10 e <strong>Congrès</strong> <strong>de</strong> l’Encéphaleà la psychothérapie. Elles évoluent généralement rapi<strong>de</strong>mentvers leur disparition.– Les hallucinations auditives accompagnées d’autres phénomèneshallucinatoires (en particulier visuels) sont plusré<strong>fr</strong>actaires.– Particulièrement dans le cas où elles sont accompagnées<strong>de</strong> diagnostics <strong>de</strong> TOC ou <strong>de</strong> Tourette.– Une attention particulière est donnée aux enfants présentantune perception paranoï<strong>de</strong> <strong>de</strong> leur environnement.– Les cas ré<strong>fr</strong>actaires et accompagnés ont justifié dans certainscas une thérapeutique psychotrope.Conclusion :– Les hallucinations auditives non-psychotiques représententla majorité <strong>de</strong> nos cas. Elles évoluent favorablement enpsychothérapie.– Les hallucinations auditives « accompagnées » (hallucinationsvisuelles, comorbidités) sont plus ré<strong>fr</strong>actaires à la psychothérapieet leur évolution sur 1 an apparaît moins favorableainsi que leur pronostic.– Pour précision du pronostic, il apparaît intéressant <strong>de</strong> réévaluerl’évolution sur 5 ans <strong>de</strong>s cas cliniques présentés.PO 285SAISON DE NAISSANCE ET RISQUE D’AUTISMEBOUSSAID N., MISSAOUI S., MHALLA A., NOUIRA O.,GADDOUR N., GAHA L.Monastir, MONASTIR, TUNISIEIntroduction : Différents facteurs génétiques et environnementauxont été rapportés comme associés à un plus grandrisque d’apparition <strong>de</strong> troubles autistiques dans leur progéniture.Selon <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s récentes, le risque <strong>de</strong> trouble envahissantdu développement pourrait être influencé par la saison<strong>de</strong> naissance.Objectif : Vérifier si certains mois ou saisons <strong>de</strong> la conceptionsont associés à un risque accru <strong>de</strong> troubles du spectre autistique.Matériel et métho<strong>de</strong> : Étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>scriptive portant sur161 enfants ayant un trouble autistique selon les critères duDSM IV-TR suivis à la consultation du pédopsychiatrie <strong>de</strong>CHU Monastir. Les informations concernant le mois et la saison<strong>de</strong> naissance sont recueillies à partir <strong>de</strong>s dossiers médicauxà l’ai<strong>de</strong> d’une fiche préétablie.Résultats : les caractéristiques générales <strong>de</strong>s enfants autistesont révélé un âge moyen <strong>de</strong> 4,6 ± 3,3 ans, une prédominancemasculine (85,7 %). La répartition selon la saison <strong>de</strong>naissance était respectivement 31,1 % en été, 26,1 % enautomne, 21,7 % en printemps et 21,1 % en hiver. La majorité<strong>de</strong> nos patients sont conçus en juin, septembre et décembre(respectivement 12,4 %, 11,2 % et 10,6 %) mais il n’y avaitpas <strong>de</strong> prédominance claire d’un mois <strong>de</strong> conception.Conclusion : Contrairement aux données <strong>de</strong> la littérature, nosrésultats ne permettent pas <strong>de</strong> tirer <strong>de</strong>s conclusions évi<strong>de</strong>ntesquant à l’existence <strong>de</strong> particularités saisonnières <strong>de</strong> lasurvenue d’autisme.PO 286SIGNES AUTISTIQUES MINEURS CHEZLES PARENTS D’ENFANTS AUTISTESBOUSSAID N., MISSAOUI S., GADDOUR N.Monastir, MONASTIR, TUNISIEIntroduction : L’autisme est une pathologie à déterminismegénétique probable. Certaines recherches sont en faveur <strong>de</strong>l’existence d’un spectre large