10 e <strong>Congrès</strong> <strong>de</strong> l’Encéphalevasculaires. L’objectif était d’évaluer par un système <strong>de</strong>mesure non invasive l’autofluorescence cutanée (AF), marqueurcorrélé aux niveaux d’AGE tissulaires, dans une population<strong>de</strong> sujets schizophrènes.Patients et métho<strong>de</strong>s : Les taux d’AGE mesurés par autofluorescencecutanée ont été évalués chez 55 patients schizophrènes,sans antécé<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> diabète ni insuffisancerénale, en utilisant le lecteur AGE-Rea<strong>de</strong>r TM (DiagnOpticsTechnologies, Groningen, Pays-Bas). Après appariementpour l’âge, les taux d’AGE <strong>de</strong>s sujets schizophrènes ont étécomparés aux valeurs <strong>de</strong> références d’AGE, publiées antérieurementet établies à partir d’une cohorte <strong>de</strong> 428 sujetsvolontaires sains.Résultats : Parmi les patients, 62 % étaient <strong>de</strong> sexe masculin,l’âge moyen était <strong>de</strong> 43 ± 11 ans. L’IMC moyen était <strong>de</strong> 25,9± 4,3 kg/m 2 . La durée <strong>de</strong> la maladie était <strong>de</strong> 16 ± 8 ans. Laclairance <strong>de</strong> la créatinine (MDRD) était <strong>de</strong> 90 ± 16 ml/min.La glycémie à jeun mesurée à 0,87 ± 0,1 g/l. Les taux <strong>de</strong> triglycéri<strong>de</strong>set <strong>de</strong> HDL étaient <strong>de</strong> 1,28 ± 0,79 g/l et 0,46± 0,12 g/l respectivement. Tous les patients étaient sous neuroleptiques.Les taux d’AGE <strong>de</strong>s patients atteints <strong>de</strong> schizophrénie étaientsignificativement augmentés par rapport à ceux du groupetémoin 2,46 ± 0,51 UA (unités arbitraires) et 1,85 ± 0,26 UArespectivement (p < 0,0001). Les taux d’AGE étaient significativementcorrélés à l’âge (r = 0,49) et à la durée <strong>de</strong> la maladie(r = 0,57) (p < 0,0001).Conclusion : Nos données suggèrent que l’accumulationaccrue <strong>de</strong>s AGE dans la schizophrénie, pourrait être impliquédans le développement du processus d’athérosclérose. Desétu<strong>de</strong>s complémentaires sont nécessaires pour déterminerl’utilité <strong>de</strong> cette mesure non invasive en pratique clinique.PO 354PSORIASIS ET DÉPRESSIONBENHIBA H., HAMADA S., LAMCHAHAB F.Z., SENOUCI K.,AIT OURHROUI M., HASSAM B.CHU Ibn Sina, RABAT, MAROCIntroduction : Au cours du psoriasis, la co-morbidité psychiatriqueconstitue une composante importante. Il est nécessaire<strong>de</strong> rechercher les symptômes dépressifs chez les patientsatteints <strong>de</strong> psoriasis afin <strong>de</strong> leur proposer une prise encharge thérapeutique globale. Nous avons voulu, par uneétu<strong>de</strong> menée en consultation <strong>de</strong> <strong>de</strong>rmatologie du CHU IbnSina-Rabat, apprécier la corrélation psoriasis-dépression.Matériels et métho<strong>de</strong>s : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> prospective surune pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 3 mois (8 juillet 2011 – 7 octobre 2011)menée au centre <strong>de</strong> consultation <strong>de</strong> <strong>de</strong>rmatologie du CHUIbn Sina <strong>de</strong> Rabat. Notre étu<strong>de</strong> incluait tous les patients psoriasiques<strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 15 ans, toutes formes cliniques confondues.Les critères d’exclusion étaient tous les patients <strong>de</strong>moins <strong>de</strong> quinze ans, et tous les patients ayant reçu un traitementanti-dépresseur antérieur.Discussion et résultats : Nous avons colligé 40 patients.L’évaluation <strong>de</strong> la dépression était mesurée par