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DOULEUR ET PERSONNE ÂGÉE - Institut upsa de la douleur

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ma<strong>la</strong><strong>de</strong>, ce qui pose souvent problème en gériatrie, et les antidépresseurssont parfois mal tolérés. On peut alors utiliser, dans les <strong>douleur</strong>sneuropathiques localisées, <strong>de</strong>s crèmes ou pomma<strong>de</strong>s à base <strong>de</strong>Capsaïcine ou Lidocaïne-Prilocaïne avec <strong>de</strong> bons résultats. C’estactuellement le Versatis (Lidocaïne) qui rend le plus <strong>de</strong> service danscette indication. Analgésique à usage topique, cet anesthésique localinhibe les flux ioniques nécessaires à <strong>la</strong> conduction neuronale. Il seprésente sous forme <strong>de</strong> p<strong>la</strong>sters auto-adhésifs, à appliquer aumaximum 12 heures par jour sur <strong>la</strong> zone <strong>de</strong> décharges neuronales(peau saine).DES COMPORTEMENTS DE SOIGNANTSPAS TOUJOURS ADAPTÉSL’altération <strong>de</strong>s fonctions cognitives et <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> vie ne doivent pasinduire <strong>de</strong> fatalisme: les “soit-niants” doivent rester sérieux et motivéset ne pas se réfugier dans <strong>de</strong>s réactions défensives inappropriées.Comme le rappelle Renée Sebag-Lanoë, « Il existe encore souvent unprofond mépris autour <strong>de</strong>s déments, surtout lorsqu’ils sont en phaseavancée. Ce mépris qui anime encore <strong>de</strong> nombreux professionnelstrouve son origine dans l’ignorance et <strong>la</strong> peur. Il constitue certainementune sorte <strong>de</strong> mise à distance défensive. Il n’en est pas moinsencore agissant, dans le public que parmi les professionnels <strong>de</strong>santé. »Il persiste en effet <strong>de</strong>s préjugés tenaces, <strong>de</strong>s réactions <strong>de</strong> transfert (« Sic’était moi… ma mère… ») et un seuil <strong>de</strong> tolérance <strong>de</strong>s soignantstrop important, comme l’a bien montré Florine Rosati. Pourquoi tant<strong>de</strong> difficultés pour les soignants formés à l’évaluation <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>douleur</strong> àmettre en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>s outils qu’ils jugent intéressants et reconnus ?Pourquoi le comportement <strong>de</strong>s soignants formés face à <strong>la</strong> <strong>douleur</strong>est-il le même que celui <strong>de</strong>s soignants non formés ?Les croyances et les préjugés puisent leurs fon<strong>de</strong>ments dans les représentationssociales, univers d’opinions, d’attitu<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> croyances individuellesou sociales, qui sont autant <strong>de</strong> freins à <strong>la</strong> reconnaissance <strong>de</strong> <strong>la</strong><strong>douleur</strong>. Il n’y a pas, à proprement parler, <strong>de</strong> déni <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>douleur</strong>, maisplutôt une modification du comportement du soignant face à <strong>la</strong><strong>douleur</strong> qui tolère un certain seuil <strong>de</strong> <strong>douleur</strong> avant <strong>de</strong> <strong>la</strong> prendre réellementen charge. Détectée, <strong>la</strong> <strong>douleur</strong> n’est cependant pas entendue,<strong>DOULEUR</strong> <strong>ET</strong> FIN DE VIE165

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