10 e <strong>Congrès</strong> <strong>de</strong> l’Encéphaleavec régression <strong>de</strong>s plaintes somatiques et arrêt du traitementpsychotrope.À partir <strong>de</strong> cette observation, nous proposons d’étudier lessymptômes psychiatriques <strong>de</strong> l’hypokaliémie chronique.PO 348RTMS ET FIBROMYALGIE :ÉTAT DES CONNAISSANCES ACTUELLESET ÉTUDE PRÉLIMINAIREBESSET A., GIORDANA B., LANTERI-MINET M., POPOLO M.,PRINGUEY D., BENOIT M.CHU <strong>de</strong> Nice, NICE, FRANCEContexte et objectif : La fibromyalgie (FM) soulève <strong>de</strong>s problèmesdiagnostiques, étiopathogéniques et thérapeutiques.La stimulation magnétique transcrânienne répétée (rTMS)pourrait avoir un intérêt du fait <strong>de</strong> son efficacité démontréedans la dépression et envisagée dans les douleurs neuropathiques,car il existe une proximité physiopathologique entreces trois affections.Métho<strong>de</strong> : Après une revue actualisée <strong>de</strong> la littérature(Medline) sur ce trouble, nous avons débuté une étu<strong>de</strong> piloteau CHU <strong>de</strong> Nice. Les patients sélectionnés par un diagnostic<strong>de</strong> fibromyalgie (critères <strong>de</strong> l’American College of Rheumatology<strong>de</strong>2010) ont bénéficié <strong>de</strong> 20 séances <strong>de</strong> rTMS à 1 Hz surle cortex pré<strong>fr</strong>ontal dorso-latéral droit pendant 4 semaines.L’évolution clinique a été jugée par une échelle visuelle analogique<strong>de</strong> la douleur (EVA), le Fibromyalgia Impact Questionnaire(FIQ), le Brief Pain Inventory (BPI), la Hamilton DepressionRating Scale 17 items, la Montgomery and AsbergDepression Rating Scale, le Beck Depression Inventory etl’échelle <strong>de</strong> Covi.Résultats et discussion : L’existence <strong>de</strong> désordres neurologiquescentraux a été évoquée dans la FM, à l’origine d’un défautd’inhibition <strong>de</strong>s messages douloureux. La FM a également uneforte comorbidité psychiatrique et <strong>de</strong>s similitu<strong>de</strong>s symptomatologiquesavec la dépression et les troubles anxieux, qui interrogentsur les liens unissant éventuellement ces troubles. Àce jour, aucun traitement n’a fait la preuve d’une efficacitémajeure. Sur les cinq étu<strong>de</strong>s consultables ayant évalué le traitement<strong>de</strong> la FM par rTMS, quatre rapportent <strong>de</strong>s résultatspositifs. Notre étu<strong>de</strong> préliminaire n’a pas montré d’efficacitéstatistiquement significative pour les 7 patients inclus, saufpour l’échelle d’anxiété <strong>de</strong> Covi, suggérant une efficacité surla composante anxieuse du trouble. Néanmoins, les scoresaux échelles évaluant la FM (EVA, FIQ, BPI) ont diminué <strong>de</strong>façon cliniquement significative chez 3 patients. Il n’a pas étérelevé d’événements indésirables sévères. Cette étu<strong>de</strong> estpoursuivie afin <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r à <strong>de</strong>s analyses complémentaireset <strong>de</strong> rechercher <strong>de</strong>s marqueurs prédictifs <strong>de</strong> réponse.PO 349HOMICIDE ET PSYCHOSE :CARACTÉRISTIQUES DU PARANOÏAQUEHADJ SALEM M., CHARFI S., MAAMRI A.,FEKIH-ROMDHANE F., BEN ASSI W., ELLOUMI H.,CHEOUR M.Hôpital Razi, LA MANOUBA, TUNISIEIntroduction : Il existe peu <strong>de</strong> données épidémiologiques