10 e <strong>Congrès</strong> <strong>de</strong> l’EncéphalePO 387HALLUCINATIONS SOUS TRAITEMENTANTALGIQUEPARIS P., BARRY S., HAMRIOUI M., DONNEAU D.CHG <strong>de</strong> Dreux, DREUX, FRANCELes antalgiques non morphiniques ont <strong>de</strong>s effets secondairesneuropsychiatriques qu’il ne faut pas négliger. Ils peuventinduire <strong>de</strong>s phénomènes hallucinatoires qui peuvent <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r<strong>de</strong> modifier le traitement ou qui peuvent être contrôléspar les neuroleptiques.Nous proposons, à partir <strong>de</strong>s données <strong>de</strong> la littérature, <strong>de</strong>décrire les principaux troubles psychotiques (hallucinations,délires) en lien avec les antalgiques <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux premiers niveauxOMS, les conditions habituelles <strong>de</strong> leur survenue, leur rapportavec la pathologie en cause et le profil <strong>de</strong>s patients utilisateurs.Nous essayerons <strong>de</strong> cerner, pour ces médicaments, les principauxfacteurs d’une bonne tolérance psychique ainsi quel’environnement optimum <strong>de</strong> leur prescription.Ensuite, nous envisageons d’abor<strong>de</strong>r la place <strong>de</strong> ces moléculesantidouleur dans la pharmacopée antalgique, à lalumière <strong>de</strong>s autres moyens thérapeutiques.Après avoir évoqué quelques réserves d’utilisation, au regarddu principe <strong>de</strong> précaution, nous discuterons les modalitésgénérales d’emploi, en psychiatrie, <strong>de</strong> ces antalgiques afin <strong>de</strong>limiter la iatrogénie, notamment chez les personnes âgées.PO 388ASPECTS COGNITIFS DES COMPORTEMENTSCRÉATIFSGRANIER F.CHU Casselardit-Purpan, TOULOUSE, FRANCELes neurosciences apportent <strong>de</strong>s éclairages nouveaux sur lacréativité. Et la diversité croissante <strong>de</strong>s indications <strong>de</strong> l’art-thérapieapporte un matériel clinique et artistique <strong>de</strong> plus en plusriche à propos <strong>de</strong>s comportements créatifs. C’est le cas en psychiatrie,en neurologie, en gériatrie, et en pédopsychiatrie.Après un rappel historique, est abordée l’actualité (neuroesthétique).Le terrain expérimental <strong>de</strong> l’atelier, et la clinique<strong>de</strong> l’esthétique sont présentés.Les aspects cognitifs proprement dits comprennent successivement,les données récentes <strong>de</strong> la neurophysiologie <strong>de</strong> laperception, les liens émotions – cognitions, les fonctions exécutivespour la réalisation concrète <strong>de</strong>s œuvres, les facteurs<strong>de</strong> motivations, la dimension interactive à travers les étu<strong>de</strong>sdu cerveau social (reconnaissance <strong>de</strong>s émotions, empathie,TOM), l’insight et l’accès à l’i<strong>de</strong>ntité d’artiste, la conscienceesthétique avec les capacités <strong>de</strong> métareprésentation <strong>de</strong> cetteactivité, la relation à l’œuvre (excitation, et attachement) ; lesdonnées évolutionnistes, et enfin un comportement créatiftrès particulier avec la pensée divergente.Ces aspects purement cognitifs ren<strong>de</strong>nt compte essentiellement<strong>de</strong>s difficultés et <strong>de</strong>s limites <strong>de</strong>s techniques d’expression.Des exemples cliniques les illustrent. Mais ils ne sontpas incompatibles avec l’approche psychodynamique <strong>de</strong> lacréation dans ce qu’elle apporte à l’économie du sujet.PO 389LE YOGA, OUTIL DE LA CLINIQUE INFIRMIÈREDANS LA PRISE EN CHARGE DE L’ANXIÉTÉET DE LA DÉPRESSIONDULONG F.CHS Sainte-Anne, PARIS, FRANCEQu’est-ce que le yoga ? Démarche globale et expérimentale,le yoga vise l’harmonisation <strong>de</strong>s facultés corporelles, affectiveset mentales.Par la pratique <strong>de</strong> postures et <strong>de</strong> respirations conscientes,le yoga conduit à un relâchement <strong>de</strong>s tensions et à un apaisementse traduisant chez le pratiquant par une meilleureconcentration et une plus gran<strong>de</strong> disponibilité.Quel intérêt pour la psychiatrie ? En psychiatrie, le yoga peutêtreutilisé en tant que médiation corporelle visant la mise àdistance <strong>de</strong>s ruminations anxio-dépressives. En complémentd’un suivi psychiatrique et d’une éventuelle psychothérapie,sa pratique permet <strong>de</strong> réduire le stress et l’anxiété en apportantune profon<strong>de</strong> détente en même temps qu’un