10 e <strong>Congrès</strong> <strong>de</strong> l’EncéphaleLe taux <strong>de</strong>s patients non satisfaits <strong>de</strong> leur vie sexuelle était<strong>de</strong> 6,6 %. Le taux <strong>de</strong> ceux qui avaient rapporté une activitémasturbatoire était <strong>de</strong> 36,7 %.Conclusion : Notre étu<strong>de</strong> a montré que la sexualité <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>satteints <strong>de</strong> schizophrénie était très <strong>fr</strong>équemment perturbée.Certains neuroleptiques atypiques qui interfèrent peusur le métabolisme <strong>de</strong> la prolactine seraient particulièrementutiles pour stabiliser la maladie sans altérer la vie sexuelle<strong>de</strong> ces patients. La prise en charge et la prévention <strong>de</strong>vraientreposer aussi sur l’information et l’éducation <strong>de</strong>s psychotiqueschroniques, en matière <strong>de</strong> sexualité, dans le cadre <strong>de</strong>sprogrammes <strong>de</strong> réhabilitation.PO 359INTÉRÊT DE LA PRÉVENTION CHEZ LES AUTEURSMINEURS DE VIOLENCES SEXUELLESPRUD’HOMME C., LAZUTTES S., LACAMBRE M.,COURTET P.CHU Lapeyronie, MONTPELLIER, FRANCEConformément à la dynamique initiée par le plan psychiatrieet santé mentale et au cahier <strong>de</strong>s charges défini par la circulairedu 13 avril 2006, relative à la prise en charge <strong>de</strong>s auteurs<strong>de</strong> violences sexuelles, a été créé en Languedoc Roussillonun Centre Ressource pour les Intervenants auprès <strong>de</strong>sAuteurs <strong>de</strong> Violences Sexuelles. C’est en toute légitimité etavec les compétences requises que le CRIAVS-LR souhaites’impliquer et s’engager dans <strong>de</strong>s actions d’éducation à lasanté auprès <strong>de</strong>s jeunes.Notre société est con<strong>fr</strong>ontée à une réalité affligeante : celle<strong>de</strong> la violence sexuelle subie et perpétrée par les mineurs.Les agressions sexuelles à l’égard <strong>de</strong>s enfants, dès leur plusjeune âge, sont beaucoup plus <strong>fr</strong>équentes qu’on ne le pense.Les agresseurs sexuels appartiennent à tous les milieuxsociaux, les victimes également. Ces jeunes sont impliquésdans <strong>de</strong>s actes <strong>de</strong> viols collectifs, d’exploitation d’imagepédopornographique, <strong>de</strong> happy slapping…Les agressions sexuelles commises par <strong>de</strong>s adolescents nesont judiciarisées que <strong>de</strong>puis peu. Les affaires <strong>de</strong> mœurs ontconsidérablement augmenté <strong>de</strong>puis les années 90 : ellesreprésentent plus <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong> la délinquance <strong>de</strong>s moins<strong>de</strong> 13 ans. C’est une problématique très complexe suscitantbien souvent le désarroi <strong>de</strong>s parents mais aussi <strong>de</strong>s professionnels,faisant l’objet <strong>de</strong> difficultés pour la prise en charge.Dans cette réalité <strong>de</strong>s auteurs mineurs, il est toutefois nécessaire<strong>de</strong> rappeler qu’un certain nombre <strong>de</strong> ces jeunes ont étéeux-mêmes victimes <strong>de</strong> violences sexuelles dans leur passé.Les caractéristiques <strong>de</strong> l’agression sexuelle, celles <strong>de</strong>l’enfant et <strong>de</strong> l’environnement dans lequel il évolue sontautant <strong>de</strong> facteurs susceptibles <strong>de</strong> moduler l’impact <strong>de</strong> cetteagression sexuelle à court et à long terme. Sans prise encharge, les conséquences <strong>de</strong>s violences sexuelles sur lesmineurs sont dramatiques sur les