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Congrès de - Free.fr

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Posterssymptômes psychotiques transitoires (la notion <strong>de</strong> psychosecarcérale est ainsi débattue). Les difficultés d’adaptation <strong>fr</strong>équemmentassociées à ces entités cliniques peuvent expliqueren partie l’attribution d’un rôle pathogène au milieu <strong>de</strong>la détention. Certaines <strong>de</strong>s caractéristiques <strong>de</strong> ce milieupouvant être considérées comme « pro-psychotiques » sontpar exemple : le régime disciplinaire, la promiscuité aggravéepar la surpopulation carcérale, la perte <strong>de</strong>s contacts familiauxet sociaux, le parcours judiciaire incertain… Nous illustronsces données par <strong>de</strong>s vignettes cliniques tirées <strong>de</strong> notre expérience.Conclusion/Perspectives : Il semble ainsi se dégager ce quel’on pourrait appeler « l’équation psychotique carcérale », àsavoir qu’un individu <strong>fr</strong>agile (personnalité, psychose…) placéen détention serait à risque plus élevé d’expression <strong>de</strong> symptômespsychotiques. Les caractéristiques carcérales apparaissentcomme le détonateur d’un engin explosif ne <strong>de</strong>mandantqu’à être amorcé. Ces manifestations symptomatiquessont évi<strong>de</strong>mment sources <strong>de</strong> rejet aussi bien <strong>de</strong>s pairs, que<strong>de</strong> l’Administration Pénitentiaire.PO 407DISPARITÉ INTERDÉPARTEMENTALEDES MESURES D’HOSPITALISATION D’OFFICEOU ADMISSION EN SOINS PSYCHIATRIQUESSUR DÉCISION DU REPRÉSENTANT DE L’ÉTAT.RÉFLEXION À PARTIR DE LA MISE EN PLACED’UNE ÉTUDE COMPARATIVE ENTRE LA VIENNEET LA CHARENTEHARIKA G. (1), MANZANERA C. (2), GOUDEAUX M.J. (1),SENON J.L. (1)(1) CHL Poitiers, POITIERS, FRANCE(2) CHRU Montpellier, MONTPELLIER, FRANCELa loi du 27 juin 1990, modifiée par celle du 4 mars 2002,réformée par celle du 5 juillet 2011 définit les principes <strong>de</strong>l’hospitalisation sans consentement, dérogation au principegénéral selon lequel tout soin nécessite le consentement dupatient. Entre 1998 et 2007, le nombre total <strong>de</strong> mesuresd’hospitalisation sans consentement a connu une hausse <strong>de</strong>14 %, <strong>de</strong>s disparités régionales existant avec <strong>de</strong>s taux quivarient respectivement dans <strong>de</strong>s écarts <strong>de</strong> 1 à 5 et <strong>de</strong> 1 à 9selon les départements. Ce constat national est aussiobservé localement entre <strong>de</strong>ux départements limitrophes telsque la Vienne et la Charente.Ce travail est une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>scriptive rétrospective actuellementen cours, en collaboration entre le Centre HospitalierHenri Laborit <strong>de</strong> Poitiers et le Centre Hospitalier CamilleClau<strong>de</strong>l d’Angoulême, ayant pour but <strong>de</strong> mettre en évi<strong>de</strong>nceles critères pertinents qui amènent à la mise en place d’unehospitalisation d’office.L’étu<strong>de</strong> se base sur l’analyse <strong>de</strong>s données présentes dansles dossiers <strong>de</strong>s patients. Le centre d’évaluation <strong>de</strong>s pratiquesprofessionnelles <strong>de</strong> Poitiers a mis en place un masque<strong>de</strong> saisie informatisé. Ce masque <strong>de</strong> saisie correspond à unegrille <strong>de</strong> lecture permettant <strong>de</strong> relever toutes les informationsconcernant le patient et les conditions d’hospitalisation ainsique quatre échelles (HDRS, BPRS, PCL-R, CGI).En moyenne, sur huit ans, le taux d’hospitalisation sous contrainteest <strong>de</strong> 19 % dans la Vienne dont 8 % en