10 e <strong>Congrès</strong> <strong>de</strong> l’Encéphaleprésenter <strong>de</strong>s spécificités liées au sexe. Le but <strong>de</strong> ce travaila été <strong>de</strong> comparer le comportement sexuel et ses troublesainsi que la représentation <strong>de</strong> la sexualité entre hommes etfemmes atteints <strong>de</strong> schizophrénie.Méthodologie : Une étu<strong>de</strong> transversale <strong>de</strong>scriptive a étémenée à l’hôpital psychiatrique Razi <strong>de</strong> Tunis auprès <strong>de</strong>60 consultants (30 hommes et 30 femmes), atteints <strong>de</strong> schizophrénieou <strong>de</strong> trouble schizo-affectif selon les critères duDSM IV et en phase <strong>de</strong> stabilisation clinique. L’étu<strong>de</strong> s’estbasée sur le CSFQ (changes in sexual functioning questionnaire)et sur un entretien semi-structuré.Résultats : Il ressort <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong> que les femmes étaientsignificativement moins actives sexuellement (40 % contre76,6 %, p = 0,04), qu’elles avaient moins <strong>de</strong> partenaires surla vie (3,75 contre 7,89, p = 0,02) et que la masturbation étaitune pratique essentiellement masculine (70 % contre33,3 %). La prévalence <strong>de</strong>s dysfonctions sexuelles était comparableentre les sexes. Les hommes présentaient plus <strong>de</strong>troubles <strong>de</strong> l’excitation (30 % contre 16,6 %, p = 0,04). Le butd’un rapport sexuel était plus souvent perçu comme un <strong>de</strong>voirconjugal par les femmes (50 % contre 10 %). La masturbationet l’homosexualité étaient <strong>de</strong>s pratiques désapprouvéesautant par les hommes que par les femmes.Conclusion : Ces résultats semblent rejoindre le profil <strong>de</strong> lapopulation générale, où l’impact <strong>de</strong>s normes sociales estprépondérant.PO 165SEXUALITÉ ET SCHIZOPHRÉNIE ASPECTSCLINIQUES ET THÉRAPEUTIQUESBRAM N., RAFRAFI R., BERGAOUI H., BOUJEMLA H.,ELHECHMI Z.Hôpital Razi, ARIANA, TUNISIEIntroduction : La relation entre schizophrénie et troublessexuels est complexe et plurifactorielle. De nombreuseshypothèses explicatives ont été formulées autour <strong>de</strong> ce phénomène.La sévérité <strong>de</strong> la symptomatologie clinique etl’action <strong>de</strong>s psychotropes contribueraient à la genèse <strong>de</strong>sdysfonctions sexuelles chez ces patients. L’objectif <strong>de</strong> cetteétu<strong>de</strong> a été <strong>de</strong> corréler le taux et le type <strong>de</strong> dysfonctionssexuelles avec les variables cliniques et thérapeutiques chezune population <strong>de</strong> patients souf<strong>fr</strong>ant <strong>de</strong> schizophrénie.Méthodologie : Une étu<strong>de</strong> transversale <strong>de</strong>scriptive a étémenée à l’hôpital psychiatrique Razi <strong>de</strong> Tunis auprès <strong>de</strong>60 consultants (30 hommes et 30 femmes), atteints <strong>de</strong> schizophrénieou <strong>de</strong> trouble schizo-affectif selon les critères duDSM IV et en phase <strong>de</strong> stabilisation clinique. Les donnéessexologiques ont été recueillies à travers le CSFQ (changesin sexual functioning questionnaire). La symptomatologie cliniquea été évaluée par l’échelle <strong>de</strong> Calgary et par le BPRS(Brief psychiatric rating scale). Afin <strong>de</strong> faciliter l’analyse, leBPRS a été réparti en 2 dimensions : positive et négative.Résultats : Une association significative a été retrouvée entrela présence <strong>de</strong> dysfonctions sexuelles et un âge <strong>de</strong> début précoce<strong>de</strong> la schizophrénie (17,2 ans contre 29,4 ans,p = 0,01). Les patients présentant un trouble du désir sexuelavaient <strong>de</strong>s scores significativement plus élevés <strong>de</strong>s itemsnégatifs du BPRS (15,7 contre 7,1, p = 0,03). Les mala<strong>de</strong>srecevant <strong>de</strong>s antipsychotiques classiques ainsi que <strong>de</strong>sassociations <strong>de</strong> psychotropes avaient un taux significativementplus élevé <strong>de</strong> trouble <strong>de</strong> l’excitation sexuelle.Conclusion : Bien que la relation entre troubles sexuels etschizophrénie ne soit pas clairement démontrée, il sembleraitque le syndrome déficitaire et les neuroleptiques classiquespuissent interférer avec le déroulement « normal » <strong>de</strong> laréponse