plans affectif, psychologique,social, médical et sexuel.Plus ces interventions auront lieu tôt dans la vie <strong>de</strong> l’enfant,plus elles seront bénéfiques pour l’enfant lui-même et pourla société. Par ailleurs, la détection précoce <strong>de</strong>s cas associéeà la prise en charge <strong>de</strong>s enfants victimes et <strong>de</strong> leurs famillesdans la durée peut ai<strong>de</strong>r à réduire la répétition <strong>de</strong>s mauvaistraitements et à en atténuer les conséquences.PO 360ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE DES MALADESMENTAUX AGRESSEURS SEXUELSMAAMRI A., DJEBBI R., GHAZALI I., BECHIKH D., RIDHA R.Hôpital Razi, LA MANOUBA, TUNISIEIntroduction : L’in<strong>fr</strong>action sexuelle est définie commel’ensemble <strong>de</strong>s crimes et <strong>de</strong>s délits à caractère sexuel : toutemenace, tentative ou acte sexuel réel avec une personne nonconsentante ou incapable <strong>de</strong> donner son consentement.Parmi les délinquants sexuels, les mala<strong>de</strong>s mentaux avéréssont peu représentés (5 % à 10 %), mais posent <strong>de</strong>s problèmesquant à leur prise en charge.Objectif : Ils consistent à préciser les diagnostics les plus <strong>fr</strong>équentschez les mala<strong>de</strong>s mentaux agresseurs sexuels afind’orienter une prise en charge adaptée et d’éviter le risque<strong>de</strong> récidives.Méthodologie : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> rétrospective, <strong>de</strong>scriptiveauprès <strong>de</strong> 42 hommes ayant été hospitalisés d’office selonl’article 29 <strong>de</strong> la loi 92-83 du 3 août 1992 modifiée par la loi2004-40 du 3 mai 2004, suite à un non-lieu pour cause <strong>de</strong>démence au sens <strong>de</strong> l’article 38 du co<strong>de</strong> pénal tunisien,entre 1990 et 2010, dans le service <strong>de</strong> psychiatrie légale <strong>de</strong>l’hôpital Razi pour agressions sexuelles.Résultats : Notre étu<strong>de</strong> a porté sur 42 hommes, dont l’âgemoyen au moment <strong>de</strong> l’acte était <strong>de</strong> 34,6 ans. La majorité étaitcélibataire. Le niveau d’instruction était primaire pour 68 % <strong>de</strong>spatients. La plupart avait une instabilité professionnelle. Leniveau socio-économique était mauvais pour 55 % <strong>de</strong>s cas.La majorité avait <strong>de</strong>s antécé<strong>de</strong>nts psychiatriques (78 %) et lamoitié avait <strong>de</strong>s antécé<strong>de</strong>nts d’hospitalisations antérieures.Les patients hospitalisés avaient un diagnostic selon l’axe I duDSM IV dans 80 % et selon l’axe II dans 76 % <strong>de</strong>s cas. Selonl’axe I, les diagnostics étaient la schizophrénie (67 %), la paraphilie(8,8 %), le trouble bipolaire (5,8 %), les troubles <strong>de</strong>l’adaptation (5,8 %), le trouble délirant, le trouble induit par lecannabis, le délirium et la démence dans <strong>de</strong>s proportions égales,soit 3 % <strong>de</strong>s cas. Selon l’axe II, les diagnostics étaient unretard mental (31 %), une personnalité antisociale (28 %), unepersonnalité schizoï<strong>de</strong> (28 %), une personnalité paranoïaque(9 %) et une personnalité bor<strong>de</strong>rline (3 %). Les antécé<strong>de</strong>ntssuicidaires, <strong>de</strong> violence, judiciaires, d’abus <strong>de</strong> substances etd’agressions sexuelles étaient chargés.PO 361DE L’HYPERSEXUALITÉ À L’ADDICTION SEXUELLEFEKI A., BEN THABET J., JARDAK F., SALLEMI R., ZOUARI N.,ZOUARI L., MAÂLEJ M.CHU hédi chaker, SFAX, TUNISIELes nuances entre hypersexualité et addiction sexuelle sontdiscutées <strong>de</strong>puis longtemps. Une implication psychopathologiqueest souvent évoquée mais les avancées récentes <strong>de</strong>la neurobiologie et celle <strong>de</strong> l’imagerie permettent d’étudier lessoubassements hormonaux <strong>de</strong> l’état d’addiction sexuelle.142