concernantl’homici<strong>de</strong> du délirant paranoïaque et cela d’autantplus que les étu<strong>de</strong>s internationales regroupent ou confon<strong>de</strong>ntsous le terme <strong>de</strong> « psychotique » les délirants schizophrèneset paranoïaques. Les quelques données disponibles retrouvent,selon les séries, une <strong>fr</strong>équence <strong>de</strong> 0,9 à 5,4 % <strong>de</strong> paranoïaquesauteurs <strong>de</strong> meurtre. Le diagnostic <strong>de</strong> paranoïa multiplieraitpar six le risque d’homici<strong>de</strong> chez l’homme. Dans cetravail nous nous proposons <strong>de</strong> décrire les caractéristiques<strong>de</strong> l’homici<strong>de</strong> paranoïaque.Méthodologie : Notre travail a porté sur tous les patientsatteints <strong>de</strong> psychose, <strong>de</strong> sexe masculin ayant été hospitalisésdans le service <strong>de</strong> psychiatrie légale <strong>de</strong> l’hôpital Razi, entrejanvier 2000 et avril 2011, d’office selon l’article 29 <strong>de</strong> la loi92-83 du 3 août 1992 modifiée et complétée par la loi 2004-40 du 3 mai 2004 suite à un non-lieu pour cause <strong>de</strong> démenceau sens <strong>de</strong> l’article 38 du Co<strong>de</strong> Pénal Tunisien. L’actemédico-légal était « un homici<strong>de</strong> ».Résultats : Nous avons colligé au total 35 patients homici<strong>de</strong>spsychotiques : nous avons retrouvé six sujets paranoïaquesauteurs <strong>de</strong> meurtres soit 17,14 % <strong>de</strong>s meurtriers.Ce sont <strong>de</strong>s sujets d’âge mur, autour <strong>de</strong> la cinquantaine,mariés (100 %), pères <strong>de</strong> famille (77 %), majoritairementsans emploi (54 %), ou dans 34 % <strong>de</strong>s cas en activité aumoment <strong>de</strong>s faits.Leur enfance a été marquée par <strong>de</strong>s pertes (décès d’un ou<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux parents) (66,6 %). Ils n’ont pas d’antécé<strong>de</strong>nts judiciairesni psychiatriques (83,33 %).Les victimes <strong>de</strong> notre série <strong>de</strong> patients sont toutes <strong>de</strong>s conjointes(6/6).La scène type du crime a été : crime au domicile conjugale(6/6), prémédité (4/6), commis par une arme blanche (5/6),suit à une altercation avec la victime (3/6), motivé par un délire<strong>de</strong> jalousie (6/6), d’ensorcellement (4/6), à mécanisme interprétatifet intuitif. Tous les patients présentaient un soulagementjuste après leurs. Cinquante pour cent <strong>de</strong>s agresseursconsommaient <strong>de</strong> l’alcool.Conclusion : Pour les paranoïaques, le meurtre est une réaction<strong>de</strong> légitime défense : le meurtre s’impose comme seuleissue. La vengeance ou la jalousie motivent l’acte homici<strong>de</strong>(« Si je ne l’avais pas fait, je serais toujours cocu »).PO 350ÉVALUATION DE LA DÉPRESSION CHEZLES ENFANTS ET LES ADOLESCENTS ATTEINTSDE DIABÈTE DE TYPE IKHEMAKHEM K., MOALLA Y., MALLEK S., WALHA A.,HADJ KACEM I., AYADI H., HACHICHA M., GHRIBI F.CHU Hédi Chaker, SFAX, TUNISIEIntroduction : L’objectif <strong>de</strong> la présente étu<strong>de</strong> était d’évaluerla dépression chez les enfants et les adolescents atteints <strong>de</strong>diabète <strong>de</strong> type I.Matériel et métho<strong>de</strong>s : Notre étu<strong>de</strong> était transversale, portantsur 32 enfants et adolescents (12 garçons et 20 filles) âgés<strong>de</strong> 7 à 18 ans et suivis au service <strong>de</strong> pédiatrie au CHU HédiChaker <strong>de</strong> Sfax pour diabète <strong>de</strong> type I. Ont été exclus <strong>de</strong>l’échantillon les patients atteints d’un retard mental associé.138
