10 e <strong>Congrès</strong> <strong>de</strong> l’EncéphaleDépressionsensiblement plus courte chez les patients suivis en psychiatrie.Toutefois d’autres étiologies <strong>de</strong> morts subites restent ài<strong>de</strong>ntifier afin d’agir sur les moyens <strong>de</strong> prévention possible.L’objectif <strong>de</strong> notre étu<strong>de</strong> était <strong>de</strong> décrire les principales étiologies<strong>de</strong> mort subite chez 90 patients suivis en psychiatrie.Sujets et métho<strong>de</strong>s : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> rétrospective et <strong>de</strong>scriptiveayant porté sur 90 patients suivis en psychiatrie àl’hôpital Razi décédés suite à une mort subite et ayant bénéficiéd’une autopsie médico-légale. Nous avons eu recoursà la base <strong>de</strong> données du service <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine légale. Ontété recueillies les caractéristiques cliniques, thérapeutiqueset médico-légales. Les données ont été saisies et analyséesau moyen du logiciel SPSS version 18.Résultats : L’âge moyen <strong>de</strong> notre échantillon était <strong>de</strong>45,2 ans avec un sex-ratio <strong>de</strong> 2,1. Plus <strong>de</strong> la moitié (52,1 %,N = 47) <strong>de</strong>s patients étaient suivis pour une schizophrénie.Un traitement à base <strong>de</strong> neuroleptique était prescrit dans82,2 % <strong>de</strong>s cas (N = 74). La cause <strong>de</strong> décès était d’origineindéterminée dans 40 % (N = 36) et d’origine cardiaque dans35,5 % (N = 32) <strong>de</strong>s cas.PO 015IMPLICATION DE L’AIRE PRÉ-MOTRICESUPPLÉMENTAIRE DANS LA RECONNAISSANCEDE L’ÉMOTION FACIALE DE JOIEGELMINI L. (1), ROCHAS V. (2), KROLAK-SALMON P. (3),POULET E. (1), SAOUD M. (1), BRUNELIN J. (1), BEDIOU B. (4)(1) EA4166 CH Le Vinatier, Université Lyon 1, BRON, FRANCE(2) Functional Brain Mapping Lab Department of FundamentalNeuroscience, Université <strong>de</strong> Genève, GENÈVE, SUISSE(3) Inserm U1028, Université Lyon 1, VILLEURBANNE, FRANCE(4) Swiss Center for Affective Sciences ; CISA, Université <strong>de</strong>Genève, GENÈVE, SUISSELa reconnaissance <strong>de</strong>s émotions faciales – FER – et plusparticulièrement la FER <strong>de</strong> joie est altérée dans la dépression.Toutefois, pour étudier ce dysfonctionnement, il estnécessaire <strong>de</strong> préciser le circuit neuronal impliqué dans <strong>de</strong>sconditions non-pathologiques. Plusieurs étu<strong>de</strong>s suggèrentune implication <strong>de</strong> l’aire pré-motrice supplémentaire – pré-SMA – dans la FER, et plus spécifiquement dans la reconnaissance<strong>de</strong> visages exprimant la joie. Cependant, le lienfonctionnel <strong>de</strong> causalité entre le fonctionnement <strong>de</strong> la pré-SMA et la FER <strong>de</strong> joie n’a pas été clairement établi. Dansnotre étu<strong>de</strong>, nous avons fait l’hypothèse qu’en interférantavec le fonctionnement <strong>de</strong> la pré-SMA au moyen <strong>de</strong> la StimulationMagnétique Transcrânienne (TMS) durant unetâche <strong>de</strong> FER, la FER <strong>de</strong> joie serait spécifiquement perturbée.Dix-huit volontaires sains ont été soumis à une tâche <strong>de</strong> catégorisationémotionnelle <strong>de</strong> différentes émotions faciales (joie,peur et colère d’intensités différentes crées par morphing ; 168visages au total présentés dans un ordre aléatoire). Après chaquevisage (50 ms), et avant l’écran <strong>de</strong> réponse (2 000 ms),cinq pulses <strong>de</strong> TMS séparés <strong>de</strong> 100 ms ont été délivrés (<strong>de</strong>100 à 500 ms post stimulus). Pour chaque