d’autisme. Ainsi <strong>de</strong>s sujetsapparentés aux patients autistes auraient <strong>de</strong>s traits autistiquesatténués.L’objectif <strong>de</strong> ce travail a été <strong>de</strong> rechercher l’existence <strong>de</strong> traitsautistiques chez les parents d’une population cliniqued’enfants suivis pour autisme.Matériel et métho<strong>de</strong> : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>scriptive portantsur les parents <strong>de</strong> 57 (54 pères et 54 mères) enfants atteintsd’un trouble du spectre <strong>de</strong> l’autisme (trouble envahissant dudéveloppement selon les critères du DSM IV), ayant consultéen pédopsychiatrie au CHU <strong>de</strong> Monastir. L’évaluation <strong>de</strong>s traitsautistiques mineurs a été réalisée à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> L’AutismeSpectrumQuotient (AQ) qui est constitué <strong>de</strong> 50 items quantitatifsrépartis en 5 sous-échelles : imagination, communication,attention aux détails, attention divisée et socialisation.Résultats : Le score total moyen à l’AQ était <strong>de</strong> 20,99 avec<strong>de</strong>s scores allant <strong>de</strong> 6 à 45. 49,1 % <strong>de</strong>s parents avaient <strong>de</strong>straits autistiques avérés. Le score total moyen <strong>de</strong>s femmes(21,59) a été légèrement plus élevé que celui <strong>de</strong>s hommes(20,38) sans corrélation statistiquement significative. Lacomparaison <strong>de</strong>s scores moyens pour chacune <strong>de</strong>s 5 souséchelles <strong>de</strong> l’AQ pour les <strong>de</strong>ux genres a montré <strong>de</strong>s scoresmoyens presque égaux.Il n’existait pas <strong>de</strong> corrélation significative entre l’âge <strong>de</strong>sparents et le score total <strong>de</strong> l’AQ.Discussion et conclusion : Nos résultats rejoignent ceux <strong>de</strong>certaines étu<strong>de</strong>s démontrant l’existence <strong>de</strong> traits autistiquesmineurs chez les apparentés d’enfants autistes. D’autres étu<strong>de</strong>sportant sur <strong>de</strong>s effectifs plus importants et en comparaisonavec <strong>de</strong>s populations témoins sont nécessaires afind’étayer ces résultats.PO 287LES INTOXICATIONS AIGUËS CHEZ LES ENFANTSDE TANGER-TETOUAN AU MAROCTOILABIYA L. (1), SOULAYMANI A. (1), HAMI H. (1), OUAMMIL. (2), MOKHTARI A. (1), ACHOUR S. (2), SOULAYMANI R. (2)(1) Laboratoire <strong>de</strong> Génétique et Biométrie, Faculté <strong>de</strong>s Sciences,Université Ibn Tofail, KÉNITRA, MAROC(2) Centre Anti-Poison et <strong>de</strong> Pharmacovigilance, RABAT, MAROCObjectif : Décrire les caractéristiques épidémiologiques etcliniques <strong>de</strong>s intoxications chez les enfants <strong>de</strong> la région <strong>de</strong>Tanger-Tétouan au Maroc.Métho<strong>de</strong> : Une étu<strong>de</strong> rétrospective <strong>de</strong> toutes les intoxicationsaiguës chez les enfants <strong>de</strong> moins 16 ans collectées parCentre Anti-Poison et <strong>de</strong> Pharmacovigilance du Maroc(CAPM) dans la région <strong>de</strong> Tanger-Tétouan entre 1980et 2008 a été réalisée.116
