10.08.2016 Views

Amour et sexualité chez l’adolescent

Amour et sexualité chez l’adolescent

Amour et sexualité chez l’adolescent

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

78<br />

AMOUR ET SEXUALITÉ CHEZ L’ADOLESCENT<br />

Les jeunes ont insisté pour nous faire comprendre que le cadre<br />

pédagogique était d’une importance cruciale si l’on souhaitait leur participation<br />

pleine <strong>et</strong> entière ; ce programme devra se démarquer de la formation<br />

scolaire traditionnelle <strong>et</strong> ne faire appel qu’à une pédagogie dynamique<br />

pour les rejoindre.<br />

Dix-huit résidants décrivent leurs expériences d’éducation sexuelle<br />

antérieure. Mis en parallèle avec leurs attitudes à l’égard du condom, les<br />

propos des jeunes sur l’éducation sexuelle qu’ils ont reçue nous incitent à<br />

croire que ces expériences n’ont pas favorisé les apprentissages nécessaires<br />

à la protection sexuelle. Deux sources r<strong>et</strong>iennent l’attention : les cours de<br />

formation personnelle <strong>et</strong> sociale dont nous entr<strong>et</strong>iennent onze jeunes, <strong>et</strong><br />

le groupe de pairs que cinq jeunes mentionnent.<br />

Il semble que la qualité <strong>et</strong> la pertinence des cours d’éducation sexuelle<br />

que les jeunes ont reçus dans le programme de formation personnelle <strong>et</strong><br />

sociale 2 (FPS) aient été variables. Si l’anatomie, les maladies transmissibles<br />

sexuellement, la grossesse <strong>et</strong> les méthodes de protection font partie des<br />

suj<strong>et</strong>s que les jeunes disent avoir abordés en classe, trois des jeunes associent<br />

plutôt le programme FPS à des thèmes liés au vol<strong>et</strong> « vie en société ».<br />

Rappelons que les cours de FPS étaient, jusqu’à récemment, enseignés<br />

aux élèves du secondaire, de sorte que les résidants qui n’ont pas fréquenté<br />

l’école de façon régulière n’ont peut-être pas eu accès à l’ensemble du<br />

programme FPS. Selon les jeunes, les contenus des cours <strong>et</strong> la compétence<br />

pour les donner variaient en fonction de l’enseignant. Jean-Luc ajoute que<br />

le sexe de l’enseignant semblait influencer sa décision d’aborder ou non<br />

tel ou tel suj<strong>et</strong> en classe.<br />

Pour Simon, Niklas <strong>et</strong> Fabricio, les cours de FPS étaient superficiels.<br />

Ainsi, Niklas considère n’avoir pas suffisamment entendu parler de la<br />

grossesse <strong>et</strong> des conséquences de la parentalité. Quant à Simon, il aurait<br />

apprécié que l’enseignant aborde plus en détail les relations amoureuses<br />

<strong>et</strong> sexuelles.<br />

J’ai suivi des cours, mais […] on ne parlait pas de la grossesse… Ils en<br />

parlaient un peu mais, tu sais, ils ne disaient jamais de faire attention.<br />

(Niklas, 581-590)<br />

2. Au Québec, le ministère de l’Éducation a conçu <strong>et</strong> implanté en 1986 un programme de<br />

formation personnelle <strong>et</strong> sociale comprenant cinq vol<strong>et</strong>s, dont un vol<strong>et</strong> d’éducation<br />

sexuelle. Ce programme était destiné aux élèves du primaire <strong>et</strong> du secondaire. Il a<br />

récemment été r<strong>et</strong>iré du programme scolaire québécois, mais certains éducateurs utilisent<br />

encore des activités qui en sont issues, notamment en éducation sexuelle.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!