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La thèse en version intégrale - Fondation FARM

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institution burkinabè et de leurs membres. Le soin dans l’établissem<strong>en</strong>t d’un rapport<br />

respectueux et proche avec l’équipe de l’UGCPA-BM, ainsi que les fruits des efforts communs<br />

pour le r<strong>en</strong>forcem<strong>en</strong>t de ce part<strong>en</strong>ariat peuv<strong>en</strong>t <strong>en</strong>suite inspirer l’approche de la fondation<br />

pour accompagner d’autres institutions de terrain dans leur développem<strong>en</strong>t.<br />

Une des conclusions indirectes de la recherche est le rôle fondam<strong>en</strong>tal joué par les<br />

organisations paysannes dans la s<strong>en</strong>sibilisation des agriculteurs à l’importance des<br />

informations pour la réussite d’une agriculture <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>euriale. C’est principalem<strong>en</strong>t par<br />

leur adhésion à une organisation paysanne et par leur participation active aux r<strong>en</strong>contres et<br />

formations proposées que les agriculteurs acquièr<strong>en</strong>t les outils nécessaires <strong>en</strong> termes de<br />

gestion d’informations professionnelles agricoles. Cela confirme l’importance des<br />

organisations paysannes et l’intérêt de leur r<strong>en</strong>forcem<strong>en</strong>t pour que les agriculteurs africains<br />

ai<strong>en</strong>t plus de chance de réussir. D’une certaine façon, cette conclusion corrobore la<br />

pertin<strong>en</strong>ce de l’approche de <strong>FARM</strong>, qui priorise le souti<strong>en</strong> aux organisations paysannes dans<br />

sa mission d’appui à la professionnalisation de l’agriculture africaine.<br />

En ce qui concerne l’effort de la fondation pour définir une approche d’application des TIC qui<br />

soit à la fois pertin<strong>en</strong>te pour les agriculteurs et cohér<strong>en</strong>te avec la réalité locale, cette<br />

recherche a permis l’approfondissem<strong>en</strong>t de la réflexion sur les aspects socioculturels de<br />

l’appropriation des TIC par des agriculteurs ouest-africains. Cette démarche est <strong>en</strong> accord<br />

avec l’effort de dépasser la « logique de l’offre » dénoncée par Bernard Bachelier et qui<br />

<strong>en</strong>g<strong>en</strong>dre un « méta-système » de l’offre de solutions technologiques sans véritable rapport<br />

avec les réalités du terrain. Encore une fois, comme l’a dit Bachelier, si l’on veut dépasser la<br />

question de l’accès aux technologies pour parler des cont<strong>en</strong>us pertin<strong>en</strong>ts pour les agriculteurs<br />

des PED, il faut absolum<strong>en</strong>t pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> compte des aspects socioculturels dans la<br />

compréh<strong>en</strong>sion des réalités locales.<br />

Se dégage alors de cette réflexion un <strong>en</strong>semble de principes méthodologiques pour faciliter<br />

l’établissem<strong>en</strong>t et l’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong> d’échanges sincères, d’une syntonie communicationnelle pour<br />

ainsi dire, avec les agriculteurs 182 . En effet, les barrières socio-économiques et culturelles sont<br />

nombreuses <strong>en</strong>tre l’acteur étranger d’origine occid<strong>en</strong>tale et l’agriculteur ouest-africain. Les<br />

contourner plutôt par la mise <strong>en</strong> avant des points <strong>en</strong> commun et aussi, fondam<strong>en</strong>talem<strong>en</strong>t,<br />

par une attitude humble et ouverte <strong>en</strong>vers les interlocuteurs locaux sont des conditions<br />

nécessaires pour que les r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts obt<strong>en</strong>us lors des échanges soi<strong>en</strong>t fiables, dépassant<br />

ainsi aussi bi<strong>en</strong> les possibles préjugés des acteurs extérieurs que la superficialité d’une<br />

relation dans laquelle l’acteur local ne ferait que ratifier la prét<strong>en</strong>due pertin<strong>en</strong>ce des<br />

propositions étrangères 183 . Ce sont <strong>en</strong>fin des pistes pour l’établissem<strong>en</strong>t d’un part<strong>en</strong>ariat<br />

sincère et transpar<strong>en</strong>t dans lequel chaque partie se montre disposée à appr<strong>en</strong>dre avec l’autre<br />

182 Ces principes sont prés<strong>en</strong>tés <strong>en</strong> détail dans le chapitre cinq, dédié à la méthodologie de la recherche de terrain au<br />

Burkina Faso.<br />

183 Cette attitude ne découle pas nécessairem<strong>en</strong>t de l’opportunisme, mais du s<strong>en</strong>s de l’opportunité : dans un<br />

<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t où le part<strong>en</strong>ariat avec des acteurs étrangers dans un cadre de coopération internationale compte parmi<br />

les meilleures occasions de développem<strong>en</strong>t professionnel, il est au moins compréh<strong>en</strong>sible que les acteurs locaux fass<strong>en</strong>t<br />

de leur mieux pour y pr<strong>en</strong>dre part. Souv<strong>en</strong>t, dans ce registre, ce qui compte c’est plaire à l’étranger, se montrer<br />

d’accord avec ses raisonnem<strong>en</strong>ts et propositions, indép<strong>en</strong>damm<strong>en</strong>t des besoins locaux.<br />

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