10 e <strong>Congrès</strong> <strong>de</strong> l’EncéphalePO 009ÉTUDE DE FACTEURS INFLUENÇANTLES PERFORMANCES DE MÉMORISATION CHEZDES ENFANTS MAROCAINS DE LA RÉGIONDU GHARB (NORD-OUEST MAROCAIN)AZZAOUI F.Z. (1), HAMI H. (2), EL HIOUI M. (1),AHAMI A.O.T. (1)(1) Équipe <strong>de</strong> Neurosciences Cliniques, Cognitives et Santé,Laboratoire <strong>de</strong> Biologie et Santé, Département <strong>de</strong> Biologie,Faculté <strong>de</strong>s Sciences, KENITRA, MAROC(2) Laboratoire <strong>de</strong> Génétique et Biométrie, Département <strong>de</strong> Biologie,Faculté <strong>de</strong>s Sciences, KENITRA, MAROCLa plaine du Gharb est l’une <strong>de</strong>s régions les plus importantesdu Maroc tant sur le plan agricole qu’industriel. Cependant,cette <strong>de</strong>rnière souf<strong>fr</strong>e, d’une part du faible niveau socio-économique<strong>de</strong>s familles ainsi que <strong>de</strong> l’augmentation <strong>de</strong>s activitésanthropiques polluantes qui nuisent à l’environnement età la santé <strong>de</strong> la population, spécialement infantile.L’objectif <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong> est l’évaluation <strong>de</strong>s performances<strong>de</strong> mémorisation chez <strong>de</strong>s enfants scolarisés âgés <strong>de</strong> 6 à8 ans (N = 129) et vivant dans <strong>de</strong>s zones différentes <strong>de</strong> larégion du Gharb (NO Marocain), (zone urbaine, périurbaineet rurale) par le subtest <strong>de</strong> mémoire « WISC III (WechslerIntelligence Scale for Children) » ainsi que l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s éventuellescorrélations entre certains facteurs socio-économiqueset environnementaux en utilisant un questionnaire.Les résultats obtenus ont montré que 21,05 % d’enfantsurbains, 47,06 % d’enfants périurbains et 66,67 % d’enfantsruraux souf<strong>fr</strong>ent <strong>de</strong> troubles <strong>de</strong> mémorisation. En plus, <strong>de</strong>scorrélations significatives entre la diminution <strong>de</strong> ces performanceset le niveau d’éducation du père (p < 0,01), le revenu<strong>de</strong>s parents (p < 0,01), le type <strong>de</strong> construction (p < 0,05), lasource <strong>de</strong> pollution prêt <strong>de</strong> l’école (p < 0,05) et la consommation<strong>de</strong>s eaux du puits (p < 0,001) ont été enregistrées.Les troubles <strong>de</strong> mémorisation enregistrés lors <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong>apparaissent en forte corrélation avec certains facteurssocio-économiques ainsi qu’environnementaux. Toutefois, unerecherche approfondie couvrant d’autres paramètres qui pourrontaffecter les performances <strong>de</strong> mémorisation reste à investir.Mots clés : Enfants ; Environnement ; Facteurs socio-économiques ;Maroc ; Mémoire.PO 010L’ÉTAT DE SANTÉ PSYCHIQUE D’UN ÉCHANTILLONDE 227 POMPIERS LIGÉRIENS :ÉTUDE TRANSVERSALE DESCRIPTIVEBORDRON A., BILLARD S., GROSSELIN A., MASSOUBRE C.CHU Saint-Étienne, SAINT-ÉTIENNE, FRANCEDe par leur profession qui les expose à <strong>de</strong>s événementsstressants <strong>de</strong> façon plus importante que la population générale,les sapeurs pompiers pourraient être plus susceptibles<strong>de</strong> développer un état <strong>de</strong> stress post-traumatique (ESPT). Deplus, le fait d’être exposé <strong>de</strong> façon itérative à <strong>de</strong>s situationsstressantes pourrait favoriser le « burn-out ». Or, si cettepopulation particulière a fait l’objet <strong>de</strong> nombreuses étu<strong>de</strong>saprès <strong>de</strong>s événements précis, elle est très peu étudiée danssa pratique