regaind’énergie. Ressource pour les patients, la « relation d’ai<strong>de</strong>par le yoga » peut conduire à une meilleure anticipation <strong>de</strong>spério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> crise et prévenir le risque <strong>de</strong> rechute dépressive.Un partenariat entre mé<strong>de</strong>cin et infirmier clinicien : sur indicationdu psychiatre, l’infirmier clinicien (spécialisé dansl’enseignement du yoga) reçoit le patient en entretiend’accueil puis il programme <strong>de</strong>s séances à un rythme régulier.La séance <strong>de</strong> yoga comprend <strong>de</strong>s temps <strong>de</strong> relaxation, <strong>de</strong>travail postural et d’exercices <strong>de</strong> respiration. Elle se terminepar un moment <strong>de</strong> détente allongé ou par une assise silencieuse.La durée moyenne d’une séance est d’une heure.Yoga et thérapie <strong>de</strong> groupe : Le yoga est utilisé dans les thérapiesbasées sur la pleine conscience (MBCT/MBSR),notamment dans les groupes du Dr C. André à Sainte-Anne(exercices <strong>de</strong> pleine conscience du corps et <strong>de</strong> la respiration).Nombre <strong>de</strong> patients [2009-2011] = 90Effets neurophysiologiques : Sécrétion <strong>de</strong> B. endorphines,taux <strong>de</strong> dopamine et <strong>de</strong> sérotonine augmentés (Buckworthand Dishman, 2003).Autres effets observés :– Apaisement et profon<strong>de</strong> détente sensation <strong>de</strong> bien-êtreémotionnel, regain d’énergie (Granath, Ingvarsson, VonThiele et Lundberg, 2006)– Baisse du stress et <strong>de</strong>s ruminations anxio-dépressives,meilleure qualité du sommeil (Khalsa, 2007).Résultats :– Excellents retours <strong>de</strong>s patients auprès <strong>de</strong> leurs mé<strong>de</strong>cins.– Prise <strong>de</strong> recul vis-à-vis <strong>de</strong> la pathologie, gain d’autonomie.PO 390ÉTUDE PRATIQUE SUR L’OBSERVANCETHÉRAPEUTIQUE DANS LA SCHIZOPHRÉNIEÀ PROPOS DE 90 CASAZZEDDINE R.CHU d’Oran, ORAN, ALGÉRIE152
PostersIntroduction : La schizophrénie est une maladie chronique,nécessitant une prise en charge au long cours. L’observancethérapeutique est essentielle dans la prise en charge <strong>de</strong> lamaladie mentale et en particulier dans la schizophrénie.L’inobservance est responsable <strong>de</strong> rechutes, <strong>de</strong> résistanceau traitement, d’un nombre important d’hospitalisation, et lecoût financier qui en découle est élevé.Objectif : Nous avons mené un travail pratique afin <strong>de</strong> releverles facteurs responsables <strong>de</strong> la mauvaise observance thérapeutiquechez le schizophrène.Métho<strong>de</strong> : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> rétrospective, avec commepopulation <strong>de</strong> référence les mala<strong>de</strong>s hospitalisés aux urgencespsychiatriques au niveau du centre hospitalo-universitaired’Oran durant l’année 2011, nous avons effectué unrecueil <strong>de</strong>s données socio-démographiques et médicales àpartir <strong>de</strong> 90 dossiers <strong>de</strong> mala<strong>de</strong>s schizophrènes ayant rempliles critères <strong>de</strong> DSM IV <strong>de</strong> la schizophrénie.Résultats : Nous avons remarqué que l’âge moyen <strong>de</strong>spatients non observant est <strong>de</strong> 35 ans, le sexe masculin représente83 %, la majorité était célibataires et inactifs, soit 80 %<strong>de</strong>s patients proviennent d’un milieu défavorisé.La schizophrénie était paranoï<strong>de</strong> dans 72 % <strong>de</strong>s cas, 19 %désorganisée et 9 % indifférenciée et 72 % <strong>de</strong>s patients <strong>de</strong>notre étu<strong>de</strong> ont <strong>de</strong>s conduites addictives (surtout le cannabis).88 % présentaient <strong>de</strong>s effets secondaires et seulement 40 %avaient un bon soutien familial.L’observance thérapeutique est médiocre à 81 %.Les causes <strong>de</strong> la mauvaise observance d’après notre étu<strong>de</strong>sont :– les effets secondaires <strong>de</strong>s neuroleptiques dont 88 %,– conduites addictives surtout le cannabis dont 72 % <strong>de</strong>s cas,– un mauvais insight dont 66 % <strong>de</strong>s cas,– un mauvais soutien familial dont 60 % <strong>de</strong>s cas.PO 391LA STIMULATION MAGNÉTIQUE TRANSCRÂNIENNERÉPÉTÉEELLINI S., BEN HOUIDI A., JALLOULI I., OUANES S.,ELLOUZE F., BEN ABLA T., M’RAD M.F.Hôpital psychiatrique Razi, TUNIS, TUNISIELes maladies