hospitalisationd’office et <strong>de</strong> 12 % en Charente dont 43 % en hospitalisationd’office. Cette disparité a été vérifiée sur plusieurs annéessans qu’aucune explication ne soit fournie. Uniquement 8 %<strong>de</strong>s hospitalisations d’office sont levées au cours <strong>de</strong>s24 heures contre 21 % en Charente. La question <strong>de</strong> l’indication<strong>de</strong> l’hospitalisation d’office peut alors se poser.Pour bien comprendre l’importance liée à cette décision et sesconséquences, <strong>de</strong>s observations préliminaires ont été analyséeset elles ont souligné <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s disparités d’utilisation<strong>de</strong> l’hospitalisation d’office. Cette étu<strong>de</strong> permet d’émettre <strong>de</strong>shypothèses permettant <strong>de</strong> comprendre l’origine <strong>de</strong> ces différences<strong>de</strong> pratique : médicale, administrative ou culturelle.PO 408POLITIQUE DE SANTÉ MENTALE EN TUNISIE :LECTURE CRITIQUE DE LA LÉGISLATIONEN VIGUEURBERGAOUI H., RAFRAFI R., BAHRINI L., BRAM N.,OUANES S., CHENNOUFI L., BOUASKER A., GHACHEM R.Hôpital Razi, LA MANNOUBA, TUNISIEIntroduction : La maladie mentale a toujours suscité un grandintérêt qui puise son origine dans la complexité et l’originalité<strong>de</strong> l’être humain. Le mala<strong>de</strong> mental a connu différentsstatuts : d’un marginal assimilé à un hors-la-loi emprisonnéà celui d’un aliéné déshumanisé il a fini par rejoindre la communautéet le droit humain. La loi 92-83 du 3 août 1992 apermis d’établir le droit <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s mentaux au respect <strong>de</strong>leur liberté individuelle et aux soins adaptés. La loi 92-83 aété complétée par la loi 2004-40 du 3 mai 2004.Objectif : Étudier la politique <strong>de</strong> santé mentale à travers leprofil évolutif du nombre <strong>de</strong>s hospitalisations avec consentement(HL) ou sans consentement (HSC = HO + HDT) entreles années 2000 et 2009.Méthodologie : Étu<strong>de</strong> rétrospective portant sur les archives<strong>de</strong> l’unité <strong>de</strong> santé mentale <strong>de</strong> l’administration <strong>de</strong> l’hôpitalRazi. La population étudiée a inclus les patients hospitalisésà l’hôpital Razi, sous le mo<strong>de</strong> d’HL ou HSC. Une répartition<strong>de</strong>s différentes modalités selon la sectorisation a été réalisée.Résultats et discussion : Le nombre d’hospitalisations libresa diminué (r = – 0,9, p = 0,01) et le nombre <strong>de</strong>s HDT et <strong>de</strong>sHO a augmenté (r = 1, p = 0,01 ; r = 0,78, p = 0,01) pour unnombre d’hospitalisations total constant (r = – 0,4, p > 0,05).S’agit-il d’un souci éthique ? S’agit-il d’un véritable changement<strong>de</strong> la nature <strong>de</strong>s troubles aboutissant à l’hospitalisation ?S’agit-il d’un abus <strong>de</strong> recours à ces modalités parfois proposéespour pallier à <strong>de</strong>s défaillances familiales ou sociales ?Pour les HO, à partir <strong>de</strong> 2004, il y a eu une nette régressiondu nombre <strong>de</strong>s hospitalisations hors couverture sectorielle.La loi 2004-40 du 3 mai 2004 a consolidé la sectorisation. Sesbénéfices ont pu être notés puisque les patients pouvaientaccé<strong>de</strong>r aux soins <strong>de</strong> proximité. Mais ce bénéfice reste en<strong>de</strong>çà <strong>de</strong>s attentes vu l’absence d’équipes pluridisciplinairesdans tout le territoire sectoriel, la capacité d’accueil restreinte<strong>de</strong>s services <strong>de</strong> psychiatrie aux zones d’intérieur par rapportà la capitale.159

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