DOULEUR ET PERSONNE ÃGÃE - Institut upsa de la douleur
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cieuse et… sous employée ! Sachant que les effets secondaires et lessurdosages en antalgiques sont plus fréquents chez <strong>la</strong> personne âgée,on voit tout <strong>de</strong> suite l’intérêt <strong>de</strong> ces thérapies. Comme le rappelle J.F.Doubrère « On doit chercher à éviter au maximum les acci<strong>de</strong>ntsiatrogènes médicamenteux et il est donc logique <strong>de</strong> miser sur <strong>la</strong>complémentarité et <strong>la</strong> synergie <strong>de</strong>s thérapies médicamenteuses,cognitives et comportementales ».Ce qui fait <strong>la</strong> spécificité du grand âge, c’est <strong>la</strong> possibilité <strong>de</strong>comprendre et <strong>de</strong> participer ou non. Pour les personnes âgéescommunicantes et coopérantes, on utilise les mêmes thérapies cognitiveset comportementales que chez l’adulte jeune: psychothérapie <strong>de</strong>soutien, sophrologie, hypnose, “coping strategies” (pensées positives,imagerie mentale, re<strong>la</strong>xation…). Mais les personnes âgées dites noncommunicantesne doivent pas être les oubliées <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>douleur</strong>!En ne se focalisant pas sur leurs fonctions supérieures, en utilisant <strong>la</strong>communication non-verbale et les fonctions sensorielles, en passant dudigital à l’analogique, « on ne peut pas ne pas communiquer ! ». Ainsiles personnes âgées atteintes <strong>de</strong> démence, par exemple, peuvent bénéficier<strong>de</strong> nombreuses approches comportementales, qui valoriserontpar ailleurs le travail <strong>de</strong>s soignants et réconforteront également lesfamilles. Massages et toucher re<strong>la</strong>tionnels, musicothérapie, arthérapie,ateliers sensoriels, voilà quelques exemples concrets qui peuventdiminuer <strong>la</strong> <strong>douleur</strong>. Sur un p<strong>la</strong>n purement physiopathologique, l’effet<strong>de</strong> ces techniques sur <strong>la</strong> <strong>douleur</strong> s’explique par l’activation ducontrôle inhibiteur périphérique et <strong>la</strong> modu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> l’intégration dumessage nociceptif au niveau <strong>de</strong>s aires cérébrales associatives.<strong>DOULEUR</strong> <strong>ET</strong> FIN DE VIEMieux prévenir les <strong>douleur</strong>s induites : les <strong>douleur</strong>s induites sont souvent<strong>de</strong>s <strong>douleur</strong>s indues… La multiplicité <strong>de</strong>s handicaps et <strong>de</strong>s pathologiesimplique souvent <strong>de</strong>s mobilisations et <strong>de</strong>s soins douloureux quiviennent ajouter une couche <strong>de</strong> <strong>douleur</strong> supplémentaire, si besoinétait. Fatalisme et minimisation sont ici trop fréquents. ÉvelyneMa<strong>la</strong>quin-Pavan rappelle qu’avant <strong>de</strong> prescrire <strong>de</strong>s médicaments, fortutiles cependant, c’est toute <strong>la</strong> philosophie et l’organisation <strong>de</strong>s soinsqui doivent être repensées. Il faut prévenir les <strong>douleur</strong>s induites :• avant le geste ou le soin, en entourant le soin pour limiter l’appréhension(écoute, col<strong>la</strong>boration, organisation du soin);• pendant le geste ou le soin, en assurant le confort du soigné et du168