Focales n°9 - AFD
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nationale de qualité des eaux de surface de niveau V(- 4,2 %), augmentation du<br />
nombre de jours au cours desquels la qualité de l’air en zone urbaine est supérieure<br />
au niveau II de la norme nationale de qualité de l’air (+5,6 %), etc. (Conseil des affaires<br />
d’État, 2007). Les projets d’investissement déterminants pour la protection de l’environnement<br />
sont ensuite énoncés dans le plan quinquennal : renforcement des<br />
capacités de supervision environnementale, élimination des déchets dangereux et<br />
médicaux, traitement de la pollution au chrome, traitement des eaux usées urbaines,<br />
lutte contre la pollution de l’eau, traitement des déchets urbains, désulfuration des<br />
effluents des mines de charbon, établissement de zones protégées de démonstration<br />
en matière de sûreté nucléaire et radiologique (Conseil des affaires d’État, 2007).<br />
Instruments publics d’application<br />
Outre les instruments reposant sur la communication et l’information précédemment<br />
évoqués, le gouvernement recourt aux instruments traditionnels de politique publique,<br />
dont certains sont adaptés d’instruments occidentaux, économiques et juridiques.<br />
Les autorités chinoises emploient divers instruments axés sur le marché, ou économiques,<br />
pour amener les entreprises à respecter leurs obligations. Ce sont les permis,<br />
les amendes et les taxes pour rejet de polluants ainsi que des subventions versées<br />
dans le cadre de politiques vertes telles que le crédit vert, l’assurance verte, les valeurs<br />
mobilières vertes et la politique commerciale verte.<br />
Le système des permis vise à contrôler la quantité totale de rejets polluants dans un<br />
périmètre donné. Tout d’abord, les EPB locaux calculent la charge optimale de rejets<br />
et d’émissions polluantes, puis ils la répartissent entre les entreprises de leur circonscription<br />
sous forme de permis de rejet. Les entreprises polluantes doivent solliciter<br />
un permis auprès de l’EPB. En 1991, afin d’accroître l’efficacité du système et de tenir<br />
compte de l’hétérogénéité des capacités de réduction de la pollution des entreprises, la<br />
SEPA avait testé les permis d’émission négociables dans six villes pilotes : Baotou,<br />
Kaiyuan, Liuzhou, Taiyuan, Pingdingshan et Guiyang (OCDE, 2006).<br />
En cas d’infraction avérée à la réglementation, les EPB locaux peuvent émettre des<br />
courriers d’avertissement, puis infliger des amendes ou retirer le permis pour tout<br />
ou partie de l’installation. Les amendes ou redevances de pollution sont les mesures<br />
les plus fréquemment appliquées ; elles représentent plus de 60 % des mesures prises<br />
face à une infraction (OCDE, 2006). À l’origine, seuls les rejets supérieurs à la norme<br />
donnaient lieu à une taxation, mais le règlement relatif à la perception et la gestion<br />
des taxes sur les rejets polluants (2002) a instauré de nouvelles règles : tous les rejets<br />
donnent lieu à la perception d’une taxe et ceux qui sont supérieurs à la norme sont<br />
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© <strong>AFD</strong> / Novembre 2012 / Une compagnie pétrolière chinoise face à l’enjeu environnemental au Tchad<br />
Première partie