sujet, les stimulationsétaient appliquées une fois en regard <strong>de</strong> la pré-SMA gaucheet une autre en regard du vertex (condition contrôle),l’ordre <strong>de</strong> ces conditions étant déterminé par un plan croisérandomisé en simple aveugle. Le score moyen (pourcentage<strong>de</strong> réponses correctes) <strong>de</strong> reconnaissance et la latence <strong>de</strong>réponse ont été quantifiés pour chacune <strong>de</strong>s conditions expérimentales(émotion et site <strong>de</strong> stimulation TMS).L’analyse <strong>de</strong>s résultats souligne une diminution significativedu score moyen <strong>de</strong> reconnaissance <strong>de</strong> l’émotion faciale <strong>de</strong>joie en condition TMS-pré-SMA en comparaison à la conditioncontrôle, sans modification <strong>de</strong> la reconnaissance <strong>de</strong>sémotions <strong>de</strong> peur et <strong>de</strong> colère. La TMS sur la pré-SMA nesemble pas non plus affecter la latence <strong>de</strong> réponse. Nosrésultats suggèrent un lien <strong>de</strong> causalité entre le fonctionnement<strong>de</strong> la pré-SMA et la capacité à reconnaître la joie chezle sujet sain. Cette étu<strong>de</strong> suggère que le déficit <strong>de</strong> FERobservé chez le sujet dépressif pourrait être lié à un déficitd’activité d’un circuit neuronal impliquant la pré-SMA.PO 016ÉTUDE DE LA DÉPRESSION CHEZLES ÉTUDIANTS ET DE SON ÉVOLUTION AU COURSDE LA PREMIÈRE ANNÉE UNIVERSITAIRE :RÔLE DE LA CONSOMMATION DE SUBSTANCESPSYCHO-ACTIVES, DU SOUTIEN SOCIALET DU COPINGBOUJUT E. (1), BRUCHON-SCHWEITZER M. (2)(1) Université Paris Descartes, BOULOGNE BILLANCOURTCEDEX, FRANCE(2) Université Bor<strong>de</strong>aux Segalen, BORDEAUX, FRANCEUne forte prévalence <strong>de</strong> dépression a été observée chez lesétudiants : environ 30 % <strong>de</strong> symptomatologie dépressive et6 % EDM. De plus, 15 % d’entre eux présentent <strong>de</strong>s idéessuicidaires et entre 3 et 10 % auraient déjà fait une TS. Lesétudiants <strong>de</strong> première année se situent dans un contexte transitionnelau niveau développemental (pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’EmergingAdulthood) et éducationnel (rupture pédagogique), ce qui lesrend d’autant plus vulnérables face aux problèmes <strong>de</strong> santémentale durant cette pério<strong>de</strong> d’adaptation. Le modèle intégratif<strong>de</strong> psychologie <strong>de</strong> la santé (Bruchon-Schweitzer, 2002)met l’accent sur les effets potentiels <strong>de</strong>s processus transactionnels(soutien social perçu, coping) sur les issues <strong>de</strong> santémentale, lors <strong>de</strong> contextes stressants.Objectif : 1) décrire la prévalence <strong>de</strong> la symptomatologiedépressive à <strong>de</strong>ux temps <strong>de</strong> la première année universitaire :à la rentrée (T1) et à la fin <strong>de</strong> l’année (T2), 2) montrer lesfacteurs <strong>de</strong> risque <strong>de</strong> la symptomatologie dépressive à T1,puis à T2. 556 étudiants ont été suivis au long <strong>de</strong> leur premièreannée. À T1, divers questionnaires leur ont été administrés :ASSIST (consommation <strong>de</strong> substances psycho-actives),QSSP (soutien social perçu), WCC-R (stratégies <strong>de</strong> copinggénérales), SCS (coping spécifique). Aux <strong>de</strong>ux temps, nousavons évalué leur symptomatologie dépressive à l’ai<strong>de</strong> duBDI dans sa version abrégée. Des régressions logistiquesmultivariées ont permis <strong>de</strong> connaître les prédicteurs <strong>de</strong> ladépression modérée ou sévère (scores > 8) à T1, puis à T2(avec contrôle du score <strong>de</strong> dépression à T1).Résultats : l’intensité <strong>de</strong> la symptomatologie dépressive augmentesignificativement lors <strong>de</strong> la première année, 17,5 %<strong>de</strong>s étudiants présentent <strong>de</strong>s scores modérés ou intenses àT1 contre 26 % à T2. Les pourcentages d’étudiants concer-18
