10 e <strong>Congrès</strong> <strong>de</strong> l’EncéphalePO 409HOMMES, FEMMES ET POLITIQUE DE SANTÉMENTALE EN TUNISIEBERGAOUI H., OUANES S., RAFRAFI R., BAHRINI L.,BRAM N., CHENNOUFI L., BOUASKER A., GHACHEM R.Hôpital Razi, LA MANNOUBA, TUNISIEIntroduction : En Tunisie, la législation en matière <strong>de</strong> santémentale s’est progressivement mise en place <strong>de</strong>puis l’époquebeylicale. En effet, la loi 92-83 du 3 août 1992 est venuemarquer l’histoire <strong>de</strong>s lois relatives à la santé mentale avecla prise en considération <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s mentaux et<strong>de</strong>s libertés individuelles. La loi 92-83 a été complétée par laloi 2004-40 du 3 mai 2004.Objectif : Étudier la politique <strong>de</strong> santé mentale en Tunisie àtravers l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la répartition <strong>de</strong>s modalités d’hospitalisationselon le sexe.Méthodologie : Étu<strong>de</strong> rétrospective portant sur les archives<strong>de</strong> l’unité <strong>de</strong> santé mentale <strong>de</strong> l’administration <strong>de</strong> l’hôpitalRazi. La population étudiée a inclus les patients hospitalisésà l’hôpital Razi, sous le mo<strong>de</strong> d’HL ou HSC. Une répartition<strong>de</strong>s différentes modalités selon le sexe a été réalisée.Résultats et discussion : De 2000 à 2009, il y avait une augmentationdu nombre d’hommes passant <strong>de</strong> 704 à 1 232 pourles HO et <strong>de</strong> 20 à 561 pour les HDT.Pour les femmes, leur nombre était oscillant pour les HOautour <strong>de</strong> 200 par an. Par contre, pour les HDT, le nombre<strong>de</strong> femmes était en augmentation progressive passant <strong>de</strong>2 femmes en 2000 à 317 femmes en 2008.Les hommes étaient hospitalisés selon le mo<strong>de</strong> HO plus queselon le mo<strong>de</strong> HDT (p = 0,03).Les femmes étaient hospitalisées plus selon le mo<strong>de</strong> HDTque selon le mo<strong>de</strong> HO (p = 0,03).Il y avait une différence statistiquement significative entre lesexe ratio <strong>de</strong>s patients hospitalisés selon le mo<strong>de</strong> HO par rapportau mo<strong>de</strong> HDT (p = 0,04).Les femmes présenteraient moins <strong>de</strong> dangerosité dans leursétats d’agitation qui sont mieux maîtrisables : les membres<strong>de</strong> leur famille arrivent à les ramener aux urgences d’où leurhospitalisation selon le mo<strong>de</strong> HDT.Cette différence pourrait aussi être perçue d’un côté socioculturel.En effet, la procédure d’HO obligeant le recours auxforces <strong>de</strong> l’ordre (au moins pour le transport <strong>de</strong> l’intéressé)suscite une certaine réticence <strong>de</strong> la famille <strong>de</strong> patientes vuel’image stigmatisante <strong>de</strong> la maladie mentale d’une part et <strong>de</strong>la procédure judiciaire d’autre part.PO 410HOSPITALISATION SOUS CONTRAINTE :SA PERCEPTION PAR LE MALADE MENTALDERBEL I., AMMAR Y., JALLOULI I., HELLALI H., ATI T.,CHIHANI R., MOUELHI L., HOMRI W., YOUNES S.,ZAGHDOUDI L., LABBENE R.Hôpital Razi, TUNIS, TUNISIEIntroduction : Le patient psychiatrique souf<strong>fr</strong>e toujours d’unedifficulté <strong>de</strong> la relation à l’autre, au mon<strong>de</strong> extérieur et à soi.La relation soignant-soigné repose sur une asymétrie fondamentalequi implique forcément le pouvoir du premier etl’absence du pouvoir du second. L’hospitalisation sous contraintene fait que mettre l’accent sur cette inégalité. Commentest-elle perçue par le mala<strong>de</strong> mental ?Objectif : Déterminer la perception <strong>de</strong>s patients quant à l’hospitalisationsous la contrainte.Méthodologie : Revue <strong>de</strong> la littérature sur la base <strong>de</strong> donnéesMedline <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong> allant <strong>de</strong> 2000 à 2011.La passation d’un questionnaire traduit en arabe dialectalchez 40 patients souf<strong>fr</strong>ant <strong>de</strong> troubles psychiatriques chroniquessuivis au service <strong>de</strong> psychiatrie « C ».Résultats : – Rappel <strong>de</strong> Loi 92/83 du 3 août 1992 réforméepar la loi 40 du 3 mai 2004, relative à la santé mentale et auxconditions d’hospitalisation en raison <strong>de</strong> troubles mentaux.