10 e <strong>Congrès</strong> <strong>de</strong> l’Encéphalemanie si les scores sont ≤ 5) et l’échelle <strong>de</strong> dépression <strong>de</strong>Hamilton « HDRS », version à 17 items (notre seuil global <strong>de</strong>16 retenu pour la dépression).Résultats : L’âge moyen était <strong>de</strong> 44,08 ans. Le sex-ratio était<strong>de</strong> 1,5. Les patients résidaient dans <strong>de</strong>s zones urbaines dans68 % <strong>de</strong>s cas. Le taux <strong>de</strong>s célibataires était <strong>de</strong> 30,8 % et celui<strong>de</strong>s divorcés était <strong>de</strong> 16 %. Quatre-vingt seize pour cent <strong>de</strong>smala<strong>de</strong>s n’avaient pas dépassé le niveau d’étu<strong>de</strong>s secondaires.Soixante pour cent étaient inactifs et 16 % avaient uneactivité professionnelle irrégulière. Le niveau socio-économiqueétait bas dans 80 % <strong>de</strong>s cas. La moyenne d’âge <strong>de</strong> début<strong>de</strong> la maladie était <strong>de</strong> 26,28 ans et 52 % <strong>de</strong>s sujets avaient<strong>de</strong>s antécé<strong>de</strong>nts psychiatriques familiaux. Le nombre moyen<strong>de</strong>s épiso<strong>de</strong>s thymiques a été estimé à 5. Des antécé<strong>de</strong>nts<strong>de</strong> tentatives <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> ont été rapportés par 30,8 % <strong>de</strong>spatients. Tous les patients étaient en euthymie au moment<strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong>. Tous recevaient une polypharmacothérapie. Unemauvaise observance du traitement a été notée dans 32 %<strong>de</strong>s cas.Conclusion : Il ressort <strong>de</strong> notre étu<strong>de</strong> que le trouble bipolaireest une pathologie ayant <strong>de</strong> lour<strong>de</strong>s conséquences sur la viesociale et professionnelle du patient. Toutefois, la prise encharge <strong>de</strong> cette pathologie reste encore centrée sur les interrogationsmédicamenteuses et néglige l’intérêt d’une bonneréinsertion sociale et professionnelle.PO 072ÉVALUATION DU NIVEAU D’IMPULSIVITÉ CHEZLES PATIENTS ATTEINTS DE TROUBLE BIPOLAIRETYPE I SUIVIS EN AMBULATOIREOUALI I., ZOUARI L., OMRI S., SALLEMI R., BEN THABET J.,ZOUARI N., MAALEJ M.CHU Hédi Chaker, SFAX, TUNISIEObjectif : Évaluer le niveau d’impulsivité chez les mala<strong>de</strong>satteints <strong>de</strong> trouble bipolaire type I suivis en ambulatoire.Patients et métho<strong>de</strong> : Notre étu<strong>de</strong> était <strong>de</strong> type transversal.Elle a concerné 25 patients suivis à l’unité <strong>de</strong>s consultationsexternes au CHU Hédi Chaker à Sfax, chez qui le diagnostic<strong>de</strong> trouble bipolaire type I a été retenu selon les critères duDSM IV-TR. Pour chaque patient ont été recueillies les donnéessocio-démographiques, cliniques et thérapeutiques.L’évaluation <strong>de</strong> l’état thymique a été réalisée grâce à l’échelle<strong>de</strong> manie <strong>de</strong> Bech et <strong>de</strong> Rafaelsen « MAS » et l’échelle <strong>de</strong>dépression <strong>de</strong> Hamilton « HDRS », version à 17 items. Lamesure <strong>de</strong> l’impulsivité a été réalisée par l’échelle Barrattimpulsiveness scale (BIS-11).Résultats : Les patients <strong>de</strong> notre série avaient un âge moyen<strong>de</strong> 44,08 ans. Le sex-ratio était <strong>de</strong> 1,5. Ils résidaient dans <strong>de</strong>szones urbaines dans 68 % <strong>de</strong>s cas. Les sujets mariés représentaient48 %. Le taux <strong>de</strong> ceux qui n’avaient pas dépassé leniveau <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s primaires était <strong>de</strong> 68 %. Soixante pour centétaient inactifs et 16 % avaient une activité professionnelle