Nr. 3 (12) anul IV / iulie-septembrie 2006 - ROMDIDAC

qu’il nous reste comme aux mortsimpriméle visage de l’autre sur la rétineaffaméequ’o vienne me défaire l’oeilet qu’on te sorte de sa profondeurvivant mais immobile comme si tues partidepuis toujours dans la bouchede je ne sais pas quiqu’on crie que tu as été trouvéqu’on dise comment on a apprisque se trouvaienttes traces dans la lumière de monoeilqu’on sache que j’y ai vécu unejournéeNe pleure pasne pleure pas en moi ma mort àtête d’agneaumon corps caresse ta gueuleencore humectéeet mes cheveux effacent ensilencetes oreilles dans lesquelles on peutdistinguerles paroles de mon âme détachée ducorpset sortie dans son jardin comme uneherbe frêleque seul toi fais sortir de terreet qu’arrose seulement l’eau éternelleélève seulement la voix lorsque tu asfaimet – de lait – le ruisseau chaud vacouler doucementdans ce paradis où je te tienssciemment dans mes brasbébé que le marchand de sableattendne pleure pas ma mort à têted’agneaucar moi-même je t’embrasserai contremon coeur à moiet je vais te dorloter un certain tempset seulement après mon corpss’asso upiraGHEORGHE ISTRATEMarineplus que le mot est l’étonnéepaupièrelorsqu’elle embrasse tout d’uncoup la merl’aborddonc arrivé à son bord je refused’attendre la lumière de sa vagueconfuseje suis un grain de poussière égaréedes astres de liège disparus à jamaisEx Ponto nr.3, 2006en pourpre magnifique retombéeelle tournoie sur le talon du pieden alléchant nos bien timidescorpstoujours nous recommence dèsroulent avec orgueil vers les étoilesl’arôme des matrices en toutprimor diales60