– Taux élevé <strong>de</strong>s hospitalisations d’office dans notre groupe(42 %).– 20 % <strong>de</strong>s patients sont contre l’hospitalisation sous contrainte.L’hospitalisation d’office n’en reste pas moins perçuecomme une décision du pouvoir juridique face à laquelle onne peut rien, surtout dans un pays où on est soit déci<strong>de</strong>ursoit exécutant.– Pour la majorité <strong>de</strong> nos patients (70 %) une hospitalisationsous la contrainte a été bénéfique pour eux : la privation provisoire<strong>de</strong> leur liberté leur a permis par la suite <strong>de</strong> trouver unétat <strong>de</strong> soulagement et d’adaptation satisfaisant.Mots clés : Démocratie ; Liberté ; Loi ; Psychiatrie.PO 411UN TOUT PETIT MONDE ? ANALYSEDES COLLABORATIONS PSYCHIATRIQUESUNIVERSITAIRES FRANÇAISES À PARTIRDES PUBLICATIONS EN CO-AUTEURSMICOULAUD-FRANCHI J.A., VION-DURY J., NAUDIN J.Solaris, MARSEILLE, FRANCEIntroduction : Connaître les collaborations scientifiques estimportant pour pouvoir se situer dans un champ disciplinaire.La bibliométrie et particulièrement les graphes <strong>de</strong> collaborationsont une métho<strong>de</strong> objective pour analyser ces relations.Le nombre <strong>de</strong> co-publications est un indicateur <strong>de</strong> la distanceentre collaborateurs. Dans le domaine universitaire psychiatrique<strong>fr</strong>ançais nous ne connaissons pas <strong>de</strong> tels travaux. Nousproposons donc une première tentative d’analyse <strong>de</strong>s collaborationsentre professeurs universitaires <strong>fr</strong>ançais en utilisantla base <strong>de</strong> données ISI web of knowledge.Métho<strong>de</strong> : À partir du réseau <strong>de</strong> l’AFFEP (Association FrançaiseFédérative <strong>de</strong>s Étudiants en Psychiatrie), l’ensemble<strong>de</strong>s noms <strong>de</strong>s professeurs <strong>de</strong> psychiatrie <strong>fr</strong>ançaise en exercicea été listé. Nous avons ensuite recueilli <strong>de</strong>puis 1990 lenombre d’articles publiés (et référencés dans la base <strong>de</strong> donnéesISI web of knowledge) entre professeurs <strong>fr</strong>ançais, etentre professeurs <strong>fr</strong>ançais et étrangers. En fixant un seuil à10 publications, nous avons modélisé les liens collaboratifsentre villes universitaires, traçant ainsi une cartographie psychiatriqueuniversitaire <strong>fr</strong>ançaise.Autres160
PostersRésultats : Certaines villes peuvent être considérées comme« intégrées » avec un réseau collaboratif important. C’est lecas d’Amiens, Montpellier, Marseille, Nantes, et bien sûrParis (qui ne présente cependant pas <strong>de</strong> liens avec toutesles villes <strong>de</strong> France). 33 % <strong>de</strong>s villes <strong>de</strong> province présentent<strong>de</strong>s collaborations étrangères. Certaines villes peuvent êtreplus « indépendantes » comme Lyon.Discussion : Plusieurs limitations existent à cette analyse.Tout d’abord la force <strong>de</strong>s collaborations ne tient pas compte<strong>de</strong>s « impact factor » <strong>de</strong>s revues, mais uniquement du nombre<strong>de</strong> publications. Par ailleurs, nous nous sommes uniquementintéressés à la collaboration entre PU-PH, ce qui conduità négliger <strong>de</strong>s collaborations entre pôles <strong>de</strong> psychiatrie.Enfin cette analyse est rétrospective, sur vingt ans, et ne peuttenir compte <strong>de</strong>s collaborations actuelles n’ayant pas encoredonné lieu à <strong>de</strong>s publications. Il n’en reste pas moins que lesgraphes <strong>de</strong> collaboration peuvent être <strong>de</strong>s outils nouveauxet intéressants pour analyser les collaborations scientifiquespsychiatriques.PO 412L’ADHÉSION AUX SOINS DANS LA MALADIEMENTALETEFAHI B.Hospitalier Spécialisé ERRAZI, ANNABA, ALGÉRIELa maladie mentale comme entité caractérisée par <strong>de</strong>s altérations<strong>de</strong> la pensée, <strong>de</strong> l’humeur et du comportement estassociée à une détresse importante et à un dysfonctionnement<strong>de</strong> longue durée.L’adhésion aux soins est primordiale dans la prise en charge<strong>de</strong> la maladie mentale. Elle se définit comme le suivi effectifet précis <strong>de</strong>s