mentales représentent un enjeu <strong>de</strong> santé publique<strong>de</strong> premier ordre du fait <strong>de</strong> leur prévalence dans la populationgénérale. Malgré les progrès réalisés en psychopharmacologie,un important pourcentage <strong>de</strong> troubles dépressifsrépond partiellement aux stratégies thérapeutiques pharmacologiqueset psychothérapeutiques. L’alternative thérapeutiquedans le contexte <strong>de</strong> dépression résistante restait jusqu’alorsl’électroconvulsivothérapie. De nouvelles approches thérapeutiquessont actuellement utilisées. La stimulation magnétiquetranscrânienne répétée a été validée ces <strong>de</strong>rnières annéescomme une thérapeutique antidépressive en monothérapie parla FDA, ouvrant la voie à une application qui vient compléterl’arsenal thérapeutique dans les troubles <strong>de</strong> l’humeur. Dansnotre travail, on propose <strong>de</strong> faire le point sur l’utilisation en pratiqueclinique <strong>de</strong> cette nouvelle approche thérapeutique utiliséedans les troubles dépressifs et la schizophrénie.PO 392LES APPROCHES FAMILIALES DANSLES PSYCHOSES DÉBUTANTES : ÉTAT DES LIEUXDES PRATIQUES EN FRANCE EN 2011GUERNION N., BODENEZ P., GARLANTEZEC R., LE GALL F.,LE GALUDEC M., MESMEUR C., WALTER M.CHRU Brest, BREST, FRANCEIntroduction : En 2003, le consensus <strong>fr</strong>ançais sur le diagnosticet les modalités thérapeutiques <strong>de</strong>s schizophrénies débutantespréconise l’instauration d’un travail avec les familles dès ledébut <strong>de</strong>s troubles et en déplore la faible utilisation en France.Objectif : Dresser un état <strong>de</strong>s lieux, en 2011, en Francemétropolitaine, <strong>de</strong>s approches familiales proposées au cours<strong>de</strong> la prise en charge <strong>de</strong>s patients présentant une psychosedébutante par les secteurs <strong>de</strong> psychiatrie adulte.Métho<strong>de</strong> : Une enquête nationale a été réalisée auprès <strong>de</strong>698 praticiens hospitaliers-chefs <strong>de</strong> secteurs, chargés <strong>de</strong>répondre pour les pratiques <strong>de</strong> leur secteur. Les questionnairesétaient auto-administrés par voie électronique. L’utilisationd’un logiciel <strong>de</strong> sondage en ligne permettait l’envoi <strong>de</strong>squestionnaires et le recueil automatique <strong>de</strong>s données.Résultats : 25,4 % <strong>de</strong>s psychiatres interrogés ont répondu.77 % <strong>de</strong>s répondants proposent <strong>de</strong>s approches familiales.Celles-ci sont souvent unifamiliales (89 %), basées sur lesoutien et l’information (60 %). Les approches multifamilialesrestent peu utilisées. Le tiers <strong>de</strong> ces répondants propose <strong>de</strong>sapproches spécialement adaptées aux psychoses débutantes.80 % <strong>de</strong>s psychiatres considèrent l’accompagnement <strong>de</strong>ces familles comme insuffisant. Dans les secteurs ne proposantpas d’approche familiale, le manque <strong>de</strong> personnel et <strong>de</strong>moyens est considéré comme le principal facteur limitantl’instauration <strong>de</strong> ce type d’approche. 78 % d’entre eux n’envisagentpas d’en mettre en place dans le cadre <strong>de</strong>s psychosesdébutantes malgré le manque d’alternative à leur disposition.Discussion : À notre connaissance, il s’agit <strong>de</strong> la premièreétu<strong>de</strong> nationale <strong>de</strong> ce type sur le sujet. Elle a permis <strong>de</strong> récolter<strong>de</strong> nombreuses informations malgré les limites induitespar la nature fermée <strong>de</strong>s questions. L’intérêt d’un partenariatprécoce avec les familles semble bien perçu et les réponsessont en faveur d’une évolution <strong>de</strong>s pratiques. Cependant,l’intégration dans le fonctionnement institutionnel d’approchesfamiliales, à ce sta<strong>de</strong> <strong>de</strong>s troubles, semble rencontrercertains obstacles et les résultats dévoilent certains paradoxes.Le manque <strong>de</strong> moyens ne masquerait-il pas d’autresdifficultés plus complexes, peut-être situées dans les enjeux<strong>de</strong> la relation famille/institution ?PO 393IMPACT DE L’HYPNOSE DE GROUPE SURLA PRESCRIPTION DE PSYCHOTROPES CHEZDES PATIENTS HOSPITALISÉSAMETEPE L.Clinique Au<strong>fr</strong>ery, BALMA, FRANCEIntroduction : Que ce soit Messmer au XVIII e siècle avec sonbaquet ou Erickson au milieu du XX e siècle <strong>de</strong> façon informelle,153