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DOULEUR ET PERSONNE ÂGÉE - Institut upsa de la douleur

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◗ Oser remettre en question certaines règles d’or…Par rapport aux voies d’administration : en fin <strong>de</strong> vie, <strong>la</strong> voie orale n’estplus forcément <strong>la</strong> voie royale ; il faudra alors savoir passer aux voiestrans<strong>de</strong>rmique, sous-cutanée, sublinguale et veineuse. Ce<strong>la</strong> nécessite<strong>de</strong> connaître et respecter les règles d'équi-analgésie.Le recours à <strong>la</strong> rotation <strong>de</strong>s voies d’administration et <strong>de</strong>s médicamentspermettra d’optimiser l’efficacité et <strong>la</strong> tolérance <strong>de</strong>s traitements.Enfin, ce<strong>la</strong> nécessite d’avoir le matériel adéquat et <strong>de</strong> savoir s’en servir(pousse-seringues et pompe à morphine en particulier). Tout ceciparaît banal et élémentaire : les pratiques observées sur le terrainmontrent qu’il y a encore bien <strong>de</strong>s <strong>la</strong>cunes.Par rapport aux associations médicamenteuses: si <strong>la</strong> règle prônant <strong>de</strong> nepas associer plus <strong>de</strong> trois médicaments (certains auteurs vont jusqu’àcinq) reste judicieuse, il n’est pas rare du tout <strong>de</strong> <strong>de</strong>voir <strong>la</strong> bafouer enfin <strong>de</strong> vie. Il faut d’abord supprimer les médicaments <strong>de</strong>venus inutiles(se poser <strong>de</strong>s questions notamment sur les anti-vitamines K, l’héparine…)sans tomber dans l’abandon ou le fatalisme. Il est fréquent, enfin <strong>de</strong> vie, d’être amené à associer six, sept, huit molécules, elles-mêmesadministrées par <strong>de</strong>ux ou trois voies différentes. L’appréciation <strong>de</strong>srisques et <strong>de</strong> l’inconfort est primordiale. Qui souffre dans cette situation(le ma<strong>la</strong><strong>de</strong>, <strong>la</strong> famille, le soignant)? Et <strong>de</strong> quoi… (le taux d’hémoglobine,d’albumine, d’urée gêne-t-il le mé<strong>de</strong>cin ou le patient)?Utiliser <strong>de</strong>s galéniques adaptées: nous l’avons déjà dit, l’observance et <strong>la</strong>tolérance sont <strong>de</strong>s facteurs incontournables; si <strong>la</strong> galénique n’est pasadaptée c’est-à-dire expliquée et choisie avec le ma<strong>la</strong><strong>de</strong> (ou consensussoignants quand ce <strong>de</strong>rnier ne peut s’exprimer), les gouttes arroserontle sol, les grosses gélules passeront par <strong>la</strong> fenêtre et les patchs tapisserontles draps… Plus sérieusement, personnaliser les traitements etrecourir aux formes les plus appropriées; pour respecter l’adage « Startlow and go slow », les gouttes d’Oramorph peuvent par exemple êtretrès utiles pour <strong>la</strong> mise en route d’un traitement morphinique.Utiliser davantage les traitements non-médicamenteux : résumer <strong>la</strong> souffranceà <strong>la</strong> <strong>douleur</strong> est une erreur, résumer le traitement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>douleur</strong>à <strong>la</strong> prescription d’antalgiques en est une autre… L’utilisation <strong>de</strong>sthérapies non-médicamenteuses à visée antalgique est utile, judi-<strong>DOULEUR</strong> <strong>ET</strong> FIN DE VIE167

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