Postersnés par chaque symptôme listé dans le BDI augmentent aussi<strong>de</strong> manière significative (ex. : 4,3 % ont <strong>de</strong>s idées suicidairesà T1 contre 5,7 % à T2). À T1, la symptomatologie dépressivesemble liée à l’isolement, le fait <strong>de</strong> boire <strong>de</strong> l’alcool et <strong>de</strong> percevoirun soutien amical insatisfaisant. À T2, celle-ci sembleêtre prédite par la consommation <strong>de</strong> cannabis, le fait <strong>de</strong> nepas rechercher <strong>de</strong> soutien social pour faire face au stress et<strong>de</strong> ne pas percevoir <strong>de</strong> disponibilité <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s personnels<strong>de</strong> l’université.PO 017DÉPRESSION À CARACTÈRE SAISONNIER :CARACTÉRISTIQUES CLINIQUESD’UNE POPULATION TUNISIENNEANES I., MRAD A., MECHRI A., ZAAFRANE F., GAHA L.CHU Monastir, MONASTIR, TUNISIEIntroduction : Au cours <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières décennies, l’influence<strong>de</strong>s saisons et <strong>de</strong>s climats sur les troubles affectifs ont étél’objet d’une attention particulière. La dépression majeureavec caractère saisonnier est un groupe <strong>de</strong> sujets souf<strong>fr</strong>antrégulièrement d’épiso<strong>de</strong>s dépressifs au cours <strong>de</strong> l’automneet <strong>de</strong> l’hiver, lesquels épiso<strong>de</strong>s étaient réversibles sousl’action d’une lumière intense.Objectif : Décrire les caractéristiques cliniques <strong>de</strong>s patientssuivis pour dépression majeure avec caractère saisonnier.Matériel et métho<strong>de</strong> : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>scriptive, effectuéedans le service <strong>de</strong> psychiatrie au CHU <strong>de</strong> Monastir, portantsur 16 patients suivis pour dépression majeure répondantaux critères <strong>de</strong> DSM IV pour la spécification du caractèresaisonnier. Le recueil <strong>de</strong>s donnés était réalisé grâce à unefiche préétablie, comportant <strong>de</strong>s données socio-démographiques,remplie à travers les dossiers médicaux.Résultats : L’âge <strong>de</strong> début du 1 re épiso<strong>de</strong> thymique = 30± 7,6 ans. Le 1 re épiso<strong>de</strong> thymique était <strong>de</strong> nature dépressivedans la majorité <strong>de</strong>s cas (N = 14). La saison <strong>de</strong> début <strong>de</strong> l’épiso<strong>de</strong>dépressif était automno-hivernale chez 12 patients. Ils’agit d’un trouble dépressif majeur récurrent dans la majorité<strong>de</strong>s cas (N = 12). Les signes « atypiques » à savoir l’augmentation<strong>de</strong> l’appétit, la prise <strong>de</strong> poids, l’hypersomnie et lesyndrome prémenstruel marqué étaient présents chez unquart <strong>de</strong>s patients. Les caractéristiques psychotiques étaientprésentes chez 4 sujets et les tentatives <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> chez seulement3 sujets.Conclusion : La présence d’une symptomatologie cliniqueatypique et la survenue automno-hivernale <strong>de</strong> la dépressionmajeure avec caractère saisonnier fait d’elle un sous groupehomogène et suggère une spécificité étiopathogénique entreautre chrono-biologique.PO 018DÉPRESSION À CARACTÈRE SAISONNIER :PRÉVALENCE ET CARACTÉRISTIQUESSOCIO-DÉMOGRAPHIQUES