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Focales n°9 - AFD

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1.4. Le secteur pétrolier fait-il exception à la situation<br />

nationale en matière d’application du dispositif<br />

environnemental ?<br />

1.4.1. Antécédents<br />

Nourrie par la forte croissance économique, la demande énergétique chinoise augmente<br />

régulièrement depuis dix ans (Bureau national des statistiques, 2009a). En 2009,<br />

la consommation énergétique de la Chine atteignait 2,146 milliards de tonnes de pétrole<br />

de qualité standard, immédiatement derrière celle des États-Unis (2,382 milliards de<br />

tonnes) [ 44 ] . Le charbon est la première source d’énergie ; il représente 70,4 % de la<br />

consommation énergétique totale en 2009, suivi du pétrole (17,9 %), du gaz naturel<br />

(3,9 %) et des autres énergies (7,8 %) (Bureau national des statistiques, 2009a). La<br />

consommation pétrolière augmente constamment depuis le début du siècle, malgré<br />

un récent ralentissement depuis 2008, causé par la récession économique mondiale.<br />

Confrontée à un grave déséquilibre énergétique induit par la montée en flèche de la<br />

demande et le recul de l’offre nationale, la Chine est importateur net de pétrole depuis<br />

1993. En 2009, elle se classe au troisième rang des pays importateurs derrière les<br />

États-Unis et le Japon, avec 203,8 millions de tonnes de brut importées (Administration<br />

nationale de l’énergie, 2009). Face à cette croissance rapide de sa demande énergétique,<br />

la Chine a tenté de développer et de modifier ses capacités de production d’énergie,<br />

encore dominées par le charbon (Bureau national des statistiques, 2009b). En 2009,<br />

le pétrole occupe la seconde position dans la structure de production d’énergie,<br />

avec une part de moins de 10 %, ce qui représente un net recul par rapport aux 17 %<br />

de 2000 (Bureau national des statistiques, 2009b) et reflète les contraintes croissantes<br />

pesant sur l’offre nationale de cette ressource. Le recul de l’offre nationale a provoqué<br />

deux mesures politiques : une réorganisation radicale du secteur pétrolier et un mouvement<br />

d’investissement à l’étranger (bien avant la politique officielle de « l’élan vers<br />

l’extérieur », cf. Jiang et Sinton, 2011).<br />

Au début des années 1980, la production pétrolière et gazière était strictement<br />

contrôlée par le ministère de l’Industrie pétrolière. Les activités commerciales<br />

étaient déléguées à la CNOOC, créée en 1982, et à la China Petroleum and Chemical<br />

Corporation (Sinopec), créée en 1983. En 1988, le ministère de l’Industrie pétrolière<br />

a été supprimé et renommé CNPC, responsable de la gestion et de l’exploration en<br />

amont, tandis que la Sinopec était chargée des activités en aval de raffinage et de<br />

distribution. Mais, depuis 1998, la CNPC et la Sinopec sont encouragées à développer<br />

[ 44 ] Selon le site Internet de l’Agence américaine d’information sur l’énergie, accès juillet 2010.<br />

58<br />

© <strong>AFD</strong> / Novembre 2012 / Une compagnie pétrolière chinoise face à l’enjeu environnemental au Tchad<br />

Première partie

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