l’échelle <strong>de</strong>Beck en langue <strong>fr</strong>ançaise. Le questionnaire nécessitait unetierce personne pour les patients analphabètes et ceux quine métrisaient pas la langue <strong>fr</strong>ançaise. Les <strong>de</strong>ux sexes ontété atteints <strong>de</strong> façon égale. La dépression était d’autant plusimportante que le niveau d’éducation est moins élevé. Ils’agissait surtout <strong>de</strong> dépression d’intensité moyenne à modéréeavec quelques cas <strong>de</strong> dépression sévère. Les signes cliniquesretrouvés étaient soit <strong>de</strong>s plaintes énoncées par lemala<strong>de</strong> à type <strong>de</strong> fatigue, troubles du sommeil, anorexie…,soit <strong>de</strong>s éléments rapportés par son entourage (changement<strong>de</strong> comportement). La sévérité <strong>de</strong> la dépression corrélaitavec la sévérité du prurit, qui n’est pas lié à la sévérité dupsoriasis, alors que l’amélioration du prurit était associée àune amélioration <strong>de</strong>s symptômes dépressifs. Inversement,les patients rapportaient une amélioration très nette <strong>de</strong> leurétat cutané lorsque leur équilibre psychique s’améliore.Conclusion : La dépression est <strong>de</strong> loin la maladie psychiquela plus <strong>fr</strong>équemment rencontrée durant le psoriasis. Actuellement,<strong>de</strong>s facteurs biologiques (élévation <strong>de</strong>s taux <strong>de</strong> substanceP et <strong>de</strong> TNF, baisse <strong>de</strong>s taux <strong>de</strong> sérotonine) pourraientaussi expliquer l’association psoriasis-dépression.PO 355PRESCRIPTION DES ANTIPSYCHOTIQUESET SYNDROME MÉTABOLIQUE :RÉALITÉS DU TERRAINBENABBAS M. (1), BENELMOULOUD O. (2)(1) HMRUC, CONSTANTINE, ALGÉRIE(2) EHS <strong>de</strong> psychiatrie, CONSTANTINE, ALGÉRIEIl s’agit d’un suivi d’une population <strong>de</strong> mala<strong>de</strong>s répondant audiagnostic <strong>de</strong> schizophrénie (DSM IV), repartie en 3 groupesselon les principes <strong>de</strong> la randomisation (chaque groupe recevraun traitement spécifié).L’objectif <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong> est <strong>de</strong> comparer l’efficacité <strong>de</strong>s médicamentssur la schizophrenie et éventuellement l’apparitiond’un syndrome métabolique secondaire au traitement.Le premier groupe sera mis neuroleptique classique (Halopéridol),le 2 e sous antipsychotique atypique (Olanzapine) et le3 e sous Risperidone.L’âge moyen est <strong>de</strong> 35 ans avec 40 % (F) et 60 % (M).Un bilan complémentaire est pratiqué avant l’instauration <strong>de</strong>tout TRT.Il s’agit d’un bilan comprenant triglycéri<strong>de</strong>s, cholestérol, glycémie,pesée avec : IMC (indice <strong>de</strong> masse corporelle), prise<strong>de</strong> la TA et ECG.7 mala<strong>de</strong>s ont présenté une hyperglycémie associée à unehyperlipidémie avant l’instauration du traitement et <strong>de</strong> ce faitont été orientés en consultation <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine interne.3 mala<strong>de</strong>s ont présenté <strong>de</strong>s chif<strong>fr</strong>es tensionnels élevés etdonc orientés en Cardiologie.Le suivi <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s s’est étalé sur 15 semaines. La prise<strong>de</strong> poids a commencé à partir <strong>de</strong> la 5 e semaine pour la plupart<strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s, le gain <strong>de</strong> poids varie entre 5-8 kg.Concernant l’E.C.G, aucun signe électrique pathologique n’aété décelé lors <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong>.Les chif<strong>fr</strong>es tensionnels sont jugés limites par les cardiologuespour 2 mala<strong>de</strong>s et <strong>de</strong> ce fait une courbe <strong>de</strong> tension leura été <strong>de</strong>mandée à chaque contrôle.140
