Des principes de l'économie politique et de l'impôt - Unilibrary
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David Ricardo (1817), <strong>Des</strong> <strong>principes</strong> <strong>de</strong> l’économie <strong>politique</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’impôt (trad. française, 1847) 119<br />
Chapitre XII.<br />
DE L’IMPÔT FONCIER.<br />
Table <strong>de</strong>s matières<br />
Un impôt foncier, prélevé proportionnellement à la rente <strong>de</strong>s fonds <strong>de</strong> terre, <strong>et</strong> suj<strong>et</strong> à<br />
varier avec elle, est en eff<strong>et</strong> un impôt sur la rente ; <strong>et</strong> comme un tel impôt ne peut atteindre ni<br />
les terres qui ne paient pas <strong>de</strong> rente, ni le produit du capital employé sur les terres dans le seul<br />
but d’en r<strong>et</strong>irer un profit, - capital qui ne paie jamais <strong>de</strong> loyer, - c<strong>et</strong> impôt ne peut par conséquent<br />
influer aucunement sur le prix <strong>de</strong>s produits du sol, <strong>et</strong> doit r<strong>et</strong>omber entièrement sur les<br />
propriétaires. Un pareil impôt ne différerait en rien d’un impôt sur les rentes. Mais si <strong>l'impôt</strong><br />
foncier frappe toutes les terres cultivées, alors, quelque modéré qu’il puisse être, il <strong>de</strong>vient un<br />
impôt sur la production, <strong>et</strong> fait par conséquent hausser le prix <strong>de</strong>s produits. Si le n° 3 est le<br />
terrain cultivé en <strong>de</strong>rnier lieu, quoiqu’il ne paie pas <strong>de</strong> rente, il ne peut, après la création <strong>de</strong><br />
c<strong>et</strong> impôt , continuer à être cultivé, ni rapporter le taux ordinaire <strong>de</strong>s profits, à moins que le<br />
prix <strong>de</strong>s produits ne s‘élève parallèlement à l’impôt. Ou l’on détournera <strong>de</strong> c<strong>et</strong> emploi les<br />
capitaux jusqu’à ce que le prix du blé ait suffisamment haussé, par suite <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, pour<br />
rapporter les profits ordinaires ; ou, s’il y a un capital déjà employé sur c<strong>et</strong>te terre, on l’en<br />
r<strong>et</strong>irera pour le placer d’une manière plus avantageuse. L’impôt ne peut être rej<strong>et</strong>é sur le<br />
propriétaire ; car, dans la supposition que nous avons faite, il ne reçoit pas <strong>de</strong> rente.