10 e <strong>Congrès</strong> <strong>de</strong> l’Encéphalerôle dans le déclenchement et le maintien <strong>de</strong> l’anxiété et ducraving.Mots clés : Centre intermédiaire <strong>de</strong> soins pour toxicomanes ;Polytoxicomanie ; Prise en charge ; Thérapie cognitivocomportementale.PO 206LA PRISE EN CHARGE DE L’ADDICTION TABAGIQUESUIVIE AU CENTRE INTERMÉDIAIRE DE SOINSPOUR TOXICOMANES D’ANNABA (EST-ALGERIEN)TEFAHI B. (1), KACHA F. (2)(1) Hospitalier Spécialisé ERRAZI, ANNABA, ALGÉRIE(2) EHS Mahfoud Boucebci, ALGER, ALGÉRIEL’addiction tabagique est un comportement <strong>de</strong> consommation<strong>de</strong> tabac (nicotine) qui procure le plaisir marqué par unéchec répété <strong>de</strong> son contrôle et <strong>de</strong>s dommages physiqueset psychiques.Le but <strong>de</strong> notre étu<strong>de</strong> est l’évaluation <strong>de</strong> l’efficacité d’un projetthérapeutique <strong>de</strong> la dépendance tabagique (tabac et tabacchiqué) au niveau du centre intermédiaire <strong>de</strong> soins pour toxicomanes(CIST) <strong>de</strong> Annaba.Métho<strong>de</strong> : Étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> cohorte prospective faite sur 97 sujetsdépendants à la nicotine selon les critères DSM IV-TR suivisdurant la pério<strong>de</strong> allant du 1 er janvier au 31 décembre 2008.Résultats : La tranche d’âge la plus touchée se situe entre20 à 40 ans dans 60 % <strong>de</strong>s cas, <strong>de</strong> sexe masculin dans 95,87 % <strong>de</strong>s cas, célibataire dans 68 % <strong>de</strong>s cas, actifs dans42 % <strong>de</strong>s cas, 57 % <strong>de</strong>s cas habitent un appartement enmilieu urbain, 78 % <strong>de</strong>s cas consomment du tabac blanc et19 % consomment le tabac chiqué ; l’âge <strong>de</strong> début <strong>de</strong> la consommationse situe entre 14 et 18 ans dans 44 % <strong>de</strong>s cas,la durée <strong>de</strong> la consommation est inférieure à 10 ans dans33 % <strong>de</strong>s cas. À l’analyse toxicologique urinaire, la cotinineest positive dans 88 % <strong>de</strong>s cas. Dans notre série, l’applicationd’un projet thérapeutique (entretien motivationnel, traitementsubstitutif, thérapie cognitivocomportemental) est efficacechez nos patients, représenté par <strong>de</strong>s états <strong>de</strong> rémissionsdans 48 % <strong>de</strong>s cas. Les cas <strong>de</strong> rechute sont retrouvés dans20 % <strong>de</strong>s cas et les perdus <strong>de</strong> vue dans 29 % <strong>de</strong>s cas.Mots clés : Addiction ; CIST ; Prise en charge ; Tabac ; Tabacchiqué.PO 207SEVRAGE DE BENZODIAZÉPINES (BZD)EN THERMALISME PSYCHIATRIQUEDUBOIS O. (1), SALAMON R. (2), VAUGEOIS C. (3)(1) Cliniques et Thermes <strong>de</strong> Saujon, SAUJON, FRANCE(2) ISPED – Université Bor<strong>de</strong>aux II, BORDEAUX, FRANCE(3) Thermes, USSAT LES BAINS, FRANCELa thérapeutique thermale est <strong>de</strong> plus en plus courammentprescrite en psychiatrie, essentiellement utilisée commealternative aux thérapeutiques traditionnelles (anxiolytique,TCC, etc.). Suite à l’étu<strong>de</strong> STOP-TAG (1) qui a démontré l’efficacitédu thermalisme comparativement à un traitement <strong>de</strong>référence (paroxétine) sur 237 patients dans le troubleanxiété généralisée (TAG), une expérimentation a été miseen place en station thermale consistant à assurer le sevrage<strong>de</strong> BZD pour <strong>de</strong>s patients présentant une consommationchronique et régulière <strong>de</strong> BZD ou apparentés.11,2 % <strong>de</strong>s <strong>fr</strong>ançais sont consommateurs réguliers <strong>de</strong> BZD.20 % <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s prescriptions <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cins généralistesconcernent cette famille thérapeutique et 70 % <strong>de</strong>sprescriptions le sont pour une durée <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 5 ans.