Congrès de - Free.fr
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Posters9 cas aux drogues et 8 cas aux produits pharmaceutiques. Lesfemmes représentaient 5 % <strong>de</strong> l’ensemble. L’âge moyen <strong>de</strong>spatients était <strong>de</strong> 31 ans. D’après les données analysées, lesadolescents ont constitué 10 % <strong>de</strong>s cas et les enfants 5 %. Lesprofessionnels les plus concernés étaient les chauffeurs avec25 % <strong>de</strong>s cas, suivis par les étudiants (20 %) et les élèves(12,5 %). Le délai entre la prise du produit et l’arrivée à l’hôpitalétait en moyenne <strong>de</strong> 15 heures. Les signes cliniques étaientdominés par <strong>de</strong>s troubles du système nerveux et respiratoire :agitation, somnolence, troubles <strong>de</strong> la conscience, dyspnée. Laprise en charge <strong>de</strong>s patients était assurée par un traitementévacuateur et symptomatique. L’évolution était défavorablepour sept patients qui ont trouvé la mort.PO 209ACTUALITÉS SUR LES PROCESSUS DE CRAVING :UNE ÉNIGME NEUROPHYSIOLOGIQUEGORIN C. (1), LANCON C. (2)(1) HIA Sainte-Anne, TOULON, FRANCE(2) CHU Sainte-Marguerite, MARSEILLE, FRANCELe terme <strong>de</strong> craving est souvent retenu dans le sens que luidonnent les Alcooliques Anonymes pour décrire un besoinobsédant ou une envie irrépressible <strong>de</strong> boire <strong>de</strong> l’alcool, sousl’effet <strong>de</strong> stimuli extérieurs, et en l’absence <strong>de</strong> syndrome <strong>de</strong>sevrage. Il est aussi souvent défini comme reflétant un état <strong>de</strong>recherche <strong>de</strong> drogue qui motive la consommation. Certains ontavancé que le craving serait la conséquence, du moins en partie,d’élaborations cognitives complexes, associées à <strong>de</strong>s imagesmentales, qui surviendraient en réaction à certains stimuli<strong>de</strong> l’environnement ou états émotionnels. C’est en tout cas lacible <strong>de</strong> développement d’interventions psychologiques spécifiques(optimisation du contrôle <strong>de</strong>s pensées, prise encompte <strong>de</strong>s conséquences futures d’une action, inhibition <strong>de</strong>réponses dominantes dans certains contextes). Mais ces définitionssont vagues et apportent peu <strong>de</strong> précisions sur la natureexacte du phénomène. On s’interroge donc sur le concept ducraving. S’agit-il d’un symptôme témoin <strong>de</strong> la dysrégulation <strong>de</strong>scircuits neurobiologiques <strong>de</strong> la récompense ? D’un marqueurclinique <strong>de</strong> l’atteinte d’un seuil critique, irréversible dans lesprocessus addictifs ? Traduit-il une tentative d’adaptation neurophysiologiquesur un cerveau lésé par une substance addictive(comme dans les mécanismes démentiels), où seule laprise <strong>de</strong> substance permet la remise en œuvre <strong>de</strong>s mécanismescognitifs <strong>de</strong> base ? Le craving implique-t-il systématiquementune réponse comportementale (décharge motrice) dansun processus sous-cortical dominant ou existe-t-il à un niveausupérieur, simplement mentalisé sans décharge motriceassociée ? On pense que l’hypodopaminergie durant lesevrage joue un rôle clé dans le besoin compulsif <strong>de</strong> consommer,la recherche <strong>de</strong> produit et le risque <strong>de</strong> rechute. Cependantles mécanismes sous-jacents au craving sont encore très malconnus, et donnent lieu à <strong>de</strong> nombreuses étu<strong>de</strong>s et interprétationsconceptuelles. Il n’en <strong>de</strong>meure pas moins que la recherchesur le craving continue car, intimement lié au processus<strong>de</strong> rechute, il constitue une énigme neurophysiologique, dontune