prescriptions médicamenteuses, psychothérapiqueset psycho-éducatives.Nous illustrerons notre intervention à travers une revue <strong>de</strong>littérature faite sur la base <strong>de</strong>s données Pubmed en utilisantles mots clés suivants : « membership », « care support »,« mental illness », « relapse », « quality of life » pour i<strong>de</strong>ntifierles différents facteurs favorisant l’adhésion aux soins afind’éviter d’éventuelles rechutes pour une meilleure qualité <strong>de</strong>vie <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s mentaux.Mots clés : Adhésion aux soins ; Maladie mentale ; Qualité <strong>de</strong> vie ;Rechute.PO 413LE QUESTIONNAIRE D’ÉVALUATION DELA FAMILLE, VERSION FRANÇAISE DU FAMILYASSESSMENT DEVICE : ADAPTATION ETEXPLORATION DES PRINCIPALES PROPRIÉTÉSPSYCHOMÉTRIQUESGUÉNOLÉ F. (1), BALEYTE J.M. (1), REVAH-LÉVY A. (2),EGLER P.J. (1), NEGADI F. (3), FALISSARD B. (4),SPERANZA M. (5)(1) CHU <strong>de</strong> Caen, CAEN, FRANCE(2) Hôpital d’Argenteuil, ARGENTEUIL, FRANCE(3) CHU Pitié-Salpêtrière, PARIS, FRANCE(4) Université Paris-sud, PARIS, FRANCE(5) CH Versailles, LE CHESNAY, FRANCEObjectif : Créer une adaptation <strong>fr</strong>ançaise du Family AssessmentDevice (FAD ; un auto-questionnaire pour l’évaluationmultidimensionnelle du fonctionnement familial) et explorerses propriétés psychométriques et sa structure.Métho<strong>de</strong> : Le FAD a été adapté en <strong>fr</strong>ançais et utilisé dans3 groupes : <strong>de</strong>s apparentés <strong>de</strong> mala<strong>de</strong>s psychiatriques(n = 102), un groupe <strong>de</strong> patients chirurgicaux et leurs apparentés(n = 106), et un groupe non-clinique (n = 115 ; avecretest à 15 j). Nous avons exploré : 1) la stabilité temporelle,en calculant les coefficients <strong>de</strong> corrélation intra-classe (CCI)test-retest pour les sous-échelles du questionnaire ; 2) la consistanceinterne, en calculant les coefficients <strong>de</strong> Cronbachpour l’ensemble du questionnaire et ses sous-échelles ; 3)la validité discriminante, par la comparaison intergroupes <strong>de</strong>ssous-scores (ANCOVA) et du nombre <strong>de</strong> sous-scores supérieuraux normes (χ 2 ). Enfin, la structure a été explorée parune analyse factorielle exploratoire en composantes principales.Résultats : La stabilité temporelle était satisfaisante pour toutesles sous-échelles (CCI : 0,78-0,90). Seuls le questionnairedans son ensemble et sa sous-échelle « Fonctionnementgénéral » avaient une consistance interne satisfaisante(Cronbach : 0,89 et 0,76). Les sous-scores du groupe psychiatriqueétaient tous supérieurs à ceux du groupe non-clinique(p < 0,05), et supérieurs à ceux du groupe chirurgicalpour 5 d’entre eux sur 7 (p < 0,05). Tous les sous-scores dugroupe médical sauf un (« Réponse affective ») étaient supérieursà ceux du groupe non-clinique (p < 0,05). Le nombre<strong>de</strong> sous-scores excédant la norme était supérieur dans legroupe psychiatrique comparé aux <strong>de</strong>ux autres (p < 0,05), etsupérieur dans le groupe chirurgical comparé au groupe nonclinique(p < 0,05). L’analyse factorielle a objectivé unmodèle à 3 facteurs ne recoupant pas la structure originaledu FAD.Conclusion : Le Questionnaire d’Évaluation <strong>de</strong> la Famille,adaptation du FAD, est un outil vali<strong>de</strong> pour la pratique et larecherche clinique ; sa sous-échelle « Fonctionnementgénéral » constitue une version abrégée satisfaisante <strong>de</strong>l’ensemble du questionnaire. En revanche, la structuredimensionnelle ne recoupe pas celle <strong>de</strong> l’original et sa validationnécessiterait <strong>de</strong>s analyses complémentaires.PO 414COMMENT AMÉLIORER LA PRISE EN CHARGEDES TROUBLES DU SOMMEIL CHEZ LE SUJET ÂGÉ.INTERFACE ENTRE UN SERVICE DE PSYCHIATRIEET UN EHPADTOURTAUCHAUX R. (1), BARJAUD M. (2),VAILLE PERRET E. (1), RACHEZ C. (1), PEURON L. (1),FLORENTIN A. (1), LEGRAND G. (1), JALENQUES I. (1)(1) CHU, CLERMONT-FERRAND, FRANCE(2) EHPAD, ROCHEFROT MONTAGNE, FRANCELes troubles du sommeil chez le sujet âgé et leur prise encharge représentent une problématique <strong>de</strong> santé publique enraison <strong>de</strong> la <strong>fr</strong>équence élevée <strong>de</strong>s prescriptions <strong>de</strong> psycho-161