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DOULEUR ET PERSONNE ÂGÉE - Institut upsa de la douleur

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<strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>douleur</strong> pouvant atteindre 150 %, alors qu’un groupe d’adultesplus âgés, apparemment sains, a augmenté le seuil <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>douleur</strong> d’environ40 %. De telles différences, liées à l’âge, <strong>de</strong> l’efficacité <strong>de</strong> <strong>la</strong> modu<strong>la</strong>tionanalgésique endogène sont cohérentes avec bon nombred’étu<strong>de</strong>s animales précé<strong>de</strong>ntes (voir Bodnar et al. 1988 (14) pour unerevue) et <strong>de</strong>vraient logiquement réduire <strong>la</strong> capacité <strong>de</strong>s adultes plusâgés à gérer une <strong>douleur</strong> sévère ou forte. Il n’est par conséquent passurprenant qu’il existe également <strong>de</strong>s preuves convaincantes démontrantque les 13 étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> tolérance expérimentale à <strong>la</strong> <strong>douleur</strong> (oul’intensité <strong>de</strong> stimu<strong>la</strong>tion tolérée avant <strong>de</strong> se soustraire à davantage <strong>de</strong>stimu<strong>la</strong>tion), par le biais <strong>de</strong> plusieurs mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> stimu<strong>la</strong>tion différents,montrent toutes une tolérance réduite <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>douleur</strong> chez les adultesplus âgés (42) .DIFFÉRENCES LIÉES À L’ÂGE DU TRAITEMENTDES SIGNAUX DOULOUREUX DANSDES CONDITIONS PHYSIOPATHOLOGIQUESDes travaux <strong>de</strong> recherche récents se sont également attachés à mieuxcomprendre les différences liées à l’âge <strong>de</strong> <strong>la</strong> neurophysiologie <strong>de</strong> <strong>la</strong><strong>douleur</strong> dans <strong>de</strong>s conditions physiopathologiques. De telles étu<strong>de</strong>ssont nécessaires puisque tous les états cliniques algiques associés à untraumatisme ou une ma<strong>la</strong>die impliquent un certain <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> changementphysiopathologique au niveau du système nociceptif. Troisétu<strong>de</strong>s ont montré que <strong>la</strong> sommation temporelle <strong>de</strong>s signaux nociceptifspouvait être altérée chez les personnes âgées (30,32,48) . Une sommationtemporelle se réfère au renforcement <strong>de</strong> <strong>la</strong> sensation <strong>de</strong> <strong>douleur</strong>associé à une stimu<strong>la</strong>tion répétée. À l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> stimuli nociceptifs expérimentaux,il peut être démontré que le seuil <strong>de</strong> sommation temporelleest plus bas chez les personnes âgées (30,43,48) . Chez les sujetsrecevant <strong>de</strong>s trains <strong>de</strong> cinq stimuli électriques brefs <strong>de</strong> fréquencevariable (al<strong>la</strong>nt <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux pulsations par secon<strong>de</strong> à une pulsation toutesles cinq secon<strong>de</strong>s), les sujets plus âgés ont montré une sommationtemporelle à toutes les fréquences <strong>de</strong> stimu<strong>la</strong>tion, alors qu’aucunesommation n’a été observée aux fréquences <strong>de</strong> stimu<strong>la</strong>tion plus lenteschez les sujets plus jeunes (32) . La sommation temporelle <strong>de</strong>s stimulithermiques a été augmentée chez les adultes âgés comparés aux sujetsplus jeunes (30,57) et a été d’une durée considérablement prolongée (30) ,ÉPIDÉMIOLOGIE <strong>ET</strong> NEUROPHYSIOLOGIE DE LA <strong>DOULEUR</strong> CHEZ LA <strong>PERSONNE</strong> ÂGÉE35

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