sexuelle.PO 166MUSIQUE ET SCHIZOPHRÉNIE :DÉPLOIEMENT D’UN ESPACE COMMUN DANSLE PARTAGE DES FLUX DE CONSCIENCEBALZANI C., CASSANO R., CASSIN J., NAUDIN J.,VION-DURY J.Pôle <strong>de</strong> Psychiatrie Universitaire Solaris, MARSEILLE, FRANCEDifférentes étu<strong>de</strong>s randomisées soulignent l’intérêt d’unemusicothérapie dans la schizophrénie (Talwar et coll, 2006,Ulrich et coll, 2007). D’une manière générale, il s’agit <strong>de</strong> musicothérapieactive avec jeu d’ensemble sur instruments. Il estdifficile <strong>de</strong> comprendre comment la musique pourrait agir surles patients. Une hypothèse proposée par Schütz, un philosophephénoménologue (Ecrits sur la musique, 1924-1956,2007) est que l’effet <strong>de</strong> la musique relèverait du partage <strong>de</strong>stemporalités et <strong>de</strong>s flux <strong>de</strong> conscience. Les métho<strong>de</strong>s d’imageriesont, en l’état, trop réductionnistes ou complexes à mettreen œuvre pour la vérifier (Vion-Dury, sous presse). Unealternative aux métho<strong>de</strong>s d’imagerie, en 3 e personne, est <strong>de</strong>choisir une approche en première personne, à partir <strong>de</strong>sremarques et verbalisations <strong>de</strong>s patients eux-mêmes.Nous avons constitué, sans aucune référence aux métho<strong>de</strong>s<strong>de</strong> musicothérapie, un groupe d’écoute musicale hebdomadaire« passive » au sein du Pôle <strong>de</strong> Psychiatrie Universitaire<strong>de</strong> Marseille. Le seul contrat explicitement passé avec lespatients est celui <strong>de</strong> se mettre dans une disponibilité quisoit la plus totale possible pour l’écoute. Nous avons trèsattentivement observé les comportements <strong>de</strong>s patients etrecueilli leurs remarques et commentaires, dans <strong>de</strong>s entretienssemi-directifs.Depuis 3 ans, nous avons observé : 1) un véritable apprentissage<strong>de</strong> l’écoute attentive <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s patients, y compristrès dissociés ou très déficitaires, 2) un apaisement immédiatse prolongeant souvent la journée entière, que les patientsverbalisent d’eux-mêmes et dont ils manifestent le besoin, 3)la création d’une relation <strong>de</strong> syntonie, <strong>de</strong> plus en plus fine,entre tous les co-participants, que l’on peut attribuer, grâceà certaines remarques, plus à un partage <strong>de</strong>s flux <strong>de</strong> conscienceet <strong>de</strong> la temporalité qu’à un effet propre à la relationgroupale ; « vous m’avez changé mon temps », 4) et pourcertains patients, une véritable ai<strong>de</strong> thérapeutique, qu’ils considèrent« meilleure que les médicaments ».Il semblerait que les métho<strong>de</strong>s en première personne et laperspective phénoménologique soient particulièrement adéquatespour décrire (et comprendre) <strong>de</strong>s phénomènes <strong>de</strong> trèshaute complexité comme l’écoute musicale et son effet surla conscience.74
PostersPO 167MESURE DE LA CONSCIENCE DU TROUBLE DANSLA SCHIZOPHRÉNIEFEKIH-ROMDHANE F., BEN ASSI W., MAAMRI A.,ELLOUMI H., CHEOUR M.Hôpital Razi, TUNIS, TUNISIEIntroduction : Nous proposons d’étudier, auprès d’une population<strong>de</strong> patients schizophrènes, les liens pouvant existerentre les caractéristiques socio-démographiques et cliniques<strong>de</strong>s patients et le niveau <strong>de</strong> conscience <strong>de</strong> la maladie.Matériels et métho<strong>de</strong>s : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> prospectivetransversale menée chez 42 patients <strong>de</strong> sexe masculin, présentantun diagnostic <strong>de</strong> schizophrénie (critères DSM IV-TR)et suivis en ambulatoire.Nous avons utilisé :– Un questionnaire comprenant les caractéristiques sociodémographiqueset cliniques.