irrégulière.Le niveau socio-économique était bas dans 80 %. Lamoyenne d’âge <strong>de</strong> début <strong>de</strong> la maladie était <strong>de</strong> 26,28 ans.Tous les patients étaient euthymiques au moment <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong>.Le nombre moyen <strong>de</strong>s épiso<strong>de</strong>s thymiques était estimé à 5.Tous les patients recevaient une polypharmacothérapie. Lescore moyen <strong>de</strong> la dimension « impulsivité attentionnelle »était <strong>de</strong> 17,48 ± 4,18 avec un minimum <strong>de</strong> 11 et un maximum<strong>de</strong> 26. Le score moyen <strong>de</strong> la dimension « impulsivité motrice »était <strong>de</strong> 20,52 ± 4,04 avec un minimum 15 et un maximum <strong>de</strong>31. Le score moyen <strong>de</strong> la dimension « difficulté <strong>de</strong> planification» était <strong>de</strong> 30,36 ± 5,48 avec un minimum <strong>de</strong> 23 et un maximum<strong>de</strong> 43. Le score global à l’échelle BIS – 11 variait <strong>de</strong> 54à 96 avec une moyenne <strong>de</strong> 68,36 ± 12,25.Conclusion : L’impulsivité a été toujours présente chez lespatients bipolaires durant les épiso<strong>de</strong>s maniaques, mixtes etpendant les décompensations dépressives. Notre étu<strong>de</strong> aconfirmé le niveau élevé d’impulsivité chez les patients bipolairesmême euthymiques : ceci soulève la question <strong>de</strong>l’impact <strong>de</strong> cette dimension tempéramentale sur la qualité <strong>de</strong>vie <strong>de</strong>s patients bipolaires.PO 073FACTEURS PRÉCIPITANT DE L’ÉPISODE MANIAQUEOU HYPOMANIAQUE CHEZ LE BIPOLAIREARFAOUI S., ZALILA H., KHANFIR A., ZOUARI O., HECHMI S.,BOUSSETTA A.Hôpital Razi, MANOUBA, TUNISIEIntroduction : Le trouble bipolaire concerne à peu près 1 à2 % <strong>de</strong> la population. Il constitue un problème majeur <strong>de</strong>santé publique s’il n’est pas correctement pris en charge. Lesprogrès pharmacologiques ont considérablement amélioré lepronostic <strong>de</strong> ce trouble, en limitant le nombre <strong>de</strong> récidives.Néanmoins, un pourcentage important <strong>de</strong> patients continueà présenter <strong>de</strong>s fluctuations thymiques résiduelles du fait <strong>de</strong>la persistance <strong>de</strong> facteurs précipitants ou d’entretien du trouble.Ces facteurs sont peu étudiés.Objectif : Chercher les principaux facteurs déclenchants <strong>de</strong>l’accès maniaque ou hypomaniaque chez le patient bipolairesous traitement bien conduit.Matériel et métho<strong>de</strong>s : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> prospectiveincluant les patients bipolaires hospitalisés ou consultantspour une rechute maniaque ou hypomaniaque dans le service<strong>de</strong> psychiatrie D <strong>de</strong> l’hôpital Razi. Sont exclus <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong>les patients qui sont en arrêt <strong>de</strong> traitement. Un questionnairea été mené auprès <strong>de</strong>s patients et <strong>de</strong> leur entourage.Résultats : Les principaux facteurs trouvés dans notre étu<strong>de</strong>ont été rapportés spontanément par l’entourage et le patientou mis en évi<strong>de</strong>nce à travers le questionnaire précis. Le chef<strong>de</strong> file était les événements <strong>de</strong> vie stressants comme passerun examen ou un entretien d’embauche, le changement ducadre socio-professionnel… D’autres facteurs ont été notéscomme le facteur saisonnier et le changement climatiquechez certains patients, chez d’autres c’était surtout la perturbationdu rythme <strong>de</strong> vie et du rythme nycthéméral. L’abusd’excitants et <strong>de</strong> substances psycho-actives a été rapportédans la plupart <strong>de</strong>s cas et il n’a pas été précisé par les patientss’il s’agissait d’un facteur déclenchant ou faisant parti du syndromed’excitation psychomotrice du maniaque. Certainspatients ont rattaché leur rechute à <strong>de</strong> fortes émotions expriméesou un accomplissement socio-professionnel important.Conclusion : Afin d’optimiser le traitement médicamenteux etd’agir en amont sur les éléments déclenchants ou précipi-40
