Favoriser une restauration collective de - DRAAF Rhône-Alpes
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1.1.3 - Un exemple d’estimation <strong>de</strong> surcoût lié à un approvisionnement en<br />
produits issus <strong>de</strong> l’agriculture biologique<br />
Le coût d’un repas pour l’établissement se décompose ainsi :<br />
• Coût <strong>de</strong>s matières premières + Coût <strong>de</strong> la livraison = 50 %<br />
• Coût <strong>de</strong> gestion + Coût du personnel + Coûts structurels du restaurant = 50 %<br />
Ainsi l’impact du coût <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nrées dans le coût total du repas est à relativiser :<br />
pour un coût matière <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 30 à 50 % du prix total et un surcoût en « bio »<br />
<strong>de</strong> 10 %, l’augmentation du prix total d’un repas est évalué <strong>de</strong> 3,5 % à 5 % 2 .<br />
2. Source : Les collectivités territoriales, actrices du développement <strong>de</strong> l’agriculture biologique – Colloque<br />
CORABIO du 22 septembre 2009 à Bourg <strong>de</strong> Péage (26)<br />
Exemple<br />
En Ariège, un suivi du coût matière d’un repas a été fait sur plusieurs années dans la<br />
cuisine centrale du Séronais qui a préparé 34 000 repas en 2008 dont 17 000 repas<br />
« bio » à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s scolaires et du portage <strong>de</strong> repas à domicile. En juin 2009,<br />
le constat est fait d’un surcoût moyen <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 18 centimes pour un repas « bio »<br />
par rapport à un repas conventionnel.<br />
Coût matière 2 004 2 005 2 006 2 007 2008<br />
Repas<br />
conventionnel<br />
Source : cuisine centrale du Séronais, 2009<br />
Évolution<br />
2004-2008<br />
1,40 1,35 1,49 1,57 1,60 +14,29 %<br />
Repas bio 1,75 1,71 1,78 1,74 1,78 +1,71 %<br />
Moyenne repas<br />
conventionnel et<br />
bio<br />
1,52 1,53 1,63 1,65 1,69 +11,18 %<br />
Il est bien sûr impossible d’établir <strong>une</strong> moyenne <strong>de</strong> surcoût lié à un approvisionnement<br />
différencié, en particulier en produits <strong>de</strong> qualité locaux. Les situations<br />
<strong>de</strong>s restaurants sont beaucoup trop hétérogènes pour établir <strong>de</strong>s comparaisons<br />
brutes : nombre <strong>de</strong> repas, achats autonomes ou délégation <strong>de</strong> service public,<br />
distribution dans <strong>de</strong>s satellites ou non, achats ponctuels ou approvisionnement<br />
régulier, etc. Toutefois, la relativité du poids du coût <strong>de</strong>s matières premières par<br />
rapport aux autres coûts en jeu ouvre la voie à <strong>de</strong>s possibilités <strong>de</strong> recherche<br />
d’économies sur d’autres postes <strong>de</strong> charge.<br />
1.1.4 - Coût matière ou coût <strong>de</strong> revient à l’assiette :<br />
Un autre élément d’analyse intervient pour relativiser encore le surcoût matière :<br />
en effet, dans <strong>de</strong> nombreux cas, il est dit par les cuisiniers que le ren<strong>de</strong>ment matière<br />
<strong>de</strong> produits locaux qu’ils utilisent est meilleur : plus d’assiettes préparées avec<br />
<strong>une</strong> seule sala<strong>de</strong>, plus <strong>de</strong> matière sèche dans les tomates, un ren<strong>de</strong>ment meilleur<br />
pour <strong>de</strong> la vian<strong>de</strong>… Cela correspond à <strong>de</strong>s produits très frais (fruits et légumes),<br />
<strong>de</strong> qualité (ren<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> la vian<strong>de</strong>) et cela renforce la motivation <strong>de</strong>s équipes à<br />
travailler <strong>de</strong>s produits bruts <strong>de</strong> qualité.<br />
Ainsi ce meilleur ren<strong>de</strong>ment matière compense partiellement ou totalement le<br />
surcoût matière et relativise encore le débat que l’on peut avoir sur ce seul<br />
é lément.<br />
Certains gestionnaires préfèrent raisonner au « coût <strong>de</strong> revient à l’assiette ».<br />
33<br />
Partie 1 - Les conditions <strong>de</strong> réussite<br />
Adapter l’organisation <strong>de</strong> la <strong>restauration</strong>