meilleure compréhension permettrait certainement <strong>de</strong>mettre en place <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> soins ciblées et <strong>de</strong> révolutionnerla prise en charge <strong>de</strong>s patients.PO 210LES JEUX DE NON OXYGÉNATION : DE L’ASPHYXIEVOLONTAIRE ET PASSAGÈRE À L’ADDICTION ?ERNOUL A. (1), ORSAT M. (2), STÉPHANE R.D. (3)(1) Centre <strong>de</strong> santé mentale angevin, LES PONTS-DE-CÉ,FRANCE(2) CHU, ANGERS, FRANCE(3) Laboratoire <strong>de</strong> Processus <strong>de</strong> Pensée et Interventions,ANGERS, FRANCEIntroduction : Les asphyxies volontaires et passagères sedéclinent principalement sous <strong>de</strong>ux formes : les jeux <strong>de</strong> nonoxygénation, dont le « jeu du foulard », et l’hypoxyphilie. Cesconduites impliquent l’induction d’une hypoxie cérébrale afind’éprouver une sensation <strong>de</strong> bien-être. À la différence du jeu<strong>de</strong> non oxygénation, l’hypoxyphilie figure un acte sexuel.L’objectif <strong>de</strong> notre travail est <strong>de</strong> caractériser ces <strong>de</strong>ux typesd’asphyxies, peu connues du mon<strong>de</strong> psychiatrique et pourtantresponsables <strong>de</strong> nombreuses complications dont le décès.Métho<strong>de</strong> : Nous avons réalisé une revue systématique <strong>de</strong> lalittérature (Medline, ScienceDirect) <strong>de</strong> janvier 1988 àaoût 2011 afin <strong>de</strong> préciser la terminologie <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux conduites,leur occurrence, leurs particularités cliniques et psychopathologiquesavant <strong>de</strong> proposer quelques éléments <strong>de</strong>dépistage et <strong>de</strong> prise en charge.Résultats : Ces pratiques concernent <strong>de</strong>ux types <strong>de</strong> populationet répon<strong>de</strong>nt à <strong>de</strong>ux nosographies différentes. Les jeux<strong>de</strong> non oxygénation se rapprochent <strong>de</strong>s conduites à risque<strong>de</strong> l’adolescent. L’hypoxyphilie correspond à un acte masochistedu jeune adulte. Une addiction comportementale risque<strong>de</strong> marquer l’évolution <strong>de</strong> la pratique <strong>de</strong> ces asphyxies.Sur le modèle <strong>de</strong> l’assuétu<strong>de</strong> affectivo-comportementale, lejeu <strong>de</strong> non oxygénation dispose d’un pouvoir addictogèneatteignant principalement les adolescents présentant <strong>de</strong>stroubles mentaux et addictifs. La dépendance à l’hypoxyphiliese caractérise comme une addiction sexuelle <strong>de</strong> nature paraphilique.Or les sujets dépendants s’exposent au mécanisme<strong>de</strong> tolérance et manifestent en conséquence le besoind’accroître les moyens d’accès au plaisir en augmentant lenombre, la durée et l’intensité <strong>de</strong>s hypoxies et donc le risque<strong>de</strong> complications et <strong>de</strong> décès. Une dépendance comportementales’impose alors comme un facteur <strong>de</strong> gravité.Conclusion : Nous encourageons le clinicien à prendre connaissance<strong>de</strong>s principaux signes d’alerte (terrain à risque,modifications du comportement, érythème au niveau du cou,troubles somatiques inexpliqués) afin <strong>de</strong> suspecter ces pratiqueset d’évaluer la présence d’une éventuelle composanteaddictive pour tout usager.Mots clés : Addiction ; Conduites à risque ; Décès acci<strong>de</strong>ntel ; Jeux<strong>de</strong> non oxygénation ; Jeux du foulard ; Paraphilie ; Prévention.PO 211DÉPENDANCE TABAGIQUE CHEZLES CONSULTANTS POUR TROUBLES ANXIEUXET DÉPRESSIFS EN TUNISIESEJIL I. (1), RAFRAFI R. (1), OUMAYA A. (2), GHACHEM R. (1),GALLALI S. (3)89