courante notamment en France. L’objectif principal<strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong> est d’évaluer la prévalence <strong>de</strong> l’état <strong>de</strong>stress post-traumatique et du « burn-out » dans un échantillon<strong>de</strong> pompiers ligériens volontaires et professionnels.Matériel et métho<strong>de</strong>s : Nous avons réalisé une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>scriptivetransversale sur un échantillon <strong>de</strong> pompiers professionnels etvolontaires <strong>de</strong> la Loire avec un livret comprenant un questionnaire<strong>de</strong> données socio-démographiques et 4 auto-questionnaires: la PCLS, l’inventaire <strong>de</strong> dépression <strong>de</strong> Beck en 21 items(BDI), l’échelle d’anxiété trait-état <strong>de</strong> Spielberger (STAI) et leBurn Out Inventory <strong>de</strong> Maslach (BOI). À la suite d’une réuniond’information, le livret a été présenté à 890 pompiers (376 professionnelset 514 volontaires), répartis dans 11 casernes <strong>de</strong> laLoire, l’anonymat étant garanti pour les participants.Résultats : 227 pompiers ont participé à l’étu<strong>de</strong> (soit 25,5 %<strong>de</strong>s pompiers ligériens) dont 77 volontaires et 149 professionnels.3,96 % <strong>de</strong>s participants présentaient un PTSD, une seulepersonne présentait un score élevé aux trois composantes duBOI, 7,49 % avaient un score élevé à <strong>de</strong>ux composantes,11,89 % à une seule composante soit un total <strong>de</strong> 19,82 % <strong>de</strong>l’échantillon total. Aucun ne présentait un score > 18 à la BDI.Discussion : La prévalence d’ESPT en population généraleselon l’étu<strong>de</strong> Santé Mentale en Population Générale est <strong>de</strong>0,7 % : il existe donc une proportion plus élevée <strong>de</strong> ce troublechez les sujets étudiés. Les scores <strong>de</strong> burn-out eux sont comparablesà ceux retrouvés en population générale aux États-Uniset au Canada qui sont <strong>de</strong> 20 %. Cependant, les résultats varientselon le statut professionnel ou volontaire <strong>de</strong>s participants. Lesrésultats <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong> permettront <strong>de</strong> réfléchir à la place <strong>de</strong>l’accompagnement psychologique <strong>de</strong>s pompiers <strong>de</strong> la Loire.PO 011VALIDITÉ POSTDICTIVE DE LA VIOLENCE RISKAPRAISAL GUIDE (VRAG)BEN AICHA H. (1), KHAMMOUMA S. (1), BOUANENE I. (1),RIDHA R. (2), HADJ AMMAR M. (1), NASR M. (1)(1) EPS-Mahdia, MAHDIA, TUNISIE(2) EPS Razi Tunis, TUNIS, TUNISIEL’évaluation <strong>de</strong> la dangerosité criminologique revient à pronostiqueret à calculer un risque <strong>de</strong> récidive d’une in<strong>fr</strong>action ou d’unacte violent. Parmi les outils développés la Violence Risk ApraisalGui<strong>de</strong> (VRAG) abor<strong>de</strong> le risque violent selon une approcheactuarielle. Nos objectifs étaient d’évaluer le risque <strong>de</strong> récidivecriminelle et d’étudier la validité postdictive <strong>de</strong> la VRAG.C’est une étu<strong>de</strong> rétrospective sur une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 4 mois portantsur 103 mala<strong>de</strong>s admis aux services <strong>de</strong> psychiatrie <strong>de</strong>Mahdia (hospitalisation d’office ordinaire HOo) et <strong>de</strong> psychiatrielégale <strong>de</strong> Tunis (hospitalisation d’office médicolégaleHOml). L’évaluation consistait à la cotation <strong>de</strong> l’échelle VRAGet <strong>de</strong> l’échelle PCL-R (Psychopathy Checklist-Revised). Lesscores totaux sont classés selon 9 niveaux <strong>de</strong> probabilité <strong>de</strong>récidive sur 7 ans allant <strong>de</strong> 0 à 100 %. La « Récidive criminelle,violente ou pas » définie par la présence au moins <strong>de</strong>2 incarcérations dans les antécé<strong>de</strong>nts constituait le critère <strong>de</strong>jugement rétrospectif. Des analyses ROC ont été réaliséesafin d’examiner dans quelle mesure la VRAG produisait <strong>de</strong>s16