À l’issue d’une enquête épidémiologique menée auprès d’unéchantillon représentatif <strong>de</strong> 353 mé<strong>de</strong>cins généralistes, il ressortque 4,2 % <strong>de</strong> leurs patients présentent l’associationd’une durée <strong>de</strong> traitement supérieure aux recommandationset d’une indication au sevrage <strong>de</strong> BZD.Suite à ce résultat, un groupe d’experts a rédigé un protocolepsycho-éducatif <strong>de</strong> sevrage à réaliser au cours d’une curethermale psychiatrique. Ce protocole a été expérimenté dansquatre <strong>de</strong>s cinq stations thermales psychiatriques <strong>fr</strong>ançaisesen 2010 et 2011.9 groupes thérapeutiques <strong>de</strong> 6 à 12 patients ont bénéficiéd’un encadrement et d’une évaluation dans le cadre <strong>de</strong> ceprotocole. Au total, 73 patients surconsommateurs réguliers<strong>de</strong> BZD ont été suivis pendant 6 mois à l’issue <strong>de</strong> la cure.Seuls 10 % sont sortis du protocole et hormis ceux-ci, il n’ya pas eu <strong>de</strong> perdu <strong>de</strong> vue.Nous présentons ici le module psycho-éducatif inspiré <strong>de</strong>stechniques TCC tel qu’il a été conçu par les experts et tel qu’ila été appliqué aux curistes en station pendant leurs troissemaines <strong>de</strong> cure, ainsi que les premiers résultats <strong>de</strong> cetteexpérimentation.Référence1. Dubois O, et al. ; Balneotherapy versus paroxetine in the treatmentof generalized anxiety disor<strong>de</strong>r, Complementary Therapies in Medicine(fév 2010).PO 208PRODUITS TOXICOMANOGENES ET CASD’INTOXICATIONS À BAMAKODIALLO T. (1), HAMI H. (2), MAÏGA A. (1), SOULAYMANI R. (3),MOKHTARI A. (2), SOULAYMANI A. (2)(1) Faculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine, <strong>de</strong> Pharmacie et d’Odonto-Stomatologie,BAMAKO, MALI(2) Laboratoire <strong>de</strong> Génétique et Biométrie, Faculté <strong>de</strong>s Sciences,Université Ibn Tofail, KÉNITRA, MAROC(3) Centre Anti Poison et <strong>de</strong> Pharmacovigilance du Maroc,RABAT, MAROCUne étu<strong>de</strong> rétrospective <strong>de</strong>scriptive a été menée sur les casd’intoxications volontaires collectés dans <strong>de</strong>ux Centres Hospitalo-Universitaires(CHU) et six Centres <strong>de</strong> Santé <strong>de</strong> Référence(CSREF) à Bamako au Mali sur la pério<strong>de</strong> allant <strong>de</strong> 2000à 2010. L’objectif est <strong>de</strong> déterminer les principales caractéristiques<strong>de</strong>s intoxications par les produits toxicomanogènes.Durant la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong>, nous avons collecté 41 casd’intoxications par ces produits, soit 6,4 % <strong>de</strong>s intoxicationsvolontaires. Chez les 40 intoxiqués dont le produit responsableétait connu, 12 cas étaient dus au tabac, 11 cas à l’alcool,88