PostersRésultats : Au total, le CAPM a reçu 2 151 enfants <strong>de</strong> moins<strong>de</strong> 16 ans, soit 30 % sur l’ensemble <strong>de</strong>s cas d’intoxication collectésdans la région sur la même pério<strong>de</strong>. Ces déclarationsprovenaient à 79 % <strong>de</strong>s zones urbaines. L’âge moyen était<strong>de</strong> 7,2 ± 4,7 avec <strong>de</strong>s extrêmes allant <strong>de</strong> la naissance à15 ans. Les enfants <strong>de</strong> 5 à 14 ans suivis par ceux <strong>de</strong> 1 à 4 ansétaient les plus touchés. Le sex-ratio était <strong>de</strong> 1,02. La circonstanceacci<strong>de</strong>ntelle était la plus représentée (96 %), suivie<strong>de</strong> la circonstance suicidaire (4 %). Tous les types <strong>de</strong> produitsont été impliqués dans ces intoxications. Les produitsgazeux, les aliments et les médicaments sont les produits lesplus incriminés avec respectivement 537, 529, et 337 cas. Letableau clinique était dominé par <strong>de</strong>s douleurs abdominales,<strong>de</strong>s diarrhées, <strong>de</strong>s nausées, <strong>de</strong>s vomissements et <strong>de</strong>scéphalées. Après observation et traitement, l’état <strong>de</strong> 57 %<strong>de</strong>s enfants a évolué vers la guérison. Une létalité <strong>de</strong> 1,4 %a été enregistrée.Conclusion : Les intoxications chez les enfants restent <strong>fr</strong>équenteset graves. Les parents et les personnels <strong>de</strong> santédoivent être conscients du danger potentiels <strong>de</strong>s intoxicationsafin <strong>de</strong> les prévenir ou limiter les conséquences.PO 288PLAINTES SOMATIQUES DANS LA DÉPRESSIONDE L’ENFANT ET DE L’ADOLESCENTHAMZA M., HALAYEM S., HAMMAMI M., HARBAOUI A.,ABBES Z., OTHMAN S., CHARFI F., BELHAJ A., BOUDEN A.,HALAYEM M.B.Hôpital Razi, TUNIS, TUNISIEIntroduction : La reconnaissance tardive <strong>de</strong> la dépression <strong>de</strong>l’enfant, tient aux spécificités sémiologiques <strong>de</strong> cette <strong>de</strong>rnière.Des symptômes tels que les plaintes somatiques, lesrégressions sur le plan sphinctérien, l’agressivité ou encoreles manifestations conversives peuvent, à cet âge, se présenterau premier plan.Objectif : Notre travail a pour objectif <strong>de</strong> décrire et d’évaluerla <strong>fr</strong>équence <strong>de</strong>s plaintes somatiques (PS) chez <strong>de</strong>s enfantset <strong>de</strong>s adolescents tunisiens suivis pour <strong>de</strong>s troubles dépressifs,ainsi que <strong>de</strong> les comparer, à travers une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la littérature,à <strong>de</strong>s populations <strong>de</strong> cultures différentes.Méthodologie : Ce travail a consisté en une étu<strong>de</strong> rétrospective<strong>de</strong>s dossiers d’enfants ayant consulté au Service <strong>de</strong>Pédopsychiatrie <strong>de</strong> l’Hôpital Razi entre janvier 2008 etjuin 2011 et chez qui le diagnostic <strong>de</strong> trouble dépressif a étéretenu selon les critères du DSM IV. Des patients âgés <strong>de</strong> 6à 19 ans ont été inclus. Les enfants souf<strong>fr</strong>ant <strong>de</strong> troublesorganiques notamment <strong>de</strong> troubles neurologiques et <strong>de</strong>maladies douloureuses ont été exclus afin <strong>de</strong> ne pas confondreles douleurs secondaires à ces troubles <strong>de</strong> celles associéesà la dépression, <strong>de</strong> même que les enfants présentantun retard mental moyen, sévère où profond chez qui les difficultésd’expression peuvent altérer le recueil sémiologique.Résultats et discussion : 119 enfants et adolescents âgés <strong>de</strong>6 à 19 ans ont été inclus dans l’étu<strong>de</strong>. L’âge moyen <strong>de</strong> la populationétait <strong>de</strong> 11,6 ans (DS : 2,9). Le sexe ratio était <strong>de</strong> 1,1garçon pour une fille. Les PS étaient