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DOULEUR ET PERSONNE ÂGÉE - Institut upsa de la douleur

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sait que, chez le sujet âgé, il y a une fragilité mnésique mais avec <strong>de</strong>sréserves cognitives qui permettent <strong>de</strong> contrôler <strong>la</strong> perte par une sollicitationplus forte <strong>de</strong>s structures impliquées dans <strong>la</strong> mémoire commele lobe frontal. Un sujet âgé peut avoir <strong>de</strong>s performances mnésiquesanalogues au sujet jeune et dans ce cas l’imagerie fonctionnellemontre une plus gran<strong>de</strong> activation frontale bi<strong>la</strong>térale lors <strong>de</strong> l’encodage.Ces « réserves cognitives « sont fragiles et fragilisées par <strong>la</strong><strong>douleur</strong> chronique et les médicaments : Salimani et al (17) ont étudiéune série <strong>de</strong> tests cognitifs (batterie CANTAB) chez <strong>de</strong>s sujets <strong>de</strong> plus<strong>de</strong> 65 ans souffrant <strong>de</strong> <strong>douleur</strong> post zostérienne en comparaison <strong>de</strong>sujets témoins : certaines capacités cognitives sont touchées comme<strong>la</strong> vitesse <strong>de</strong> réaction, <strong>la</strong> prise <strong>de</strong> décision et <strong>la</strong> mémoire sémantiquealors que <strong>la</strong> vitesse motrice, l’attention et les fonctions exécutivessont in<strong>de</strong>mnes. Reste à interpréter le rôle <strong>de</strong>s médicaments très hétérogènesdans cette étu<strong>de</strong> et à chercher une différence d’atteintecognitive selon les pathologies chroniques douloureuses. Plusieurstravaux analysant systématiquement les performances psychométriques<strong>de</strong> sujets âgés ont démontré le rôle délétère sur <strong>la</strong> mémoire<strong>de</strong>s produits ayant une activité anticholinergique comme parexemple les antidépresseurs tricycliques. S’il y a diminution <strong>de</strong>sperformances cognitives du douloureux chronique, est-ce <strong>la</strong> dégénérescenceneuronale induite par <strong>la</strong> <strong>douleur</strong> chronique qui est à l’origine<strong>de</strong> troubles irréversibles, ou les effets indésirables <strong>de</strong>santalgiques qui <strong>de</strong>vraient s’amen<strong>de</strong>r en cas <strong>de</strong> sevrage ?<strong>DOULEUR</strong> <strong>ET</strong> VIEILLISSEMENT COGNITIF◗ Le <strong>la</strong>ngage <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>douleur</strong>Lors du vieillissement normal le <strong>la</strong>ngage reste beaucoup plus résistantque les fonctions exécutives et <strong>la</strong> mémoire épisodique événementielle.On <strong>de</strong>vrait donc s’attendre à un maintien <strong>de</strong> <strong>la</strong> capacité àraconter une <strong>douleur</strong> grâce à <strong>la</strong> conservation du stock sémantique(mots et concepts) qui dépend beaucoup plus du niveau culturel que<strong>de</strong> l’âge. Par contre, <strong>la</strong> p<strong>la</strong>sticité à comprendre <strong>de</strong> nouveaux conceptsou procédures est fragilisée par l’âge. Une question importante estre<strong>la</strong>tive à <strong>la</strong> compréhension <strong>de</strong>s échelles <strong>de</strong> mesure <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>douleur</strong> parles sujets âgés. Sembel et al (18) ont comparé, chez <strong>de</strong>s sujets <strong>de</strong> plus <strong>de</strong>INTÉGRATION <strong>ET</strong> MÉMOIRE DE LA <strong>DOULEUR</strong> AU COURS DU VIEILLISSEMENT183

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