PostersPO 356LA MORTALITE À L’HÔPITAL PSYCHIATRIQUEBENELMOULOUD O. (1), BENABBAS M. (2)(1) EHS <strong>de</strong> psychiatrie, CONSTANTINE, ALGÉRIE(2) HMRUC, CONSTANTINE, ALGÉRIEMéthodologie : Étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> type rétrospectif qui s’intéresse auxcas <strong>de</strong>s morts subites survenues au niveau <strong>de</strong> l’EHS psychiatriqueMahmoud Belamri <strong>de</strong>puis l’année 1994 à 2003.Sont exclus <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> les cas <strong>de</strong> mort par suici<strong>de</strong>, et les décèssuite à une affection médicale préexistante et connue.Résultats : Le dépouillement <strong>de</strong>s dossiers a permis <strong>de</strong> recenser10 cas <strong>de</strong> mort subite sur une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 10 ans.15 000 hospitalisations ont été recensées <strong>de</strong>puis 1994, cequi donne une <strong>fr</strong>équence <strong>de</strong> un décès pour 1 500 mala<strong>de</strong>shospitalisés.L’âge : 7 décès sont survenus entre 30-60 ans, 3 entre 20-30 ans.État général à l’admission : 8 mala<strong>de</strong>s décédés avaient unétat général conservé à leur admission, 2 un état général peuconservé (un syndrome infectieux avec <strong>de</strong>s escarres auniveau d’une fesse, présence d’abcès au niveau <strong>de</strong>s <strong>de</strong>uxpieds)Diagnostic d’entrée : Le diagnostic à l’admission pour les10 mala<strong>de</strong>s était :Schizophrénie (N = 6).Troubles du caractère et du comportement (N = 2).Refus alimentaire (N = 1).État Dépressif Majeur (N = 1).Discussion : Dalery et coll. indiquent que le schizophrène estplus vulnérable à une mort subite.Plusieurs interrogations persistent : le bilan dit standard estilsuffisant pour éliminer une affection somatique sousjacente? L’ECG est-il systématique pour tout mala<strong>de</strong> hospitaliseen psychiatrie même en l’absence <strong>de</strong> signes d’appels ?Est-on en droit d’exiger la présence d’un mé<strong>de</strong>cin internisteau sein <strong>de</strong> l’EHS psychiatrique face à une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> croissante,le psychiatre ayant tendance a scotomiser l’examensomatique ?PO 357ALEXITHYMIE ET POLYARTHRITE RHUMATOÏDEHALOUANI N., BEN THABET J., AKROUT R., SELLAMI R.,FOURATI H., ZOUARI L., MAALEJ M., BAKLOUTI S.CHU Hédi Chaker Sfax, SFAX, TUNISIELa polyarthrite rhumatoï<strong>de</strong> (PR) est une maladie systémiqueauto immune. Elle représente un modèle classique <strong>de</strong> maladiepsychosomatique qui peut être provoquée ou aggravéepar <strong>de</strong>s facteurs psychologiques.Objectif : Nous nous sommes proposés <strong>de</strong> dépister l’alexithymieen tant que comorbidité psychiatrique, chez une population<strong>de</strong> patients souf<strong>fr</strong>ant <strong>de</strong> PR, en vue d’étudier son rapportavec l’évolutivité <strong>de</strong> la maladie.Patients et métho<strong>de</strong>s : Une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> type transversal étémenée auprès <strong>de</strong> 75 patients, souf<strong>fr</strong>ant d’une polyarthriterhumatoï<strong>de</strong>, hospitalisés ou consultant à titre externe au service<strong>de</strong> Rhumatologie au CHU Hédi Chaker à Sfax. Pour chaquepatient, nous avons recueilli les données socio-démographiques,cliniques et para cliniques ainsi que les