D’UNE POPULATIONTUNISIENNEANES I., MRAD A., MECHRI A., ZAAFRANE F., GAHA L.CHU Monastir, MONASTIR, TUNISIEIntroduction : La dépression à caractère saisonnier (DCS),est une entité nosographique caractérisée par une symptomatologiedépressive, une symptomatologie atypique, unerythmicité saisonnière et une sensibilité particulière à un traitementpar la lumière. La <strong>fr</strong>équence <strong>de</strong> ces dépressions seraitplus <strong>fr</strong>équente dans les régions à haute latitu<strong>de</strong>.Objectif : Déterminer la prévalence <strong>de</strong> la dépression majeureavec caractère saisonnier chez une population hospitalièreet décrire les caractéristiques socio-démographiques <strong>de</strong> cespatients.Matériel et métho<strong>de</strong> : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>scriptive, effectuéedans le service <strong>de</strong> psychiatrie au CHU <strong>de</strong> Monastir, portantsur 16 patients suivis pour dépression majeure répondantaux critères <strong>de</strong> DSM IV pour la spécification du caractèresaisonnier. Le recueil <strong>de</strong>s données était réalisé grâce à unefiche préétablie, comportant <strong>de</strong>s données socio-démographiques,remplie à travers les dossiers médicaux.Résultats : La (DCS) représente 8,8 % <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>spatients hospitalisés pour dépression majeure. Il s’agit d’unedépression automno-hivernale dans 75 %. La moyenned’âge <strong>de</strong>s patients au moment <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> était <strong>de</strong>39,8 ± 8 ans. Une légère prédominance féminine a été notée(sex-ratio = 0,77). Le niveau scolaire était primaire dans56 % <strong>de</strong> cas et secondaire dans 37,6 % <strong>de</strong>s cas. Les troisquarts <strong>de</strong>s patients étaient mariés, 12,6 % <strong>de</strong>s patientsétaient divorcés, 6,2 % étaient célibataires. Sur le plan professionnel,les femmes étaient toutes sans activité professionnellecontrairement aux hommes qui étaient actifs(ouvriers et <strong>de</strong>s cadres moyens).Conclusion : La dépression avec caractère saisonnier estassez <strong>fr</strong>équente en milieu hospitalier. Il s’agit d’une dépressionautomno-hivernale, survenant essentiellement chez lesfemmes ce qui laisse supposer <strong>de</strong>s mécanismes étiopathogéniquesspécifiques.PO 019DÉFIBRILLATEUR AUTOMATIQUE IMPLANTABLEET DÉPRESSION RÉSISTANTE :UNE POTENTIALISATION ?COSTEMALE-LACOSTE J.F., MARTINEZ G., ROBLIN J.,GALLARDA T., GUILIANO E., KREBS M.O.Centre hospitalier Sainte-Anne, PARIS, FRANCEIntroduction : L’espérance <strong>de</strong> vie en bonne santé a augmenté<strong>de</strong> 3,1 ans France entre 1995 et 2007 (INSEE). Les progrèsmédico-techniques n’y sont pas pour rien. Les défibrillateursautomatiques implantables (DAI), permettant une cardioversionin situ, font partis <strong>de</strong>s avancées technologiques majeures<strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières années : qu’en est-il <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> vie ?Un patient sur trois implanté présente dépression et/ouanxiété. 38 % <strong>de</strong>s patients ressuscités présentent unedépression ou ressentent <strong>de</strong> l’anxiété après trois ans. 24 %ont une qualité <strong>de</strong> vie diminuée. Les facteurs <strong>de</strong> risque i<strong>de</strong>ntifiéssont : être une femme, être jeune, et avoir <strong>de</strong>s chocsréguliers.Cas clinique : Nous rapportons le cas d’une patiente <strong>de</strong>55 ans bénéficiant d’un DAI et présentant un épiso<strong>de</strong> dépressifchronique sévère avec caractéristiques mélancoliques19