10.08.2016 Views

Amour et sexualité chez l’adolescent

Amour et sexualité chez l’adolescent

Amour et sexualité chez l’adolescent

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

36<br />

AMOUR ET SEXUALITÉ CHEZ L’ADOLESCENT<br />

le diagnostic posé. Les modèles théoriques r<strong>et</strong>enus doivent aussi refléter<br />

les consensus dégagés par les intervenants ayant participé à la négociation<br />

dialectique.<br />

Le pairage des données empiriques <strong>et</strong> théoriques fonde en quelque<br />

sorte la théorie ancrée du programme. Les objectifs généraux ancrés <strong>et</strong><br />

concertés sont alors formulés <strong>et</strong> les modèles d’intervention pour y parvenir<br />

sont précisés, mais toujours dans une perspective d’ancrage <strong>et</strong> de<br />

concertation.<br />

1.6. LES BASES RÉFLEXIVES POUR L’ÉVALUATION<br />

QUALITATIVE DE L’EXPÉRIENCE<br />

Durant l’élaboration d’un programme, il est nécessaire d’envisager les<br />

moyens par lesquels l’implantation <strong>et</strong> les eff<strong>et</strong>s du programme seront<br />

évalués. Notre ouvrage ne fait qu’effleurer la question de l’évaluation<br />

compte tenu de la complexité de ce champ.<br />

Nous nous soucions de l’incidence du programme, de sa portée, de<br />

sa valeur, mais, fidèles à notre logique qualitative, il nous importe plus<br />

de saisir le sens que revêt l’expérience pour les personnes impliquées dans<br />

le programme (Greene 2000). Comme le précise Mucchielli (2005, p. 15) :<br />

« Pour le constructivisme, le réel connaissable est un réel phénoménologique,<br />

celui que le suj<strong>et</strong> expérimente <strong>et</strong> nous ne pouvons en aucun cas<br />

conce voir un monde indépendant de notre expérience. » Dans c<strong>et</strong>te perspective,<br />

des entrevues <strong>et</strong> des rencontres avec les personnes qui ont participé<br />

à l’implantation du programme sont privilégiées. Les questions qui nous<br />

intéressent sont (Greene, 2000) les suivantes.<br />

– Quelle appréciation les acteurs font-ils du programme ?<br />

– Quelles recommandations les acteurs mentionnent-ils pour améliorer<br />

le programme ?<br />

– Quels changements les acteurs perçoivent-ils après l’application<br />

du programme ?<br />

C<strong>et</strong>te démarche se distingue de l’évaluation de l’impact (ou de l’efficacité)<br />

généralement privilégiée dans un paradigme quantitatif. En eff<strong>et</strong>,<br />

dans une telle perspective, l’évaluation d’un programme vise la vérification<br />

de l’atteinte des objectifs ainsi que l’évaluation de la pertinence des hypothèses<br />

<strong>et</strong> de la théorie qui le fondent (Vitaro <strong>et</strong> Gagnon, 2000). L’évaluation<br />

qualitative que nous avons privilégiée se distingue dans ses visées. Si nous<br />

avons accordé une si grande importance à l’élaboration <strong>et</strong> à la mise en<br />

œuvre du programme, c’est que nous croyons que ces étapes sont cruciales

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!