présentes dans 37 % <strong>de</strong>scas et ne touchaient qu’un seul territoire dans 24,4 % <strong>de</strong>s cas,2 territoires dans 9,2 % <strong>de</strong>s cas et 3 territoires dans 3,4 % <strong>de</strong>scas. Les céphalées étaient majoritairement représentées(27,7 %), suivies <strong>de</strong>s douleurs abdominales (14,3 % <strong>de</strong>s cas).La présence <strong>de</strong> plaintes somatiques était significativement corréléeà la présence d’une comorbidité anxieuse (p = 0,035).PO 289MALADIE DE STURGE-WEBER-KRABBE ?À PROPOS D’UN CASOUTARAHOUT M., LAGDAS E., TAIBI H., KISRA H.Hôpital Ar-Razi Chu Inb Sina, SALÉ, MAROCSyndrome congénital associant un angiome plan – quis’étend sur tout un côté du visage avec une prédilection pourla région <strong>de</strong> la paupière supérieure et du pourtour <strong>de</strong> l’œil –,un angiome situé à la face externe du cerveau et, parfois, unangiome situé sur la choroï<strong>de</strong>. Il s’agit dans ce travail du casd’une fillette <strong>de</strong> 9 ans, présentant un angiome plan à la face,admise au service <strong>de</strong> consultation <strong>de</strong> pédopsychiatrie <strong>de</strong>l’hôpital Ar-Razi pour prise en charge d’un retard scolaire.L’évaluation ultérieure à déterminer un retard mental aveccomitialité révélant la maladie <strong>de</strong> Sturge Weber Krabbe.PO 290L’ADAPTATION FAMILIALE DE L’ENFANT ATTEINTD’ÉPILEPSIEHADJKACEM I. (1), AYEDI H. (2), KHEMAKHEM S. (3),KHEMAKHEM K. (1), MOALLA Y. (4), GHRIBI F. (5)(1) Assistante, SFAX, TUNISIE(2) Professeur agrégée, SFAX, TUNISIE(3) Resi<strong>de</strong>nte, SFAX, TUNISIE(4) Professeur, SFAX, TUNISIE(5) Chef service, SFAX, TUNISIEIntroduction : Le but <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong> était d’évaluer l’adaptationfamiliale <strong>de</strong> l’enfant atteint d’épilepsie.Matériels et métho<strong>de</strong>s : L’étu<strong>de</strong> était rétrospective et <strong>de</strong>scriptiveportant sur 33 enfants et adolescents atteints d’épilepsie,âgés entre 6 et 16 ans et qui ont consulté au service <strong>de</strong> pédopsychiatrie<strong>de</strong> Sfax durant une pério<strong>de</strong> s’étalant du 1 er janvier2006 au 31 décembre 2008. Ont été exclus <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong> lesenfants atteints <strong>de</strong> troubles psychopathologiques avérés pouvantretentir sur la scolarité tels que retard mental, troubleenvahissant du développement, trouble dépressif, troubleanxieux ou d’autres pathologies organiques chroniques.Résultats : Les enfants atteints d’épilepsie avaient <strong>de</strong>s difficultésd’adaptation au sein <strong>de</strong> la famille dans 46,9 % <strong>de</strong>s cas.L’attitu<strong>de</strong> parentale a été marquée par une hyperprotectionnotée dans 42,3 % <strong>de</strong>s cas alors qu’un rejet a été observédans 15,4 % <strong>de</strong>s cas. Dans 30,7 % <strong>de</strong>s cas, aucune perturbationrelationnelle n’a été relevée.Dans sa relation avec ses parents, l’enfant épileptique avait<strong>de</strong>s attitu<strong>de</strong>s régressives dans 35,4 % <strong>de</strong>s cas. Il était opposantdans 25,8 % <strong>de</strong>s cas, dépendant <strong>de</strong> ses parents dans22,6 % <strong>de</strong>s cas et agressif dans 19,3 % <strong>de</strong>s cas.La relation <strong>de</strong> l’enfant épileptique avec sa <strong>fr</strong>atrie a été marquéepar : l’agressivité dans 36,4 % <strong>de</strong>s cas et la rivalité dans13,6 % <strong>de</strong>s cas.117