PostersUne auto-évaluation <strong>de</strong> la symptomatologie dépressive estréalisée au moyen <strong>de</strong> l’échelle d’évaluation <strong>de</strong> la dépressionchez l’enfant : CDI (Child Depression Inventory) dans sa versionarabe.Résultats : Parmi les patients évalués :– 23 patients ont un score au CDI inférieur à 15 (soit 71,87 %<strong>de</strong>s cas).– 8 patients ont un score au CDI compris entre 15 et 30 (soit25 % <strong>de</strong>s cas).– un seul patient a un score à l’échelle CDI supérieur à 30(soit 3,12 % <strong>de</strong>s cas).Conclusion : L’évaluation psychométrique <strong>de</strong> la dépressionchez les enfants et les adolescents atteints <strong>de</strong> diabète typeI permet <strong>de</strong> dépister certains patients à risque <strong>de</strong> dépression.La recherche d’une telle comorbidité entre diabète et dépressions’avère être d’une gran<strong>de</strong> importance en raison <strong>de</strong> seseffets aussi bien sur l’évolution <strong>de</strong> la maladie que sur la qualité<strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s patients.PO 351LES TROUBLES DU SOMMEIL CHEZLES TUBERCULEUXBOUHARNA T., ADALI I., AMJAHDI A., BOUTABIA S.,MANOUDI F., ASRI F.CHU Mohamed VI, Hôpital Ibn Nafis, MARRAKECH, MAROCIntroduction : La perturbation du sommeil peut se voir dansplusieurs pathologies chroniques : neurologiques, cardiaques,psychiatriques. Les causes infectieuses ont été rarementétudiées. Notre étu<strong>de</strong> vise à rechercher les troubles dusommeil qui surviennent chez les patients tuberculeux avantet au cours du traitement antituberculeux.Patients et métho<strong>de</strong>s : Étu<strong>de</strong> prospective du 21 juin 2010 au6 août 2010 au centre spécialisé <strong>de</strong> tuberculose <strong>de</strong> Marrakechsur 132 mala<strong>de</strong>s suivis pour toute forme <strong>de</strong> tuberculeuseaprès au moins <strong>de</strong>ux mois <strong>de</strong> traitement antibacillaire,à l’ai<strong>de</strong> du questionnaire du réseau « Morphée ».Résultats : Vingt-neuf pour cent <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s colligés présentaient<strong>de</strong>s troubles du sommeil. Il s’agit <strong>de</strong> 15 femmes et23 hommes avec une moyenne d’âge <strong>de</strong> 36 ans. Cinquantecinqpour cent avait une tuberculose pulmonaire contre 45 %avec tuberculose extrapulmonaire. Soixante-dix-neuf pourcent <strong>de</strong>s cas avaient une insomnie d’endormissement, 44 %une sensation <strong>de</strong> ne pas dormir, 8 % présentaient une terreurnocturne et 8 % faisaient <strong>de</strong>s rêves d’angoisse. Dans 27 %<strong>de</strong>s cas les troubles du sommeil étaient liés aux signes généraux<strong>de</strong> tuberculose et sans cause décelable chez les autrespatients. Quatre-vingt-quinze pour cent <strong>de</strong>s cas ont rapportéune nette amélioration sous traitement antibacillaire aprèsune durée <strong>de</strong> 34 jours en moyenne.Conclusion : L’association trouble du sommeil et tuberculoseest <strong>fr</strong>équente, d’où la nécessité <strong>de</strong> l’information du mala<strong>de</strong>et son éducation, pour une meilleure adhérence au traitementantibacillaire.PO 352DÉPRESSION, ANXIÉTÉ ET QUALITÉ DE VIEDANS LE TROUBLE FACTICE CUTANÉ :ÉTUDE COMPARATIVEMANNAI J. (1), EL KISSI Y. (1), KNANI N. (2), NOUIRA R. (2),BEN HADJ ALI B. (1)(1) Service <strong>de</strong> Psychiatrie, CHU Farhat Hached, SOUSSE,TUNISIE(2) Service <strong>de</strong> Dermatologie, CHU Farhat Hached, SOUSSE,TUNISIEIntroduction : Bien que le trouble factice cutané (TFC), correspon<strong>de</strong>à une manifestation psychologique d’expressioncutanée souvent invalidante, le profil psychologique et la qualité<strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s patients souf<strong>fr</strong>ant <strong>de</strong> ce trouble n’ont pas étéévalués <strong>de</strong> manière comparative.Objectif : L’objectif <strong>de</strong> ce travail était <strong>de</strong> comparer le profil psychologiqueet la qualité <strong>de</strong> vie d’un groupe <strong>de</strong> patientes atteintes<strong>de</strong> TFC avec celles d’un groupe contrôle.Matériel et métho<strong>de</strong> : Trente patientes ont été recrutées dansle service <strong>de</strong> <strong>de</strong>rmatologie du CHU Farhat Hached <strong>de</strong> Sousse(Tunisie). Le diagnostic <strong>de</strong> TFC a été retenu selon les critèresdu DSM IV. Le groupe contrôle comportait 30 patientes suiviespour affections cutanées chroniques, appariées pourl’âge et la durée d’évolution. L’évaluation a été faite à l’ai<strong>de</strong><strong>de</strong> la HAD-S pour les symptômes anxieux et dépressifs et duSF-36 pour la qualité <strong>de</strong> vie.Résultats : Comparées aux témoins, les patientes avaient<strong>de</strong>s scores similaires <strong>de</strong> dépression et d’anxiété, mais unequalité <strong>de</strong> vie globale plus altérée (p < 10 –3 ). Elles avaient<strong>de</strong>s scores plus bas aux dimensions d’activité physique(p < 10 –3 ), <strong>de</strong> limitation due à l’état physique (p = 0,024), <strong>de</strong>douleurs physiques (p < 10 –3 ), <strong>de</strong> perception <strong>de</strong> leur santé(p < 10 –3 ), <strong>de</strong> vitalité (p = 0,005), <strong>de</strong> dysfonctionnementsocial (p = 0,003), <strong>de</strong> limitations dues à l’état psychique(p < 10 –3 ) et <strong>de</strong> santé psychique (p < 10 –3 ).Conclusion : Bien qu’elles ne soient pas plus déprimées ouplus anxieuses, les pathomimes avaient une qualité <strong>de</strong> vieplus altérée que celle <strong>de</strong>s patientes ayant d’autres <strong>de</strong>rmatoseschroniques ; Ce qui plai<strong>de</strong>rait en faveur d’un impact négatifspécifique du TFC.PO 353ÉVALUATION DES PRODUITS DE GLYCATIONAVANCÉE (AGE), PAR AUTOFLUORESCENCECUTANÉE, DANS UNE POPULATION DE SUJETSSCHIZOPHÈNESKOUIDRAT Y. (1), LOAS G. (2), LALAU J.D. (1), AMAD A. (3),DESAILLOUD R. (1)(1) Hôpital SUD, AMIENS, FRANCE(2) Hôpital Pinel, AMIENS, FRANCE(3) Hôpital Fontan, LILLE, FRANCEIntroduction et objectif : De nombreuses étu<strong>de</strong>s montrent queles sujets schizophrènes ont un risque cardiovasculaireaccru. Les produits <strong>de</strong> produits <strong>de</strong> glycation avancée (AGE)sont considérés comme <strong>de</strong>s marqueurs du stress métaboliqueet contribuent au développement <strong>de</strong>s maladies cardio-139