Posters<strong>de</strong>grés d’exactitu<strong>de</strong> (accuracy) avec le critère <strong>de</strong> jugement(outcome) autrement dit la validité postdictive.Les scores à la VRAG variaient entre – 19 et 18 avec unemoyenne <strong>de</strong> – 6,55. Les mala<strong>de</strong>s en HOml avaient un scoremoyen à la VRAG plus élevé que celui <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s en HOo(– 3,79 ± 10,12 vs. – 8,96 ± 6,99 ; p = 0,003). 2/3 <strong>de</strong>s casappartenaient à la 2 e et à la 3 e catégorie <strong>de</strong> risque <strong>de</strong> la VRAG(probabilité <strong>de</strong> 8-12 %). Les mala<strong>de</strong>s en HOml se répartissaientdans les catégories <strong>de</strong> risque <strong>de</strong> 1 à 7 (probabilité <strong>de</strong> 0-55 %)tandis que ceux en HOo se répartissaient dans les catégories<strong>de</strong> 1 à 6 (probabilité <strong>de</strong> 0-44 %) sans différences significatives.La <strong>fr</strong>équence <strong>de</strong> la « récidive criminelle » était <strong>de</strong> 21,4 %. Enappliquant ce critère <strong>de</strong> jugement, le point d’inflexion <strong>de</strong> lacourbe ROC <strong>de</strong> la VRAG correspondait à un score cut-off <strong>de</strong>– 8,5 avec une sensibilité <strong>de</strong> 0,77, une spécificité <strong>de</strong> 0,55 etune bonne valeur postdictive : AUC = 0,72 (p = 0,001).Bien que nous ne puissions pas parler du potentiel <strong>de</strong> prédiction<strong>de</strong> cette échelle, puisque la récidive criminelle a étéconsidérée sur une base rétrospective, nous sommes enmesure cependant d’affirmer qu’il s’agit là d’un excellentpotentiel <strong>de</strong> discrimination.PO 012MALADES MENTAUX AUTEURS D’AGRESSIONSSEXUELLES EN TUNISIE :ÉPIDÉMIOLOGIE ET DIFFICULTÉSMAAMRI A., GHAZALI I., BECHIKH D., RIDHA R.Hôpital Razi, LA MANOUBA, TUNISIELa délinquance sexuelle constitue une préoccupationmajeure <strong>de</strong> santé publique en raison <strong>de</strong> sa <strong>fr</strong>équence, qui esten forte hausse, <strong>de</strong>s risques <strong>de</strong> récidive.Sans chif<strong>fr</strong>es et sans base <strong>de</strong> données valables, on ne peutguère avancer <strong>de</strong> réponses sur le profil <strong>de</strong> ces agresseursou envisager <strong>de</strong>s solutions novatrices visant à ouvrir « laboîte noire » du traitement.En Tunisie, les étu<strong>de</strong>s concernant les agresseurs sexuelsrestent un continent noir : en effet il n’y a ni chif<strong>fr</strong>es <strong>de</strong> police,ni <strong>de</strong> justice, ni <strong>de</strong> prisons.Ceci est imputable au fait que plusieurs victimes choisissentencore <strong>de</strong> ne pas porter plainte, que peu d’agresseurssexuels se dénoncent eux-mêmes et que les taux d’arrestationset <strong>de</strong> condamnations sont aléatoires.Les seules sources d’information sont soit les expertises pénalespsychiatriques ou les dossiers <strong>de</strong>s patients admis en HOau service <strong>de</strong> psychiatrie légale suite à un non-lieu judiciaire.Notre étu<strong>de</strong> émane <strong>de</strong> notre souci <strong>de</strong> fournir une première<strong>de</strong>scription d’une problématique