Posters9 cas aux drogues et 8 cas aux produits pharmaceutiques. Lesfemmes représentaient 5 % <strong>de</strong> l’ensemble. L’âge moyen <strong>de</strong>spatients était <strong>de</strong> 31 ans. D’après les données analysées, lesadolescents ont constitué 10 % <strong>de</strong>s cas et les enfants 5 %. Lesprofessionnels les plus concernés étaient les chauffeurs avec25 % <strong>de</strong>s cas, suivis par les étudiants (20 %) et les élèves(12,5 %). Le délai entre la prise du produit et l’arrivée à l’hôpitalétait en moyenne <strong>de</strong> 15 heures. Les signes cliniques étaientdominés par <strong>de</strong>s troubles du système nerveux et respiratoire :agitation, somnolence, troubles <strong>de</strong> la conscience, dyspnée. Laprise en charge <strong>de</strong>s patients était assurée par un traitementévacuateur et symptomatique. L’évolution était défavorablepour sept patients qui ont trouvé la mort.PO 209ACTUALITÉS SUR LES PROCESSUS DE CRAVING :UNE ÉNIGME NEUROPHYSIOLOGIQUEGORIN C. (1), LANCON C. (2)(1) HIA Sainte-Anne, TOULON, FRANCE(2) CHU Sainte-Marguerite, MARSEILLE, FRANCELe terme <strong>de</strong> craving est souvent retenu dans le sens que luidonnent les Alcooliques Anonymes pour décrire un besoinobsédant ou une envie irrépressible <strong>de</strong> boire <strong>de</strong> l’alcool, sousl’effet <strong>de</strong> stimuli extérieurs, et en l’absence <strong>de</strong> syndrome <strong>de</strong>sevrage. Il est aussi souvent défini comme reflétant un état <strong>de</strong>recherche <strong>de</strong> drogue qui motive la consommation. Certains ontavancé que le craving serait la conséquence, du moins en partie,d’élaborations cognitives complexes, associées à <strong>de</strong>s imagesmentales, qui surviendraient en réaction à certains stimuli<strong>de</strong> l’environnement ou états émotionnels. C’est en tout cas lacible <strong>de</strong> développement d’interventions psychologiques spécifiques(optimisation du contrôle <strong>de</strong>s pensées, prise encompte <strong>de</strong>s conséquences futures d’une action, inhibition <strong>de</strong>réponses dominantes dans certains contextes). Mais ces définitionssont vagues et apportent peu <strong>de</strong> précisions sur la natureexacte du phénomène. On s’interroge donc sur le concept ducraving. S’agit-il d’un symptôme témoin <strong>de</strong> la dysrégulation <strong>de</strong>scircuits neurobiologiques <strong>de</strong> la récompense ? D’un marqueurclinique <strong>de</strong> l’atteinte d’un seuil critique, irréversible dans lesprocessus addictifs ? Traduit-il une tentative d’adaptation neurophysiologiquesur un cerveau lésé par une substance addictive(comme dans les mécanismes démentiels), où seule laprise <strong>de</strong> substance permet la remise en œuvre <strong>de</strong>s mécanismescognitifs <strong>de</strong> base ? Le craving implique-t-il systématiquementune réponse comportementale (décharge motrice) dansun processus sous-cortical dominant ou existe-t-il à un niveausupérieur, simplement mentalisé sans décharge motriceassociée ? On pense que l’hypodopaminergie durant lesevrage joue un rôle clé dans le besoin compulsif <strong>de</strong> consommer,la recherche <strong>de</strong> produit et le risque <strong>de</strong> rechute. Cependantles mécanismes sous-jacents au craving sont encore très malconnus, et donnent lieu à <strong>de</strong> nombreuses étu<strong>de</strong>s et interprétationsconceptuelles. Il n’en <strong>de</strong>meure pas moins que la recherchesur le craving continue car, intimement lié au processus<strong>de</strong> rechute, il constitue une énigme neurophysiologique, dontune meilleure compréhension permettrait certainement <strong>de</strong>mettre en place <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> soins ciblées et <strong>de</strong> révolutionnerla prise en charge <strong>de</strong>s patients.PO 210LES JEUX DE NON OXYGÉNATION : DE L’ASPHYXIEVOLONTAIRE ET PASSAGÈRE À L’ADDICTION ?ERNOUL A. (1), ORSAT M. (2), STÉPHANE R.D. (3)(1) Centre <strong>de</strong> santé mentale angevin, LES PONTS-DE-CÉ,FRANCE(2) CHU, ANGERS, FRANCE(3) Laboratoire <strong>de</strong> Processus <strong>de</strong> Pensée et Interventions,ANGERS, FRANCEIntroduction : Les asphyxies volontaires et passagères sedéclinent principalement sous <strong>de</strong>ux formes : les jeux <strong>de</strong> nonoxygénation, dont le « jeu du foulard », et l’hypoxyphilie. Cesconduites impliquent l’induction d’une hypoxie cérébrale afind’éprouver une sensation <strong>de</strong> bien-être. À la différence du jeu<strong>de</strong> non oxygénation, l’hypoxyphilie figure un acte sexuel.L’objectif <strong>de</strong> notre travail est <strong>de</strong> caractériser ces <strong>de</strong>ux typesd’asphyxies, peu connues du mon<strong>de</strong> psychiatrique et pourtantresponsables <strong>de</strong> nombreuses complications dont le décès.Métho<strong>de</strong> : Nous avons réalisé une revue systématique <strong>de</strong> lalittérature (Medline, ScienceDirect) <strong>de</strong> janvier 1988 àaoût 2011 afin <strong>de</strong> préciser la terminologie <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux conduites,leur occurrence, leurs particularités cliniques et psychopathologiquesavant <strong>de</strong> proposer quelques éléments <strong>de</strong>dépistage et <strong>de</strong> prise en charge.Résultats : Ces pratiques concernent <strong>de</strong>ux types <strong>de</strong> populationet répon<strong>de</strong>nt à <strong>de</strong>ux nosographies différentes. Les jeux<strong>de</strong> non oxygénation se rapprochent <strong>de</strong>s conduites à risque<strong>de</strong> l’adolescent. L’hypoxyphilie correspond à un acte masochistedu jeune adulte. Une addiction comportementale risque<strong>de</strong> marquer l’évolution <strong>de</strong> la pratique <strong>de</strong> ces asphyxies.Sur le modèle <strong>de</strong> l’assuétu<strong>de</strong> affectivo-comportementale, lejeu <strong>de</strong> non oxygénation dispose d’un pouvoir addictogèneatteignant principalement les adolescents présentant <strong>de</strong>stroubles mentaux et addictifs. La dépendance à l’hypoxyphiliese caractérise comme une addiction sexuelle <strong>de</strong> nature paraphilique.Or les sujets dépendants s’exposent au mécanisme<strong>de</strong> tolérance et manifestent en conséquence le besoind’accroître les moyens d’accès au plaisir en augmentant lenombre, la durée et l’intensité <strong>de</strong>s hypoxies et donc le risque<strong>de</strong> complications et <strong>de</strong> décès. Une dépendance comportementales’impose alors comme un facteur <strong>de</strong> gravité.Conclusion : Nous encourageons le clinicien à prendre connaissance<strong>de</strong>s principaux signes d’alerte (terrain à risque,modifications du comportement, érythème au niveau du cou,troubles somatiques inexpliqués) afin <strong>de</strong> suspecter ces pratiqueset d’évaluer la présence d’une éventuelle composanteaddictive pour tout usager.Mots clés : Addiction ; Conduites à risque ; Décès acci<strong>de</strong>ntel ; Jeux<strong>de</strong> non oxygénation ; Jeux du foulard ; Paraphilie ; Prévention.PO 211DÉPENDANCE TABAGIQUE CHEZLES CONSULTANTS POUR TROUBLES ANXIEUXET DÉPRESSIFS EN TUNISIESEJIL I. (1), RAFRAFI R. (1), OUMAYA A. (2), GHACHEM R. (1),GALLALI S. (3)89