12.07.2015 Views

DOULEUR ET PERSONNE ÂGÉE - Institut upsa de la douleur

DOULEUR ET PERSONNE ÂGÉE - Institut upsa de la douleur

DOULEUR ET PERSONNE ÂGÉE - Institut upsa de la douleur

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

tiers <strong>de</strong>s patients âgés déprimés (11,12) . Elle est associée à une augmentationtrès significative <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>intes physiques générales, notammentdans le registre neuro-végétatif, ainsi qu’à une augmentation <strong>de</strong>sp<strong>la</strong>intes douloureuses et <strong>de</strong> <strong>la</strong> fréquence <strong>de</strong>s consultations (8, 13) .Comme chez les personnes plus jeunes, l’anxiété peut amener à unehypervigi<strong>la</strong>nce et à une focalisation sur les sensations somatiquesaccompagnées d’une crainte d’être atteint d’une ma<strong>la</strong>die chroniqueprenant parfois <strong>de</strong>s allures hypochondriaques. Dans ces cas, <strong>la</strong> difficultéà verbaliser le mal-être se concentre en particulier, mais pasexclusivement, sur <strong>la</strong> sphère digestive.LES ÉTATS DÉPRESSIFSLa fréquence élevée <strong>de</strong> l’association entre <strong>douleur</strong> chronique etdiverses formes cliniques <strong>de</strong> dépression dépasse <strong>de</strong> beaucoup <strong>la</strong> cooccurrence<strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux pathologies fréquentes. De fait, <strong>la</strong> dépressionest le facteur psychopathologique le plus constamment associé à <strong>la</strong><strong>douleur</strong> chronique (14-16) . Selon <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s cliniques, 25 à60 % <strong>de</strong>s patients souffrant <strong>de</strong> <strong>douleur</strong>s chroniques présentent unépiso<strong>de</strong> dépressif majeur (17) , les chiffres les plus élevés correspondantaux patients qui consultent dans le cadre particulier <strong>de</strong>s centres <strong>de</strong> <strong>la</strong><strong>douleur</strong>. L’âge ne semble pas modifier <strong>la</strong> prévalence <strong>de</strong> cette co-occurrence,que ce soit dans <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion consultante ou dans <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tiongénérale (9,11) .Comme chez les patients plus jeunes, il existe une forte intricationtant neurobiologique que clinique entre <strong>douleur</strong> et dépression (18) , aupoint que pour certains, <strong>la</strong> <strong>douleur</strong> n’est qu’un <strong>de</strong>s aspects <strong>de</strong> ce qui aété appelé “le spectre <strong>de</strong>s troubles <strong>de</strong> l’humeur” (19) .Par ailleurs, il est <strong>de</strong> plus en plus accepté que <strong>la</strong> <strong>douleur</strong> doive êtreconsidérée comme l’un <strong>de</strong>s symptômes – voire l’un <strong>de</strong>s critères –d’un état dépressif. Une gran<strong>de</strong> étu<strong>de</strong> européenne récente a, parexemple, montré que <strong>de</strong>s <strong>douleur</strong>s étaient présentes chez <strong>la</strong> moitié<strong>de</strong>s patients souffrant d’un état dépressif majeur, l’âge avancé représentantun facteur favorisant parmi d’autres (20) . De plus, il est c<strong>la</strong>irementdémontré que <strong>la</strong> présence d’un état dépressif est associé à <strong>de</strong>sp<strong>la</strong>intes douloureuses plus nombreuses, <strong>de</strong> plus forte intensité et <strong>de</strong>plus longue durée qu’en l’absence <strong>de</strong> ce trouble (21) .DIMENSIONS PSYCHOLOGIQUES DE LA <strong>DOULEUR</strong> CHRONIQUE CHEZ LA <strong>PERSONNE</strong> ÂGÉE71

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!