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DOULEUR ET PERSONNE ÂGÉE - Institut upsa de la douleur

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ÉPIDÉMIOLOGIE <strong>ET</strong> NEUROPHYSIOLOGIE DE LA <strong>DOULEUR</strong> CHEZ LA <strong>PERSONNE</strong> ÂGÉEet <strong>de</strong>s jambes augmentaient avec l’âge jusqu’à 90 ans et au-<strong>de</strong>là (9,60) .À l’inverse, les prévalences <strong>de</strong>s céphalées (4,27,53,82) , <strong>de</strong>s <strong>douleur</strong>s abdominales(53,58) et <strong>de</strong>s <strong>douleur</strong>s thoraciques (4,82,86,89) présentent toutes unpic à l’âge moyen tardif (45-55 ans), puis diminuent par <strong>la</strong> suite. Laprévalence <strong>de</strong>s <strong>douleur</strong>s orales pourrait ne pas changer durant toute<strong>la</strong> vie (Leung et al. 2008). Les étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s taux en fonction <strong>de</strong> l’âge <strong>de</strong>s<strong>douleur</strong>s dorsales sont plus mitigées, avec quelques rapports d’uneaugmentation progressive durant toute <strong>la</strong> vie (47,48) alors que d’autresauteurs ont rapporté une tendance inverse au-<strong>de</strong>là d’un pic <strong>de</strong> prévalenceà 40-50 ans (4,15,82,86) . Alors que le site <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>douleur</strong> sembleinfluencer <strong>la</strong> prévalence <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>douleur</strong> en fonction <strong>de</strong> l’âge, unconsensus émerge <strong>de</strong> ces étu<strong>de</strong>s en faveur <strong>de</strong> <strong>la</strong> notion d’un pic <strong>de</strong>prévalence <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>douleur</strong> à l’âge moyen tardif, suivi d’une baisse <strong>de</strong> <strong>la</strong><strong>douleur</strong> persistante jusqu’à un âge très avancé.Lorsque l’on considère, d’une part, <strong>la</strong> prévalence très élevée <strong>de</strong> <strong>la</strong><strong>douleur</strong> dans <strong>de</strong>s segments plus âgés <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion et, d’autre part, leglissement démographique actuel vers une espérance <strong>de</strong> vie accrue etun âge plus avancé, il est important <strong>de</strong> comprendre que ce ne sont pastoutes les <strong>douleur</strong>s persistantes qui sont gênantes ou à fort impact sur<strong>la</strong> qualité <strong>de</strong> vie. En effet, bon nombre <strong>de</strong> personnes plus âgées nerechercheront pas un traitement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>douleur</strong>, et s’accommo<strong>de</strong>ront <strong>de</strong>ssymptômes algiques sans aucune ai<strong>de</strong> thérapeutique. Pour cette raison,plusieurs étu<strong>de</strong>s se sont concentrées sur <strong>la</strong> <strong>douleur</strong> désignée comme“cliniquement pertinente” ou “significative”. De vastes enquêtes épidémiologiquesmontrent qu’environ 14 % <strong>de</strong>s adultes <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 60 anssouffrent <strong>de</strong> <strong>douleur</strong>s modérées à sévères ou significatives, définiescomme étant continues, nécessitant une prise en charge professionnelleet survenant <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s jours au cours <strong>de</strong>s trois <strong>de</strong>rniers mois (19,81) .Les adultes âgés <strong>de</strong> 75 ans et plus étaient quatre fois plus susceptibles<strong>de</strong> souffrir d’un problème algique significatif que les jeunes adultes. Demême, 15% <strong>de</strong>s rési<strong>de</strong>nts d’une maison <strong>de</strong> retraite présentaient <strong>de</strong>s<strong>douleur</strong>s modérées à sévères et près <strong>de</strong> <strong>la</strong> moitié d’entre eux étaientjugés avoir une prise en charge inadéquate <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>douleur</strong> (84) . Par conséquent,il apparaît que <strong>la</strong> <strong>douleur</strong> cliniquement pertinente présenteégalement une augmentation majeure <strong>de</strong> sa prévalence liée à l’âge, etque ce sont les segments les plus âgés du groupe qui ont le plus besoin<strong>de</strong> services thérapeutiques <strong>de</strong> pointe pour <strong>la</strong> prise en charge d’une<strong>douleur</strong> gênante.26

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