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DOULEUR ET PERSONNE ÂGÉE - Institut upsa de la douleur

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TRAITEMENT PHARMACOLOGIQUEDE LA <strong>DOULEUR</strong> CHEZ LES PATIENTS ÂGÉSSuivant l’approche c<strong>la</strong>ssique du traitement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>douleur</strong>, tel que préconisépar l’Organisation Mondiale <strong>de</strong> <strong>la</strong> Santé, le traitement pharmacologique<strong>de</strong>vrait être adapté à <strong>la</strong> sévérité <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>douleur</strong>. Ainsi, pour une<strong>douleur</strong> légère, <strong>de</strong>s analgésiques non-opioï<strong>de</strong>s (paracétamol, antiinf<strong>la</strong>mmatoiresnon-stéroïdiens) seront suffisants, alors qu’une <strong>douleur</strong>d’intensité modérée nécessitera <strong>de</strong>s agents avec une faible activitéopioï<strong>de</strong> et <strong>la</strong> <strong>douleur</strong> sévère nécessitera <strong>de</strong>s opioï<strong>de</strong>s “puissants” (19) .Bien que l’utilité <strong>de</strong> cette approche pour traiter <strong>la</strong> <strong>douleur</strong> reliée aucancer ait été démontrée, avec un sou<strong>la</strong>gement chez plus <strong>de</strong> 70% <strong>de</strong>spatients (20, 21) , quelques modifications ont été suggérées (22) , principalementau sujet <strong>de</strong> l’approche par paliers et du sta<strong>de</strong> 2. Ainsi, alors quel’approche par paliers est certainement adéquate pour traiter <strong>la</strong><strong>douleur</strong> dont l’intensité augmente progressivement, il en est autrement<strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>douleur</strong> qui est sévère dès le départ. Pour cette raison, leconcept “d’ascenseur analgésique” a été suggéré pour remp<strong>la</strong>cer celui“d’échelle analgésique” (22) . Selon cette approche, le traitement <strong>de</strong>vraitêtre approprié à <strong>la</strong> sévérité actuelle <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>douleur</strong>: pour une <strong>douleur</strong>sévère, il est préférable d’utiliser <strong>de</strong>s opioï<strong>de</strong>s «puissants» en premièreintention, en prenant “l’ascenseur”jusqu’au troisième palier, plutôt que<strong>de</strong> débuter avec le premier palier et monter jusqu’au troisième si <strong>la</strong><strong>douleur</strong> n’est pas bien sou<strong>la</strong>gée. Le sta<strong>de</strong> 2 (opioï<strong>de</strong>s “faibles” pour<strong>douleur</strong> modérée) pose problème pour plusieurs raisons. Tout d’abord,le concept d’opioï<strong>de</strong> “faible” est un mauvais concept car l’activitéopioï<strong>de</strong>s est dose-dépendante. Ainsi, l’activité opioï<strong>de</strong>s d’une faibledose d’opioï<strong>de</strong> “puissant” peut être équivalente à une forte dosed’opioï<strong>de</strong> “faible”. L’inclusion <strong>de</strong> l’oxycodone faible dose dans lesta<strong>de</strong>2 et <strong>de</strong> l’oxycodone forte dose dans le sta<strong>de</strong> 3 reflète ce phénomène.Une distinction entre “faible dose”et “forte dose”aurait d’ailleurspu être effectuée pour chaque opioï<strong>de</strong> “puissant”. La supériorité <strong>de</strong>sopioï<strong>de</strong>s “faibles” comparée aux AINS a été réfutée par plusieursétu<strong>de</strong>s (23) et l’utilisation d’opioï<strong>de</strong>s “puissants” chez <strong>de</strong>s patients avec<strong>douleur</strong> cancéreuse, d’intensité légère à modérée, a permis un meilleursou<strong>la</strong>gement, moins <strong>de</strong> changements <strong>de</strong> traitement et une meilleuresatisfaction du contrôle <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>douleur</strong> (24) . Enfin, selon l’approche parpaliers, il <strong>de</strong>vrait y avoir échec avec les opioï<strong>de</strong>s “faibles” avant <strong>de</strong>prescrire un opioï<strong>de</strong> “puissant”, ce qui est souvent inapproprié,SPÉCIFICITÉS DE LA PRISE EN CHARGE ANTALGIQUE DE LA <strong>DOULEUR</strong> CHEZ LA <strong>PERSONNE</strong> ÂGÉE87

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