10 e <strong>Congrès</strong> <strong>de</strong> l’EncéphaleMétho<strong>de</strong> : Trente et un patients droitiers ayant un diagnostic<strong>de</strong> schizophrénie paranoï<strong>de</strong> posé selon les critères duDSM IV-TR ont été inclus. L’insight a été mesuré en utilisantla SUMD (Scale to assess Unawareness of Mental Disor<strong>de</strong>r).Les patients ont été séparés en <strong>de</strong>ux groupes : « patientsayant un insight préservé » et « patients ayant un insightaltéré ». Le débit sanguin cérébral régional obtenu grâce au99mTc-ECD-SPECT a été comparé entre les <strong>de</strong>ux groupes<strong>de</strong> patients en utilisant SPM (p < 0,001, corrigé pour levolume). Les différences retrouvées en SPECT ont été dansun second temps comparées aux données obtenues chez18 sujets sains.Résultats : Vingt et un <strong>de</strong>s 31 patients inclus (67,7 %) avaientun insight préservé. Il n’y avait pas <strong>de</strong> différences statistiquementsignificatives (p > 0,10) entre les patients ayant uninsight préservé et les patients ayant un insight altéré aussibien pour les caractéristiques socio-démographiques (âge,sexe, niveau d’étu<strong>de</strong>s), cliniques (durée d’évolution <strong>de</strong> lamaladie, PANSS) que pour le traitement. En comparaison auxsujets sains, le groupe entier <strong>de</strong> patients montrait une hypoperfusion<strong>fr</strong>onto temporale bilatérale (p < 0,001), sans différencestatistiquement significative pour cette région entre les<strong>de</strong>ux groupes <strong>de</strong> patients (p > 0,05). De plus, les patientsayant un insight préservé montraient une augmentation significative<strong>de</strong> la perfusion bilatérale du precuneus, en comparaisonaux patients ayant un insight altéré (p = 0,021) ; seule unetendance statistique a été observée en comparaison auxsujets sains (p = 0,067). Aucune différence significative n’aété trouvée pour la perfusion du precuneus entre les patientsayant un insight altéré et les sujets sains (p = 0,421).Conclusion : Cette étu<strong>de</strong> montre que les patients souf<strong>fr</strong>ant <strong>de</strong>schizophrénie ayant un insight préservé ont une augmentation<strong>de</strong> la perfusion bilatérale du precuneus, région cérébrale impliquéedans la prise <strong>de</strong> conscience <strong>de</strong> soi. Ces résultats suggèrentque l’hyperperfusion du precuneus est un mécanismecompensateur <strong>de</strong> l’hypoperfusion <strong>fr</strong>onto temporale.PO 126PLACE DE LA REMÉDIATION COGNITIVEDANS LA RÉHABILITATION DES PATIENTSATTEINTS DE SCHIZOPHRÉNIECHIHANI R., EL ATI T., HLALI H., DERBEL I., MOUELHI L.,HOMRI W., YOUNES S., ZAGHDOUDI L., LABBANE R.Hôpital Razi, MANOUBA, TUNISIEIntroduction : La schizophrénie reste malgré les avancéesthérapeutiques biologiques, une maladie entraînant un handicapsocial. Par ailleurs, les troubles neurocognitifs dans laschizophrénie sont <strong>fr</strong>équents (70 à 80 %) fortement corrélésau dysfonctionnement social <strong>de</strong>s patients. Plusieurs techniques<strong>de</strong> réhabilitation psycho sociale ont été mises en placepour améliorer ces dysfonctionnements sociaux.Objectif : On propose à travers une revue <strong>de</strong> la littérature <strong>de</strong>présenter les différentes techniques <strong>de</strong> remédiation cognitiveet <strong>de</strong> préciser leurs intérêts dans la réhabilitation <strong>de</strong>s patientsatteints <strong>de</strong> schizophrénie.Métho<strong>de</strong> : Revue <strong>de</strong> la littérature sur la base <strong>de</strong> donnéesMedline allant <strong>de</strong> janvier 1990 à novembre 2010.Résultats : Plusieurs étu<strong>de</strong>s ont montré que les patients souf<strong>fr</strong>ant<strong>de</strong> schizophrénie ont <strong>de</strong>s difficultés cognitives les empêchant<strong>de</strong> suivre les séances d’entraînement aux habiletéssociales d’où l’intérêt <strong>de</strong>s techniques d’entraînement ou <strong>de</strong>remédiation cognitive.Parmi ces techniques, le programme informatisé REHACOMconstitue un moyen d’entraînement individuel et ciblé <strong>de</strong> différentesfonctions cognitives.Par ailleurs, l’IPT est un programme intégratif associant à lafois l’entraînement <strong>de</strong>s fonctions cognitives et celui <strong>de</strong>s habiletéssociales. Il a montré son efficacité sur le fonctionnementsocial et par conséquent sur la qualité <strong>de</strong> vie.Conclusion : Les techniques <strong>de</strong> remédiation cognitive utiliséeschez les patients souf<strong>fr</strong>ant <strong>de</strong> schizophrénie améliorentleur qualité <strong>de</strong> vie, en permettant une meilleure performancecognitive et <strong>de</strong> meilleurs résultats fonctionnels.Mots clés : Cognitive rehabilitation ; Cognitive remediation ; Schizophrenia.PO 127LES EFFETS DE LA PSYCHO-ÉDUCATION DANSLA SCHIZOPHRÉNIEBEN AMMAR H., CHIHANI R., EL ATI T., AMMRA Y., ZALILA H.,BOUSETTA A.Hôpital Razi, MANOUBA, TUNISIEIntroduction : La psycho-éducation est un processus à longterme impliquant familles et patients et reposant sur <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>sprécises : les programmes psycho éducatifs. Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>sa dimension pédagogique, elle constitue une intervention thérapeutiquedans la mesure où elle vise à une modification <strong>de</strong>scomportements et <strong>de</strong>s pensées. Elle constitue aujourd’hui unerecommandation dans les gui<strong>de</strong>lines internationaux.Objectif : À travers une revue <strong>de</strong> la littérature, nous nous proposons<strong>de</strong> montrer le bénéfice apporté par la psycho-éducation,pour le patient et sa famille, sur diverses dimensions cliniques(rechutes, qualité <strong>de</strong> vie, insight).Résultats : En bénéficiant <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong> psycho-éducation,le taux <strong>de</strong> ré hospitalisation est réduit, l’observanceest meilleure, et le nombre <strong>de</strong> jours d’hospitalisation diminué.Les schizophrènes ayant suivi un programme psycho éducatifprésentent une meilleure qualité <strong>de</strong> vie subjective dansplusieurs domaines.60
PostersLe niveau d’insight est meilleur chez les patients ayant bénéficié<strong>de</strong> la psycho-éducation sur toutes les dimensions <strong>de</strong> laconscience du trouble.Conclusion : De nombreuses étu<strong>de</strong>s ont démontré un intérêtthérapeutique majeur <strong>de</strong> la psycho-éducation sur <strong>de</strong> nombreusesdimensions cliniques <strong>de</strong> la schizophrénie, aussi bienpour les patients que pour leur famille.Il s’agit d’une pratique encore peu répandue : il reste à surmonterles réticences et à développer ces interventions encomplément <strong>de</strong>s dispositifs <strong>de</strong> soins existants.PO 128QUALITÉ DE VIE DES PATIENTS SCHIZOPHRÈNES :ÉTUDE COMPARATIVE ENTRE PATIENTSSOUS NEUROLEPTIQUES CLASSIQUESET ANTIPSYCHOTIQUESTARIQ N., KADIRI M., BELBACHIR S., SEKKAT F.Z.Hôpital Arrazi, SALÉ, MAROCIntroduction : Si les neuroleptiques puis les antipsychotiquessont une révolution thérapeutique dans le traitement <strong>de</strong>s psychosesdont ils ont diminué la mortalité, ces <strong>de</strong>rniers sontaussi pourvoyeurs <strong>de</strong> nombreux effets secondaires au premierrang <strong>de</strong>squels figurent les symptômes extrapyramidaux.Dans la littérature, une différence nette est opérée entre neuroleptiques<strong>de</strong> première génération et antipsychotiques atypiquesen termes <strong>de</strong> modalité <strong>de</strong> prescription et d’effetssecondaires. Les neuroleptiques et antipsychotiques possè<strong>de</strong>ntun profil pharmacologique distinct. Aussi bien neuroleptiquesque antipsychotiques présentent <strong>de</strong>s effets secondairesqui peuvent altérer d’une manière ou d’une autre la qualité<strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s patients.Objectif : Notre objectif est d’évaluer la qualité <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>spatients schizophrènes traités par neuroleptiques classiqueset antipsychotiques et les comparer dans un second temps.Métho<strong>de</strong> : C’est une étu<strong>de</strong> sous forme d’enquête auprès <strong>de</strong>200 mala<strong>de</strong>s diagnostiqués schizophrènes selon les critèresdu DSM IV traités en hospitalier mais également en ambulatoirequi sont divisés en <strong>de</strong>ux groupes : dans le premier lespatients sont traités exclusivement par neuroleptiques classiqueset le second par antipsychotiques. Les <strong>de</strong>ux