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DOULEUR ET PERSONNE ÂGÉE - Institut upsa de la douleur

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Le recours systématique aux outils <strong>de</strong> l’auto-évaluation a progrességrâce au développement <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>ns <strong>douleur</strong>s successifs, mais il est loind’être généralisé auprès <strong>de</strong>s personnes âgées, alors que cette étapeest considérée comme essentielle dans <strong>la</strong> prise en charge <strong>de</strong> <strong>la</strong><strong>douleur</strong>. La première raison est <strong>la</strong> disqualification a priori <strong>de</strong> <strong>la</strong>réponse <strong>de</strong> <strong>la</strong> personne âgée du fait du vieillissement et <strong>la</strong> nonconnaissance <strong>de</strong>s capacités restantes d’auto-évaluation en cas d’altérationcognitive légère.De même <strong>la</strong> notion <strong>de</strong> subjectivité <strong>de</strong> l’expression douloureuse peut,à tort, faire privilégier l’expérience professionnelle du soignant plutôtque l’utilisation d’outils.Une fois le dépistage fait, il arrive que le soignant ne croie pas à <strong>la</strong><strong>douleur</strong> du soigné ; <strong>la</strong> tolérance <strong>de</strong> l’infirmière ou du mé<strong>de</strong>cin à <strong>la</strong><strong>douleur</strong> <strong>de</strong> l’autre peut être dans ces conditions sous-tendue par <strong>de</strong>smécanismes d’auto-défense (épuisement professionnel ou impuissanceface à l’incapacité à sou<strong>la</strong>ger). Dans les cas extrêmes, <strong>la</strong> <strong>douleur</strong>non entendue peut hé<strong>la</strong>s relever aussi <strong>de</strong> <strong>la</strong> maltraitance.En ce qui concerne l’hétéro-évaluation, un audit national sur400 dossiers (11) a montré que seulement 11% <strong>de</strong>s soignants en établissement<strong>de</strong> santé y avaient recours. Beaucoup <strong>de</strong> professionnels <strong>de</strong>santé restent ainsi réticents à l’utilisation <strong>de</strong>s échelles Doloplus etECPA-2. Ils leur reprochent une durée <strong>de</strong> passation longue qui estdécrite comme incompatible avec <strong>la</strong> charge <strong>de</strong> travail, en particulier àdomicile. Beaucoup préfèrent alors utiliser l’échelle Algoplus, parcequ’elle est plus rapi<strong>de</strong> et plus simple d’abord, mais son champ d’applicationconcerne essentiellement <strong>la</strong> <strong>douleur</strong> aiguë et/ou les cas où lescomportements antérieurs du patient ne sont pas connus.Pour Doloplus <strong>la</strong> nécessité d’un apprentissage serait un frein à sonutilisation (22) , et certains termes sont mal compris (ex : itératifs). Lapersistance d’un doute sur un état douloureux en cas <strong>de</strong> score inférieurau score seuil <strong>de</strong> 5/30 doit conduire à un traitement d’épreuvedans le cadre d’une réflexion d’équipe et ne pas remettre en cause <strong>la</strong>validité <strong>de</strong> cette échelle. Pour PACSLAC, <strong>la</strong> validité d'une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> validationbasée uniquement sur <strong>de</strong>s cas patients rapportés <strong>de</strong> mémoireest discutable. L’absence <strong>de</strong> score peut être décrite comme un inconvénientpour apprécier le sou<strong>la</strong>gement sous traitement antalgique, etil manque un score seuil ; il en est <strong>de</strong> même pour l’ECPA-2 quiÉVALUATION DE LA <strong>DOULEUR</strong> CHEZ LA <strong>PERSONNE</strong> ÂGÉE61

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