Posterstants <strong>de</strong> l’accès maniaque ou hypomaniaque, d’autres mesuresthérapeutiques ont été proposées, comme les mesurespsycho-éducatives qui sont aujourd’hui les traitements psychologiquesles mieux documentés et pour lesquels il existeun niveau <strong>de</strong> preuve élevé.PO 074CATATONIE ET MANIE : REVUE DE LA LITTÉRATUREARFAOUI S., ZALILA H., ZOUARI O., KHANFIR A., HECHMI S.,BOUSSETTA A.Hôpital Razi, MANOUBA, TUNISIEIntroduction : Il a été généralement admis que la catatonieétait associée à la schizophrénie et qu’elle ne surviendraitqu’exceptionnellement dans les troubles <strong>de</strong> l’humeur. Pourtant,cette éventualité a été mise en évi<strong>de</strong>nce par Kahlbaumen 1869 qui avait décrit « une catatonie cyclique caractériséepar l’alternance manie/mélancolie ».Objectif et métho<strong>de</strong> : l’objectif <strong>de</strong> cette revue <strong>de</strong> la littératureest <strong>de</strong> rechercher les publications pertinentes traitant le lienentre catatonie et manie et d’étudier la prévalence et les implicationscliniques, évolutives et pronostiques <strong>de</strong> la survenued’un syndrome catatonique au cours d’un épiso<strong>de</strong> maniaque.Résultats : Les données <strong>de</strong> la littérature montrent une <strong>fr</strong>équenceélevée <strong>de</strong> catatonie au cours <strong>de</strong>s accès maniaques(25 à 31 %). Sur le plan clinique, il n’y a aucune distinctionentre la catatonie d’origine maniaque et les autres types <strong>de</strong>catatonie. Sur un plan pronostique, la survenue d’un syndromecatatonique chez un bipolaire constitue, selon certainesétu<strong>de</strong>s, un facteur <strong>de</strong> mauvais pronostic.Conclusion : la catatonie d’origine maniaque est plus <strong>fr</strong>équentequ’on puisse le croire. Son traitement à la phase aiguëne diffère pas <strong>de</strong> celui <strong>de</strong>s autres types <strong>de</strong> catatonie. Maiscette association aurait-elle <strong>de</strong>s implications thérapeutiquesà long terme dans le trouble bipolaire puisque son pronosticsemble aggravé ?PO 075LIENS ENTRE LES TEMPÉRAMENTS AFFECTIFSET LES CONDUITES SUICIDAIRES CHEZLES PATIENTS BIPOLAIRES TYPE IBEN HAOUALA S., MECHRI A., BRAHAM S., GASSAB L.,GAHA L.CHU Fattouma Bourguiba, MONASTIR, TUNISIEIntroduction : Les tempéraments affectifs semblent avoir uneinfluence sur les conduites suicidaires chez les patients bipolaires.Certains tempéraments étaient associés à un risquesuicidaire plus élevé alors que d’autres tempéramentsavaient plutôt un rôle protecteur vis-à-vis <strong>de</strong> ces conduites.L’objectif <strong>de</strong> ce travail était d’explorer les liens entre tempéramentaffectif et conduites suicidaires chez les patientsatteints d’un trouble bipolaire type I familial.Matériel et métho<strong>de</strong> : Nous avons mené une étu<strong>de</strong> transversalesur 80 patients atteints d’un trouble bipolaire type I familial(au moins <strong>de</strong>ux apparentés <strong>de</strong> 1 er <strong>de</strong>gré atteints d’un troublebipolaire I selon les critères DSM IV). Le recueil <strong>de</strong>sdonnées socio-démographiques et cliniques en particulier larecherche d’antécé<strong>de</strong>nts suicidaires s’est fait à partir <strong>de</strong>sdossiers médicaux.L’évaluation <strong>de</strong>s tempéraments affectifs s’est faite grâce àl’auto-questionnaire <strong>de</strong> tempérament <strong>de</strong> Memphis, Paris etSan-Diego (TEMPS-A) traduit en dialecte tunisien.Résultats : Nos patients avaient un âge moyen <strong>de</strong>36,1 ± 11,5 ans et étaient <strong>de</strong> sexe masculin dans 72,5 % <strong>de</strong>scas. Les antécé<strong>de</strong>nts familiaux <strong>de</strong> tentatives <strong>de</strong> suici<strong>de</strong>étaient rapportés dans 27,5 % <strong>de</strong>s cas. La <strong>fr</strong>équence <strong>de</strong>s tentatives<strong>de</strong> suici<strong>de</strong> était <strong>de</strong> 20 % avec un âge moyen <strong>de</strong> la1 re tentative <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> <strong>de</strong> 27,6 ± 7,9 ans et un nombremoyen <strong>de</strong>s tentatives <strong>de</strong> suici<strong>de</strong> <strong>de</strong> 2,3 ± 2,2.L’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s liens entre le risque suicidaire et les scoresmoyens <strong>de</strong> tempérament affectif avaient montré que le tempéramenthyperthymique était associé à un risque moindre,mais non significatif, <strong>de</strong> passage à l’acte suicidaire et que letempérament dépressif (p = 0,021), cyclothymique (p = 0,012)et anxieux (p = 0,025) était significativement associé à un risquesuicidaire plus élevé.Conclusion : Les tempéraments dépressif, cyclothymique etanxieux constituent <strong>de</strong>s facteurs <strong>de</strong> risque suicidaire chez lespatients bipolaires alors que le tempérament hyperthymiqueaurait plutôt un rôle protecteur.PO 076RELATION ENTRE LES TEMPÉRAMENTS AFFECTIFSET LES CONDUITES ADDICTIVES CHEZLES PATIENTS BIPOLAIRES TYPE IBEN HAOUALA S., MECHRI A., BRAHAM S., GASSAB L.,GAHA L.CHU Fattouma Bourguiba, MONASTIR, TUNISIEIntroduction : L’existence d’un dérèglement tempéramentalchez les patients bipolaires I a été rapportée. De même, letype <strong>de</strong> consommation <strong>de</strong>s substances psycho-actives semblentêtre influencé par différents tempéraments affectifs.L’objectif <strong>de</strong> notre travail était d’explorer la relation entre lestempéraments affectifs et les conduites addictives chez lespatients atteints d’un trouble bipolaire type I familial.Matériel et métho<strong>de</strong> : Nous avons mené une étu<strong>de</strong> transversalesur 80 patients atteints d’un trouble bipolaire type Ifamilial (au moins <strong>de</strong>ux apparentés <strong>de</strong> 1 er <strong>de</strong>gré atteints d’untrouble bipolaire I selon les critères DSM IV). Le recueil <strong>de</strong>sdonnées socio-démographiques et cliniques en particulier lesantécé<strong>de</strong>nts addictifs s’est fait à partir <strong>de</strong>s dossiers médicaux.L’évaluation <strong>de</strong>s tempéraments affectifs s’est faite avecl’auto-questionnaire <strong>de</strong> tempérament <strong>de</strong> Memphis, Paris etSan-Diego (TEMPS-A) traduit en dialecte Tunisien.Résultats : Nos patients avaient un âge moyen <strong>de</strong> 36,1± 11,5 ans et étaient <strong>de</strong> sexe masculin dans 72,5 % <strong>de</strong>s cas.Près <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux tiers (65 %) <strong>de</strong>s patients avaient <strong>de</strong>s antécé<strong>de</strong>nts<strong>de</strong> consommation <strong>de</strong> tabac avec un âge moyen <strong>de</strong> début <strong>de</strong>consommation <strong>de</strong> 18,2 ± 3,3 ans, 35 % <strong>de</strong>s patients avaient<strong>de</strong>s antécé<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> consommation d’alcool avec un âgemoyen <strong>de</strong> début <strong>de</strong> consommation <strong>de</strong> 20,4 ± 4,1 ans et 12,5 %41