PostersNotre objectif était d’éclaircir les subtiles distinctions entre« hypersexualité », et « addiction sexuelle », à travers lesdonnées neuropsychologiques, neurobiologiques, et celles<strong>de</strong> l’imagerie.Nous avons mené une recherche sur « sciences direct » et« pubmed » en nous basant sur les mots clés suivant :Hypersexualité ; dépendance, addiction sans substance ;addiction sexuelle et compulsion sexuelle.Le terme « hypersexuality disor<strong>de</strong>r » est une notion qui feraprobablement son entrée en 2013 dans la 5 e édition dumanuel diagnostique et statistique <strong>de</strong>s troubles mentaux(DSM V). Celui-ci viendra remplacer l’expression favorite <strong>de</strong>smédias à sensation, la fameuse « addiction sexuelle ».Sa phénoménologie présente <strong>de</strong>s similitu<strong>de</strong>s avec celles <strong>de</strong>sdépendances aux substances : euphorie et désir incoercibleen présence <strong>de</strong> l’objet sexuel ou <strong>de</strong> stimuli associés, humeurtriste, anhédonie, trouble du sommeil en cas <strong>de</strong> manque <strong>de</strong>l’objet sexuel, focalisation <strong>de</strong> l’attention et pensées intrusivessur l’objet sexuel, et, dans certains cas, comportements inadaptésou problématiques amenant à une détresse ou à <strong>de</strong>saltérations cliniquement significatives, avec poursuite <strong>de</strong> cecomportement malgré la connaissance <strong>de</strong>s effets négatifs.Des étu<strong>de</strong>s humaines et animales suggèrent que les régionscérébrales, à savoir, l’insula, le cingulum antérieur, le cortexorbito<strong>fr</strong>ontal et les neurotransmetteurs (en particulier la dopamine)impliqués dans la dépendance aux substances le sontégalement dans l’addiction sexuelle. L’ocytocine (OT), impliquéedans l’attachement et la mise en couple, est égalementun facteur <strong>de</strong>s dépendances aux substances et sans substances.Les données actuelles ont permis d’inclure l’addictionsexuelle dans une nomenclature diagnostique officielle et <strong>de</strong>la classifier comme une addiction comportementale. Des étu<strong>de</strong>scliniques et scientifiques sont nécessaires pour améliorerla compréhension et le traitement <strong>de</strong> ces états.PO 362MOTIVATIONS DES MALADES MENTAUX AUTEURSD’AGRESSIONS SEXUELLES ET PROFILDES VICTIMESMAAMRI A., GHAZALI I., BOUJEMLA H., DJEBBI R.,BECHIKH D., RIDHA R.Hôpital Razi, LA MANOUBA, TUNISIEIntroduction : La délinquance sexuelle constitue une préoccupationmajeure <strong>de</strong> santé publique en raison <strong>de</strong>s gravesconséquences pour les victimes <strong>de</strong> certains délits sexuelscomme le viol ou la pédophilie, et du profil particulier <strong>de</strong>s victimes(femmes et enfants).Objectif : Les objectifs <strong>de</strong> notre travail consistent à préciserles motivations du passage à l’acte et le profil <strong>de</strong>s victimes<strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s mentaux agresseurs sexuels.Méthodologie : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> rétrospective, <strong>de</strong>scriptive<strong>de</strong> 42 dossiers d’agressions sexuelles, menée au service <strong>de</strong>psychiatrie légale <strong>de</strong> l’hôpital Razi <strong>de</strong> Tunis.Résultats : Notre