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DOULEUR ET PERSONNE ÂGÉE - Institut upsa de la douleur

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IMPACT DE LA <strong>DOULEUR</strong> NEUROPATHIQUE AU COURS DU VIEILLISSEMENTparticulier que <strong>la</strong> <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> <strong>la</strong> substance grise diminue dans plusieursrégions corticales et sous-corticales, incluant le cortex préfrontal (1,12)et que <strong>la</strong> concentration en N-acety<strong>la</strong>spartate, témoin <strong>de</strong> <strong>la</strong> santéneuronale, est diminuée. Ces observations soulignent <strong>la</strong> fragilisationdu sujet âgé et très âgé dans le cas d’une <strong>douleur</strong> neuropathique quipeut s’installer pendant <strong>de</strong>s années, et pourraient expliquer en partieles troubles cognitifs que l’on observe chez les douloureux chroniques.En effet, <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s menées chez ces patients ont montré unecorré<strong>la</strong>tion entre <strong>douleur</strong> chronique et baisse <strong>de</strong> <strong>la</strong> flexibilitémentale (10) ainsi qu’une corré<strong>la</strong>tion entre intensité <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>douleur</strong> etbaisse <strong>de</strong> <strong>la</strong> performance neuropsychologique, baisse <strong>de</strong> l’activitéphysique et <strong>de</strong>s activités <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie quotidienne (24) . Le cœur duproblème est <strong>la</strong> cognition, intermédiaire déterminant entre <strong>la</strong> <strong>douleur</strong>chronique et le mouvement, et pourrait être tenue plus responsable<strong>de</strong> <strong>la</strong> baisse d’activité physique que <strong>la</strong> <strong>douleur</strong> elle-même.Ce rôle pilote <strong>de</strong> <strong>la</strong> cognition est d’autant plus important que <strong>de</strong>nombreux médicaments antalgiques ont <strong>de</strong>s effets indésirablescentraux dont l’effet dans <strong>la</strong> neurodégénérescence est très peuconnu. Ces interactions <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>douleur</strong>, <strong>de</strong>s adaptations à <strong>la</strong> <strong>douleur</strong>, <strong>de</strong>smédicaments et du vieillissement, constituent un écheveau complexequ’il n’est pas facile <strong>de</strong> débrouiller lors <strong>de</strong> l’évaluation neuropsychologique<strong>de</strong> ces sujets. Une altération cognitive significative chez <strong>de</strong>ssujets traités avec <strong>de</strong>s médicaments pour une <strong>douleur</strong> neuropathiqueainsi qu’un appauvrissement du <strong>la</strong>ngage <strong>de</strong>scriptif <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>douleur</strong>ressentie ont été montrés dans une étu<strong>de</strong> récente (16) : il faudra toutefoiségalement montrer <strong>la</strong> part jouée par les antalgiques pour enévaluer un véritable bénéfice/risque sur <strong>la</strong> fonction cérébrale. La polymédication<strong>de</strong> <strong>la</strong> personne âgée accentue le risque <strong>de</strong> pathologieiatrogène et majore le risque d’interaction médicamenteuse grave, etles effets secondaires constituent souvent un facteur limitant du traitement<strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>douleur</strong> neuropathique. L’approche non pharmacologique,bien que très peu étudiée dans <strong>la</strong> prise en charge <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>douleur</strong>neuropathique, a certainement une p<strong>la</strong>ce à jouer. La re<strong>la</strong>tion mé<strong>de</strong>cinpatientest extrêmement importante chez le sujet âgé qui a déjà unelongue histoire d’échecs répétés, <strong>de</strong> faux espoirs, d’attentes et quelquefois<strong>de</strong> perte <strong>de</strong> confiance. Le renforcement positif est essentielquand on sait que l’anticipation négative d’un traitement ou d’unsuivi médical (7) peut inhiber les faisceaux inhibiteurs <strong>de</strong>scendants <strong>de</strong>154

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