhiberait la<br />

protection, par un transfert de la responsabilité contraceptive à la partenaire<br />

<strong>et</strong>, enfin, par les attitudes négatives que nourrissent les jeunes à l’égard du<br />

condom.<br />

Dans dix-sept segments de leur discours, des éducateurs des quatre<br />

groupes de discussion abordent la question des connaissances qu’ont les<br />

résidants au suj<strong>et</strong> des risques de maladies transmissibles sexuellement <strong>et</strong><br />

des méthodes prophylactiques. Certains éducateurs croient que les résidants<br />

sont bien informés, mais ne m<strong>et</strong>tent pas pour autant leurs connaissances<br />

en pratique ; d’autres estiment plutôt que les jeunes sont mal informés <strong>et</strong><br />

n’ont pas assez de connaissances à ce suj<strong>et</strong>, ce qui s’explique, selon eux, par<br />

la mauvaise qualité des sources d’information auxquelles s’alimentent les<br />

résidants ; finalement, un intervenant considère que les résidants surestiment<br />

leurs connaissances, ce qui nuit à l’éducation sexuelle. Voici en détail les<br />

principales idées qui ressortent de leurs propos.<br />

Dans dix segments de leur discours, des éducateurs des quatre groupes<br />

de discussion considèrent que les résidants possèdent certaines informations<br />

correctes, mais qu’ils ne les utilisent pas pour se protéger ; ils connaissent<br />

la théorie, mais ne la m<strong>et</strong>tent pas en pratique.<br />

Ce qui est clair, c’est que le niveau de protection est faible, malgré<br />

qu’aujourd’hui les jeunes soient très bien informés au niveau des maladies.<br />

Ils savent très bien de quelle façon ça se propage. (FG3, 620-623)

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