12.07.2015 Views

DOULEUR ET PERSONNE ÂGÉE - Institut upsa de la douleur

DOULEUR ET PERSONNE ÂGÉE - Institut upsa de la douleur

DOULEUR ET PERSONNE ÂGÉE - Institut upsa de la douleur

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

L’ÂGE EST-IL UN FACTEUR DE RISQUE DEDÉVELOPPER UNE <strong>DOULEUR</strong> NEUROPATHIQUE ?Le développement <strong>de</strong> nombreuses pathologies est associé à l’âge etparmi celles-ci certaines sont bien décrites comme pouvant entraînerune neuropathie, qui <strong>de</strong> plus peut être douloureuse, sans que l’onconnaisse encore véritablement les causes exactes <strong>de</strong> cette inflexiondouloureuse. Le diabète, le cancer, le zona, les radiculopathies cervicaleset lombaires, <strong>la</strong> chirurgie, les traumatismes, les acci<strong>de</strong>nts vascu<strong>la</strong>irescérébraux, les escarres, sont en effet plus fréquents chez le sujetâgé. Le diabète a pour complication <strong>la</strong> plus fréquente, à long-terme,une neuropathie chronique sensori-motrice avec perte sensitiveprogressive prédisposant aux ulcérations <strong>de</strong>s membres inférieurs, etrépondant aux critères <strong>de</strong> <strong>douleur</strong> neuropathique. La littératurerapporte que 3 à 32 % <strong>de</strong> patients diabétiques développent une<strong>douleur</strong> neuropathique mais les étu<strong>de</strong>s présentées sont souventanciennes avec <strong>de</strong>s défauts méthodologiques et <strong>de</strong>s critères d’évaluationhétérogènes. Selon <strong>de</strong>s travaux plus récents, <strong>la</strong> prévalence <strong>de</strong><strong>douleur</strong> neuropathique est estimée <strong>de</strong> 16,2 % (4) à 26,4 % (5) L’âge <strong>de</strong>spatients diabétiques (diabète <strong>de</strong> type 2) <strong>de</strong> ces étu<strong>de</strong>s est enmoyenne <strong>de</strong> 63-65 ans, avec une prévalence qui augmente <strong>de</strong> 13 à18 % entre 40 et 80 ans (4) .Les patients âgés sont particulièrement affectés par les pathologiescancéreuses, et <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die, <strong>la</strong> chirurgie associée ainsi que certains traitementsanticancéreux comme le cisp<strong>la</strong>tine et les taxols peuvententraîner une neuropathie douloureuse. Une étu<strong>de</strong> (2) a toutefoismontré que les patients cancéreux âgés n’ont pas plus <strong>de</strong> risque(52,9 % contre 50 %) <strong>de</strong> développer une pathologie neuropathiquedouloureuse liée à <strong>la</strong> chimiothérapie (cisp<strong>la</strong>tine ou paclitaxel) que<strong>de</strong>s patients plus jeunes, et que l’âge n’est pas associé à une plus forteintensité <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>douleur</strong>. Ces travaux confirment <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> Perezet al., 2001, qui avaient montré qu’il n’existait pas <strong>de</strong> corré<strong>la</strong>tion entrel’âge et <strong>la</strong> <strong>douleur</strong> post traitement par paclitaxel chez <strong>de</strong>s sujets âgés.La <strong>douleur</strong> neuropathique post-zostérienne est une complication duzona qui résulte <strong>de</strong> <strong>la</strong> réactivation du virus <strong>de</strong> <strong>la</strong> varicelle dans lesganglions <strong>de</strong> <strong>la</strong> corne dorsale <strong>de</strong> <strong>la</strong> moelle épinière, réactivation favoriséepar un déclin progressif <strong>de</strong> l’immunité à médiation cellu<strong>la</strong>ire auvirus avec l’âge. L’inci<strong>de</strong>nce et <strong>la</strong> sévérité du zona augmentent avecIMPACT DE LA <strong>DOULEUR</strong> NEUROPATHIQUE AU COURS DU VIEILLISSEMENT151

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!