Des principes de l'économie politique et de l'impôt - Unilibrary
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David Ricardo (1817), <strong>Des</strong> <strong>principes</strong> <strong>de</strong> l’économie <strong>politique</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’impôt (trad. française, 1847) 4<br />
Préface <strong>de</strong> l'auteur<br />
Table <strong>de</strong>s matières<br />
Les produits <strong>de</strong> la terre, c'est-à-dire tout ce que l'on r<strong>et</strong>ire <strong>de</strong> sa surface par les efforts combinés<br />
du travail, <strong>de</strong>s machines <strong>et</strong> <strong>de</strong>s capitaux, se partage entre les trois classes suivantes <strong>de</strong><br />
la communauté ; savoir : les propriétaires fonciers, - les possesseurs <strong>de</strong>s fonds ou <strong>de</strong>s capitaux<br />
nécessaires pour la culture <strong>de</strong> la terre, - les travailleurs qui la cultivent.<br />
Chacune <strong>de</strong> ces classes aura cependant, selon l'état <strong>de</strong> la civilisation, une part trèsdifférente<br />
du produit total <strong>de</strong> la terre sous le nom <strong>de</strong> rente, <strong>de</strong> profits du capital <strong>et</strong> <strong>de</strong> salaires,<br />
<strong>et</strong> c<strong>et</strong>te part dépendra, à chaque époque, <strong>de</strong> la fertilité <strong>de</strong>s terres, <strong>de</strong> l'accroissement du capital<br />
<strong>et</strong> <strong>de</strong> la population, du talent, <strong>de</strong> l'habil<strong>et</strong>é <strong>de</strong> cultivateurs, enfin <strong>de</strong>s instruments employés<br />
dans l'agriculture.<br />
Déterminer les lois qui règlent c<strong>et</strong>te distribution, voilà le principal problème en économie<br />
<strong>politique</strong>. Et cependant, quoique Turgot, Stuart, Smith, Say, Sismondi <strong>et</strong> d'autres auteurs<br />
aient répandu beaucoup <strong>de</strong> lumière sur c<strong>et</strong>te science, leurs écrits ne renferment rien <strong>de</strong> bien<br />
satisfaisant sur la marche naturelle <strong>de</strong>s rentes, <strong>de</strong>s profits <strong>et</strong> <strong>de</strong>s salaires.<br />
En 1815, la véritable doctrine <strong>de</strong> la rente fut publiée à la fois par M. Malthus, dans un écrit<br />
intitulé : Recherches sur la nature <strong>et</strong> le progrès <strong>de</strong> la rente, <strong>et</strong> par un membre du collège <strong>de</strong><br />
l'Université d'Oxford dans son Essai sur l'emploi du capital en agriculture. Sans une connaissance<br />
profon<strong>de</strong> <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te doctrine, il est impossible <strong>de</strong> concevoir les eff<strong>et</strong>s <strong>de</strong> l'accroissement<br />
<strong>de</strong> la richesse sur les profits <strong>et</strong> les salaires, ou <strong>de</strong> suivre d'une manière satisfaisante les