groupesont les mêmes caractéristiques socio-démographiques et lamême forme <strong>de</strong> schizophrénie. Leur qualité <strong>de</strong> vie a été évaluéepar l’échelle SF-36.Résultats : Les résultats <strong>de</strong> cette enquête sont en cours.PO 129PERCEPTION PAR LA COMMUNAUTÉ DU DISCOURSDE PATIENTS ATTEINTS DE SCHIZOPHRÉNIECHAMPAGNE-LAVAU M. (1), LIENHART A.S. (2), GIRER J. (2),D’IMPERIO M. (2), WILQUIN H. (2)(1) CNRS UMR 6057, AIX-EN-PROVENCE, FRANCE(2) Aix-Marseille Université, AIX-EN-PROVENCE, FRANCELa cognition sociale joue un rôle critique dans notre capacitéà interagir et à communiquer avec les autres (Champagne-Lavau et al., 2006 ; 2009). Pour cette raison, <strong>de</strong>s troubles <strong>de</strong>cette capacité dans la schizophrénie entraînent souvent unedésinsertion sociale marquée et une rupture avec le systèmeéducatif et le mon<strong>de</strong> professionnel. De nombreuses étu<strong>de</strong>sont montré <strong>de</strong>s perturbations <strong>de</strong> la cognition sociale dans laschizophrénie, évaluant dans la majorité <strong>de</strong>s cas l’aspect perception/compréhensionplutôt que production (Couture et al.,2006). Pourtant, au niveau <strong>de</strong> la production, le contenu dudiscours mais aussi la prosodie reflètent <strong>de</strong>s informations surle locuteur.L’objectif <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong> est <strong>de</strong> déterminer si la parole et lecontenu du discours <strong>de</strong>s individus atteints <strong>de</strong> schizophréniecontribuent à l’impression sociale négative que les gens ont<strong>de</strong> la schizophrénie. Il s’agit dans un second temps <strong>de</strong> déterminerquels sont les critères (prosodie et/ou contenu du discours)susceptibles d’engendrer cette impression.Deux étapes ont été développées pour répondre à cet objectif.Dans une première étape, un groupe <strong>de</strong> 10 participantsatteints <strong>de</strong> schizophrénie et un groupe <strong>de</strong> 10 participants contrôlessains appariés en âge, en niveau d’éducation et engenre ont été enregistrés alors qu’ils racontaient une histoireà partir d’une image. Dans une <strong>de</strong>uxième étape, un groupe<strong>de</strong> 20 participants sains ignorant la provenance <strong>de</strong>s discours<strong>de</strong>vaient écouter et juger (sur une échelle <strong>de</strong> 1 à 7) les discoursproduits par les individus avec schizophrénie et sansschizophrénie selon <strong>de</strong>s critères <strong>de</strong> forme (impressions concernantle locuteur) et <strong>de</strong> contenu linguistique. Une analyseacoustique <strong>de</strong>s productions a aussi été réalisée.Les résultats <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong> montrent une différence <strong>de</strong> perceptionentre les <strong>de</strong>ux groupes <strong>de</strong> narrateurs. Cette différencetémoigne d’une impression plus négative à l’égard <strong>de</strong>snarrateurs atteints <strong>de</strong> schizophrénie et semble d’autant plusmarquée que l’évaluation porte sur la narration plutôt que surl’impression que l’on se fait du locuteur. Cependant, certainsaspects <strong>de</strong> la prosodie semblent pouvoir rendre compte <strong>de</strong>ces différences <strong>de</strong> perception.PO 130LES FACTEURS INFLUENCANT L’OBSERVANCETHÉRAPEUTIQUE DANS LA SCHIZOPHRÉNIEFEKIH-ROMDHANE F., BEN ASSI W., MAAMRI A.,HADJ-SALEM M., ELLOUMI H., CHEOUR M.Hôpital Razi, TUNIS, TUNISIEIntroduction : L’observance thérapeutique se définit commele suivi effectif et précis par le patient <strong>de</strong>s prescriptions médicales.Le défaut d’observance représente une problématiqueimportante dans la prise en charge <strong>de</strong>s maladies mentaleset, en particulier, dans la schizophrénie. Elle met en jeu <strong>de</strong>multiples déterminants : pharmacologiques, environnementaux,sociaux, psychologiques…Objectif : Nous sommes proposés à travers ce travail d’étudiercertaines composantes entrant en jeu dans la mauvaiseobservance.Matériel et métho<strong>de</strong>s : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> prospective transversalequi a concerné 36 patients <strong>de</strong> sexe masculin répondantaux critères <strong>de</strong> DSM IV <strong>de</strong> « schizophrénie ». Nousavons utilisé :61