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DOULEUR ET PERSONNE ÂGÉE - Institut upsa de la douleur

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◗ L’effet <strong>de</strong> <strong>la</strong> thérapeutique en fonction <strong>de</strong> l’âgeINTÉGRATION <strong>ET</strong> MÉMOIRE DE LA <strong>DOULEUR</strong> AU COURS DU VIEILLISSEMENTExiste-t-il <strong>de</strong>s arguments d’une moindre efficacité antalgique chez lesujet âgé ? La réponse est globalement négative. Dans les étu<strong>de</strong>spubliées, Moore et col (8) ont comparé les doses <strong>de</strong> morphine épiduralerequises selon l’âge pour <strong>la</strong> chirurgie abdominale et les dosessont assez proches quelles que soient les voies d’administration.Ready et col (9) ont étudié ces doses après hystérectomie chez66 femmes d’âges différents entre 22 et 84 ans. Il existe une corré<strong>la</strong>tioninverse entre <strong>la</strong> dose quotidienne et l’âge ; les doses efficaces sontplus faibles chez les femmes âgées, sans que l’on sache s’il s’agit d’uneabsorption épidurale différente, d’une élimination plus lente ou d’unerésistance à <strong>la</strong> <strong>douleur</strong> supérieure… Donc aucun argument ne permet<strong>de</strong> sous utiliser les morphiniques chez les sujets âgés, hormis lerespect <strong>de</strong>s doses car les effets secondaires confuso-hallucinatoiressont plus fréquents sur <strong>de</strong>s cerveaux fragilisés. Il en est <strong>de</strong> même pourles <strong>douleur</strong>s chroniques : Cutler et col (10) ont étudié l’effet <strong>de</strong> <strong>la</strong> priseen charge anti<strong>douleur</strong> en centre dans trois groupes d’âges : “gériatriques”<strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 65 ans (n = 153), “middle aged” <strong>de</strong> 45 à 64 ans (n= 126), et jeunes <strong>de</strong> 21 à 44 ans (n = 191). Le groupe le plus âgé s’améliorecomme les autres avec un effet positif sur 37 <strong>de</strong>s 43 évaluations, ennotant que les auto-évaluations <strong>de</strong> <strong>douleur</strong>s au départ étaient moindresque dans les autres groupes.Comme chez l’adulte jeune, une éducation <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>douleur</strong> est possibleet bénéfique: Ferrell et col (11) ont appliqué un programme d’éducation<strong>de</strong> <strong>la</strong> prise en charge <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>douleur</strong> chez <strong>de</strong>s cancéreux âgés à domicileavec <strong>la</strong> participation <strong>de</strong>s care givers. Le programme comprend troisparties : principes <strong>de</strong> base et cotation <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>douleur</strong>, interventionsthérapeutiques et traitements non médicamenteux. Chez 66 patientsâgés, différentes échelles (<strong>douleur</strong>, qualité <strong>de</strong> vie) montrent le bienfondé <strong>de</strong> cette prise en charge éducative. Williams et al (12) abor<strong>de</strong>nt les<strong>douleur</strong>s pelviennes cancéreuses en montrant que les programmesthérapeutiques sont nécessairement différents pour les sujets âgés où<strong>de</strong>s techniques comme l’analgésie autocontrolée sont possibles maisavec <strong>de</strong>s adaptations posologiques et <strong>de</strong>s explications spécifiques.180

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