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Des principes de l'économie politique et de l'impôt - Unilibrary

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David Ricardo (1817), <strong>Des</strong> <strong>principes</strong> <strong>de</strong> l’économie <strong>politique</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’impôt (trad. française, 1847) 79<br />

sons, par exemple, que l’accumulation soit <strong>de</strong> 1,000,000 1. <strong>et</strong> les profits <strong>de</strong> 7 pour cent, la<br />

totalité <strong>de</strong>s profits montera à 70,000 1. ; qu’on ajoute ensuite à ce million un capital <strong>de</strong><br />

100,000 1. <strong>et</strong> que les profits baissent à 6 pour cent, les capitalistes ne recevront plus que<br />

66,000 l., c’est-à-dire 4,000 1. <strong>de</strong> moins, quoique le capital se trouve porté <strong>de</strong>.1 ,000,000 1. à<br />

1,100,000 1.<br />

Tant que le capital donne un profit quelconque il ne peut y avoir aucune accumulation qui<br />

ne soit suivie d’une augmentation dans la quantité <strong>et</strong> la valeur <strong>de</strong>s profits. Par l’emploi <strong>de</strong><br />

100,000 1. <strong>de</strong> capital additionnel, aucune portion <strong>de</strong> l’ancien capital ne <strong>de</strong>viendra moins<br />

productive. Les produits du sol <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’industrie nationale <strong>de</strong>vront s’accroître, <strong>et</strong> leur valeur<br />

s’élèvera non seulement en raison <strong>de</strong> l’augmentation <strong>de</strong> la quantité <strong>de</strong>s produits, mais aussi<br />

en raison <strong>de</strong> la nouvelle valeur que donne à tous les anciens produits du sol la difficulté<br />

croissante <strong>de</strong> la culture sur les <strong>de</strong>rnières qualités <strong>de</strong> terres, <strong>et</strong> c’est c<strong>et</strong>te nouvelle valeur qui<br />

<strong>de</strong>vient le prix <strong>de</strong> la rente. Néanmoins, lorsque l’accumulation <strong>de</strong>s capitaux <strong>de</strong>vient trèsconsidérable,<br />

malgré c<strong>et</strong>te augmentation <strong>de</strong> valeur, elle se trouve distribuée <strong>de</strong> telle sorte<br />

qu’il en est attribué une moindre part aux profits <strong>et</strong> une plus forte part au contraire à la rente<br />

<strong>et</strong> aux salaires. Ainsi, par l’addition successive <strong>de</strong> 100,000 1. au capital, le taux <strong>de</strong>s profits<br />

baissant <strong>de</strong> 20 à 19, à 18 <strong>et</strong> à 17 pour cent, <strong>et</strong>c., les produits annuels augmenteront eu<br />

quantité, <strong>et</strong> dépasseront la totalité <strong>de</strong> la valeur additionnelle que le nouveau capital est<br />

susceptible <strong>de</strong> produire. De 20,000 1. le produit haussera à plus <strong>de</strong> 39,000 l., puis à plus <strong>de</strong><br />

57,000 l., <strong>et</strong> quand le capital employé sera d‘un million, ainsi que nous l’avons déjà supposé,<br />

si on y ajoute encore 100,000 l., quoique la totalité <strong>de</strong>s profits soit moindre que par le passé,<br />

le revenu national sera cependant augmenté <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 6,000 1. ; mais l’augmentation portera<br />

sur c<strong>et</strong>te partie du revenu qui appartient aux propriétaires fonciers <strong>et</strong> aux ouvriers : ils<br />

obtiendront plus que le produit additionnel, <strong>et</strong> par leur position ils pourront même empiéter<br />

sur les profits antérieurs du capitaliste. C’est ce que nous allons voir.<br />

Supposons que le b!é soit a 4 1. le quarter, <strong>et</strong> que par conséquent, ainsi que nous l’avons<br />

déjà calculé, sur les 720 1. qui restent au fermier, la rente payée, il en gar<strong>de</strong> 480 1. pour lui,<br />

en payant 240 1. à ses ouvriers. Si le blé monte à 6 1. le quarter, il sera obligé <strong>de</strong> donner 300<br />

1. aux ouvriers, <strong>et</strong> il n’aura pour profit que 450 1. Supposons maintenant que le capital<br />

employé soit assez fort pour rapporter cent mille fois 720 1. ou 72,000,000 l., le total <strong>de</strong>s<br />

profits sera alors <strong>de</strong> 48,000,000 1. quand le blé sera à 4 1 . ; <strong>et</strong> si par l’emploi d‘un plus grand<br />

capital on obtenait cent cinq mille fois 720 1. le blé étant à 6 1. soit 75,000,000 l., les profits<br />

baisseraient alors <strong>de</strong> 48,000,000 1. à 44,100,000 1., ou à cent cinq mille fois 420 1. ; tandis<br />

que le montant <strong>de</strong>s salaires s’élèverait <strong>de</strong> 24,000,000 1. à 31,500,000 1. Les salaires doivent<br />

monter, parce qu’il faudra plus d'ouvriers en proportion du capital. Chaque ouvrier recevra<br />

plus d'argent ; mais sa condition, comme nous l’avons déjà montré, sera moins heureuse, en<br />

ce qu’il ne pourra plus se procurer qu’une moindre quantité <strong>de</strong>s produits nationaux. Les<br />

propriétaires gagneront à c<strong>et</strong> état <strong>de</strong> choses ; ils recevront <strong>de</strong> plus fortes rentes, d’abord parce<br />

que les produits auront plus <strong>de</strong> valeur, <strong>et</strong> ensuite parce qu’ils recevront une plus gran<strong>de</strong><br />

quantité <strong>de</strong> ces produits. Quoique une plus gran<strong>de</strong> valeur soit produite, une plus gran<strong>de</strong> partie<br />

<strong>de</strong> ce qui en reste après le paiement <strong>de</strong> la rente, est consommée par les producteurs ; <strong>et</strong> c’est<br />

c<strong>et</strong>te portion seule qui règle les profits. Pendant que la terre produit abondamment, les salaires<br />

peuvent hausser pour un temps, les producteurs ayant les moyens <strong>de</strong> consommer plus

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