étu<strong>de</strong> a porté sur 42 hommes. La majorité<strong>de</strong>s patients avaient <strong>de</strong>s antécé<strong>de</strong>nts psychiatriques (78 %)et la moitié avait <strong>de</strong>s antécé<strong>de</strong>nts d’hospitalisations antérieurs.Les patients hospitalisés avaient un diagnostic selonl’axe I du DSM IV dans 80 % et selon l’axe II dans 76 % <strong>de</strong>scas.Les motivations du passage à l’acte étaient un syndrome délirant(50 %), un syndrome hallucinatoire (40 %) et <strong>de</strong>s fantasmessexuels déviants (33 %) avec une violence associéedans 42 % <strong>de</strong>s cas.Les actes commis étaient à type d’attentats à la pu<strong>de</strong>ur(45 %), <strong>de</strong> viols ou tentatives <strong>de</strong> viol (33 %), d’outrages à lapu<strong>de</strong>ur (8 %), <strong>de</strong> détournement <strong>de</strong> mineur (4 %), d’attentatà la pu<strong>de</strong>ur et tentative <strong>de</strong> sodomie (4 %), d’attentat à lapu<strong>de</strong>ur puis homici<strong>de</strong> (4 %) et <strong>de</strong> viol puis homici<strong>de</strong> (4 %).La victime est unique dans 88 % <strong>de</strong>s cas, multiples dans 12 %<strong>de</strong>s cas. Le sexe <strong>de</strong> la victime était féminin dans 58 % <strong>de</strong>scas. La victime était mineure dans 40 % <strong>de</strong>s cas.La victime était un membre <strong>de</strong> la famille dans 16 % <strong>de</strong>s cas,un voisin dans 12 %, une connaissance dans 10 % et uninconnu dans le reste <strong>de</strong>s cas.Le taux <strong>de</strong> récidive était <strong>de</strong> 20 % sans traitement, et <strong>de</strong> 5 %après sortie <strong>de</strong> l’hôpital.Les victimes étaient <strong>de</strong> profils différents entre la premièreagression et les agressions suivantes.Conclusion : Les agressions sexuelles sont souvent responsables<strong>de</strong> blessures visibles mais aussi invisibles liées autrauma psychique, lui-même générateur <strong>de</strong> conséquencescliniques graves. Ces conséquences peuvent être immédiatesou encore retardées, d’où l’importance <strong>de</strong> faire une analysevictimologique et une bonne prise en charge <strong>de</strong>s victimes,en plus <strong>de</strong> trouver <strong>de</strong>s solutions pour les auteursd’agressions sexuelles.PO 363LA SEXUALITÉ AU TROISIÈME ÂGE À L’OMBREDU CHANGEMENT DES IMPÉRATIFS SOCIAUXTARIQ N., ROCHDANI A., BELBACHIR S., SEKKAT F.Z.Hôpital arrazi, SALÉ, MAROCLa sexualité joue un rôle important dans la santé, la qualité<strong>de</strong> vie et le bien-être général <strong>de</strong>s individus. Pourtant, lasexualité <strong>de</strong>s personnes âgées reste un sujet tabou qui estrarement abordé.Le vieillissement entraîne <strong>de</strong>s changements corporels structurauxet fonctionnels qui affectent la vie sexuelle. Ainsi, lessystèmes nerveux, sanguin et endocrinien subissent <strong>de</strong>schangements qui influencent l’expression <strong>de</strong> la sexualité. Unchangement physiologique important chez la femme estl’avènement <strong>de</strong> la ménopause.Le désir, l’activité et la satisfaction sexuels sont gran<strong>de</strong>mentinfluencés par le bien-être physique et psychique.Ce travail étudie la sexualité <strong>de</strong> 120 couples âgés <strong>de</strong> plus <strong>de</strong>60 ans. Sa méthodologie repose sur l’échelle d’évaluation« Mc Coy Sexual Rate » qui permet d’appréhen<strong>de</strong>r la sexualitédu sujet âgé dans ses composantes biologiques, psychologiques,affectives, et sociales.Les résultats <strong>de</strong> ce travail sont en cours.143