– L’échelle d’évaluation d’insightQ8Résultats : L’âge moyen <strong>de</strong> notre population est <strong>de</strong> 40 ; lamajorité <strong>de</strong>s sujets sont célibataires (78,57 %) et n’ont pasdépassé l’enseignement primaire (52,38 %).4 patients sont considérés comme ayant un bon insight, 24ont un insight nul ou mauvais et 14 ont un insight intermédiaire.Les caractéristiques cliniques <strong>de</strong>s patients semblent peuliées au niveau <strong>de</strong> conscience du trouble ; ainsi, on ne trouveaucune différence significative selon la forme clinique <strong>de</strong>schizophrénie : 22 patients présentent une forme paranoï<strong>de</strong>(CT = 2,59), 12 une forme indifférenciée (CT = 2,55), 7 uneforme désorganisée (CT = 1,7) et 1 une forme résiduelle(CT = 1), p = NS. Il n’y a pas <strong>de</strong> différence selon la duréed’évolution <strong>de</strong> la maladie et le nombre d’hospitalisations antérieures.Le score d’insight est corrélé avec la situation maritale (insightsupérieur pour les patients mariés, p = 0,045).Les fonctions cognitives (score MMSE) sont liées positivementà la conscience du trouble.Enfin, si nous comparons le groupe à insight nul ou mauvaisau groupe ayant un bon insight, nous n’obtenons <strong>de</strong>s différencessignificatives que pour la situation maritale (p = 0,028)et pour le statut professionnel (p = 0,010).PO 168L’ASSOCIATION CLOZAPINE-LAMOTRIGINE :INTÉRÊT DANS LA PRISE EN CHARGEDE LA SCHIZOPHRÉNIE RÉSISTANTEELKADIRI M., AZIZI N., BELBACHIR S., OUANASS A.Centre Psychiatrique Ar-Razi, RABAT, MAROCLa plupart <strong>de</strong>s auteurs s’accor<strong>de</strong>nt sur le fait qu’un certainnombre <strong>de</strong> patients schizophrènes résistent aux traitementsneuroleptiques, mais les critères <strong>de</strong> définition <strong>de</strong> cette résistancediffèrent sensiblement.La Clozapine constitue le traitement <strong>de</strong> choix pour la schizophrénierésistante. Cependant, seulement un tiers <strong>de</strong>spatients résistants connaîtra une amélioration cliniquementsignificative <strong>de</strong>s symptômes psychotiques sous clozapine.À l’heure actuelle, il n’existe pas <strong>de</strong> consensus ni assez <strong>de</strong>données pour la prise en charge <strong>de</strong>s personnes ne répondantpas ou partiellement à la Clozapine.La littérature fournit <strong>de</strong>s preuves mo<strong>de</strong>stes et à l’exception<strong>de</strong> l’utilisation <strong>de</strong> la Lamotrigine.Nous avons voulu étudier l’efficacité <strong>de</strong> la Lamotrigine dans letraitement <strong>de</strong>s patients ne s’améliorant pas sous Clozapine.Méthodologie : L’étu<strong>de</strong> a été menée au sein <strong>de</strong> l’hôpital psychiatriqueArrazi <strong>de</strong> Salé. 52 patients schizophrènes résistantsont été recrutés. 200 mg <strong>de</strong> Lamotrigine a été progressivementajoutée au traitement par Clozapine déjà instauré.L’évaluation clinique a été effectuée à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’échelle CGId’amélioration (Clinical Global Impression).Résultats : Une amélioration significative a été obtenue auniveau <strong>de</strong> la symptomatologie schizophrénique aussi bienpositive que négative.Conclusion : L’association lamotrigine-clozapine dans le traitement<strong>de</strong> la schizophrénie résistante peut être proposéecomme stratégie thérapeutique efficace dans la schizophrénierésistante ayant peu ou pas répondu à la Clozapine enmonothérapie.PO 169TROUBLES SEXUELS CHEZ LES SCHIZOPHRÈNESONEIB B., ELLOUDI H., MOUEFFEQ A., SABIR M.,OUANASS A.Clinique universitaire psychiatrique, Hôpital Arrazi, CHU IbnSina, RABAT-SALÉ, MAROCLa schizophrénie et ses traitements constituent un désavantagemajeur pour la sexualité <strong>de</strong>s patients schizophrènes etleur qualité <strong>de</strong> vie. Les troubles sexuels chez ces patients nesont pas souvent signalés ou recherchés systématiquement.La plainte spontanée <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s patients est faible : pourtantil existe un lien important entre le dysfonctionnent sexuelet l’observance du traitement. Ce qui nécessite une informationcognitive adaptée au niveau du patient afin d’éviter l’arrêtdu traitement.L’objectif <strong>de</strong> notre étu<strong>de</strong> est d’évaluer la prévalence <strong>de</strong> troublessexuels chez les patients schizophrènes en rémissionselon l’échelle <strong>de</strong> Coleman.Résultats : En cours.Mots clés : Qualité <strong>de</strong> vie ; Rémission ; Schizophrénie ; Sexuels ;Troubles.PO 170LIEN ENTRE STRESS ET PATHOLOGIE MENTALE :REVUE DE LITTÉRATURETEFAHI B.Hospitalier Spécialisé ERRAZI, ANNABA, ALGÉRIELa pathologie mentale est le résultat d’une interaction complexeentre une vulnérabilité et <strong>de</strong>s états <strong>de</strong> stress psychosociaux(modèle <strong>de</strong> Zubin, 1977).Stress75