indicesfonctionnels et d’activité <strong>de</strong> la maladie rhumatoï<strong>de</strong>. Le dépistage<strong>de</strong> l’Alexithymie a été effectué par l’échelle d’alexithymie<strong>de</strong> Toronto à 20 items. Les données étaient analysées parle logiciel SPSS version 18.Résultats : L’âge moyen <strong>de</strong> notre population était <strong>de</strong> 53 ans4 mois (32-78 ans). Le sexe ratio (H/F) était <strong>de</strong> 0,97. L’EVAdouleur était en moyenne <strong>de</strong> 80,5 mm. La valeur moyenne<strong>de</strong> la vitesse <strong>de</strong> sédimentation (VS) était <strong>de</strong> 73,9 mm à la premièreheure. La valeur moyenne <strong>de</strong> la CRP était <strong>de</strong> 61,9 mg/l.Le facteur rhumatoï<strong>de</strong> était positif chez 84,5 % <strong>de</strong>s patientsavec un taux moyen <strong>de</strong> 257 UI/l. Les ACPA étaient positifschez 42,6 % <strong>de</strong>s patients. Soixante pour cent <strong>de</strong>s patientsprésentaient une alexithymie au moment <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong>. Cettealexithymie était statistiquement corrélée au score d’activité<strong>de</strong> la maladie (DAS28), à la vitesse <strong>de</strong> sédimentation, à laprésence d’atteinte extra articulaire et à l’existence <strong>de</strong> conflitsfamiliaux (respectivement : p = 0,048, p = 0,016, p = 0,001).Les patients alexithymiques étaient dans 75 % <strong>de</strong>s cas <strong>de</strong>sexe féminin, au chômage dans 80 % <strong>de</strong>s cas, et ayant perdutout soutien familial dans 63 % <strong>de</strong>s cas.PO 358ÉTUDE DES TROUBLES SEXUELS DANS UNE SÉRIEDE 30 SCHIZOPHRÈNESBEN MAHMOUD S. (1), ZOUARI L. (2), DAMAK M. (2),SALLEMI R. (2), MAÂLEJ M. (2)(1) Hôpital <strong>de</strong> Gabès, GABÈS, TUNISIE(2) CHU Hédi Chaker, SFAX, TUNISIEL’objectif <strong>de</strong> notre étu<strong>de</strong> était d’évaluer la sexualité <strong>de</strong>s sujetsatteints <strong>de</strong> schizophrénie.Patients et métho<strong>de</strong>s : Nous avons mené une enquête transversaleauprès <strong>de</strong> 30 schizophrènes suivis à l’unité <strong>de</strong>s consultationsexternes <strong>de</strong> psychiatrie au CHU Hédi Chaker àSfax.Pour l’étu<strong>de</strong> du comportement sexuel, nous avons utilisé leSexual Behavior Questionnaire.Résultats : L’âge moyen <strong>de</strong>s patients <strong>de</strong> notre étu<strong>de</strong> était <strong>de</strong>34,9 ans (ET = 7,4). Le sex-ratio (H/F) était <strong>de</strong> 1. Le niveausocio-économique était bas dans 86,7 % <strong>de</strong>s cas. Vingt pourcent étaient mariés.Sur le plan professionnel, 86,7 % étaient inactifs. La duréemoyenne d’évolution <strong>de</strong> la maladie était 10,33 ans. La totalité<strong>de</strong>s patients <strong>de</strong> notre étu<strong>de</strong> était sous neuroleptiques classiques.Dans 73,3 % <strong>de</strong>s cas, le traitement antipsychotiqueconsistait en <strong>de</strong>s neuroleptiques à action prolongée (NAP),avec une posologie moyenne <strong>de</strong> 30,93 mg d’équivalent enhalopéridol. L’observance du traitement était jugée bonnedans 96,7 % <strong>de</strong>s cas. Soixante-quinze pour cent ne signalaientpas <strong>de</strong> troubles sexuels antérieurs au traitement neuroleptique.Lors <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong>, 93,3 % rapportaient <strong>de</strong>s dysfonctionssexuelles : 60 % signalaient une absence ou une baisseimportante du désir ; 83,3 % disaient ne plus avoir <strong>de</strong> rapportsexuel, 76,7 % signalaient un trouble <strong>de</strong> l’excitation sexuelle.Troublessexuels141