à laquelle nous avons étérécemment con<strong>fr</strong>ontés, et ce à travers une étu<strong>de</strong> rétrospective,<strong>de</strong>scriptive auprès <strong>de</strong> 42 hommes ayant été hospitalisésd’office selon l’article 29 <strong>de</strong> la loi 92-83 du 3 août 1992 modifiéepar la loi 2004-40 du 3 mai 2004, suite à un non-lieu pourcause <strong>de</strong> démence au sens <strong>de</strong> l’article 38 du co<strong>de</strong> pénal tunisien,entre 1990 et 2010, dans le service <strong>de</strong> psychiatrielégale <strong>de</strong> l’hôpital Razi pour agressions sexuelles.Le taux d’agressions sexuelles évalué dans cette populationétait estimé à 5,2 %.Les difficultés af<strong>fr</strong>ontées sont liées à :– une absence <strong>de</strong> bases <strong>de</strong> données épidémiologiques <strong>de</strong>staux d’agressions sexuelles en général, et <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s mentauxparticulièrement– une méconnaissance <strong>de</strong>s taux <strong>de</strong> récidives– une absence <strong>de</strong> stratégie thérapeutique spécifique codifiéeni légalement encadrée– une non disponibilité <strong>de</strong>s traitements pharmacologiques– une absence <strong>de</strong> formation <strong>de</strong>s personnels <strong>de</strong> santé pourla psychothérapieLe terrain en Tunisie est encore vierge, d’où la nécessité d’unétat <strong>de</strong>s lieux et d’une réflexion multidisciplinaire.Certes, une prise en charge en articulation avec le systèmejudiciaire et pénitentiaire « encadrée par la loi » s’impose.PO 013PRÉVALENCE DU TROUBLE DYSPHORIQUEPRÉMENSTRUEL EN CONSULTATIONPSYCHIATRIQUETOUHAMI M., OURIAGHLI F., LAFFINTY A., ABILKASSEM L.Hôpital militaire Avicenne, MARRAKECH, MAROCIntroduction : L’inci<strong>de</strong>nce du trouble dysphorique prémenstruel(TDPM) se situe autour <strong>de</strong> 3 à 8 % <strong>de</strong>s femmes en âge<strong>de</strong> procréer. Cette entité est rarement évoquée spontanémentpar les patientes consultant pour d’autres troubles psychiatriques,et elle est peu recherchée par les praticiens. Àla lumière <strong>de</strong> la littérature, peu d’étu<strong>de</strong>s se sont penchéessur les liens entre le TDPM et les antécé<strong>de</strong>nts ou la comorbiditéavec les troubles psychiatriques.Objectif : Évaluer la prévalence du TDPM chez une population<strong>de</strong> patientes consultant pour d’autres troubles psychiatriques.Métho<strong>de</strong> : Le diagnostic <strong>de</strong> TDPM a été recherché à traversun entretien basé sur les critères du DSM IV-TR (annexe B),chez une population <strong>de</strong> patientes suivies à l’hôpital, recrutéesau hasard sur une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux mois.Résultats : Prévalence du TDPM : parmi les 48 patientesincluses dans l’étu<strong>de</strong>, 16 ont répondu aux critères diagnostiquesdu TDPM, soit 33 %. Prévalence du TDPM selon lediagnostic d’origine : trouble dépressif 45,80 % ; schizophrénie8,30 % ; trouble bipolaire 50 % ; trouble <strong>de</strong> personnalitébor<strong>de</strong>rline 66,6 %.Discussion : Cette prévalence élevée par rapport à celle rencontréeen population générale, montre que ce trouble restelargement sous estimé en milieu psychiatriquePO 014MORT SUBITE EN PSYCHIATRIE : ÉTUDE AUPRÈSDE 90 PATIENTSJRIDETTE S., ZALILA H., EUCHI L., BOUSSETTA A.Service <strong>de</strong> psychiatrie D hôpital Razi Tunisie, MANNOUBA,TUNISIEIntroduction : Une morbidité et une mortalité accrues par mortsubite, essentiellement cardiovasculaire, ont été i<strong>de</strong>ntifiéescomme les raisons principales d’une espérance <strong>de</strong> vie17