10 e <strong>Congrès</strong> <strong>de</strong> l’Encéphalel’hypnose <strong>de</strong> groupe a été souvent utilisée avec réussite. Certainsthérapeutes l’utilisent dans une dimension systémique etdynamisante avec <strong>de</strong>s patients ayant les mêmes pathologiestelles que la boulimie l’ESPT (État <strong>de</strong> Stress Post Traumatique)ou les addictions. Alors que dans le domaine <strong>de</strong> la douleur,l’hypnose est <strong>de</strong> plus en plus étudiée, très peu d’étu<strong>de</strong>s ontété menées dans le champ <strong>de</strong>s troubles anxieux et <strong>de</strong> l’insomniequi font pourtant partie <strong>de</strong>s indications classiques.Objectif : Comparer les <strong>de</strong>ux groupes témoin (N = 17) et hypnose(N = 38) sur <strong>de</strong>s caractéristiques diagnostiques et surla modification <strong>de</strong> prescription <strong>de</strong> psychotropes et d’hypnotiques(benzodiazépines).Métho<strong>de</strong> : Schéma : étu<strong>de</strong> rétrospective, <strong>de</strong>scriptive, exploratoiresur une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 7 mois.Site : Clinique Toulousaine.Patients : 55 patients hospitalisés, ayant <strong>de</strong>s pathologiesvariées en excluant les paranoïaques, les états délirantsaigus, les états maniaques et mélancoliques.Intervention : Chaque mercredi <strong>de</strong> 4 à 10 patients participaientà <strong>de</strong>s séances d’hypnose <strong>de</strong> groupe qui duraient <strong>de</strong>30 à 45 minutes avec pour thématique centrale la sécurité,l’estime <strong>de</strong> soi, l’adaptabilité et l’autonomisation en laissantlibre court à la créativité du thérapeute.Analyse statistique : Test <strong>de</strong> t-Stu<strong>de</strong>nt apparié <strong>de</strong> comparaison<strong>de</strong>s différences du nombre moyen <strong>de</strong> traitement pargroupe avant-après avec seuil <strong>de</strong> signification fixée à 5 %(p < 0,05).Résultats : La population étudiée (N = 55) se caractérise parune prédominance <strong>de</strong> troubles bipolaire (40 %), traumatique(30 %) et dépressif (25 %). Les résultats principaux montrentque dans le groupe hypnose (N = 37) à partir <strong>de</strong> 4 séances,la diminution <strong>de</strong>s benzodiazépines était significative(p = 0,02). Il n’existe pas <strong>de</strong> différence significative sur la prescriptionglobale <strong>de</strong>s psychotropes entre les <strong>de</strong>ux groupes.Conclusion : Ces résultats, originaux et pertinents observéssur un seul site, nécessitent d’être évalués par une méthodologieplus robuste dans le cadre d’une étu<strong>de</strong> prospective,collaborative et multicentrique et qui inclut l’évolution thérapeutiquesur une plus longue durée.PO 394LE CENTRE DE RÉHABILITATIONPSYCHOSOMATIQUE DE JOUR : ÉVALUATIONCLINIQUE D’UN GROUPE THÉRAPEUTIQUETORDEURS D., LEPIÈCE B., DELIÈGE S., FOUREZ B.,ZDANOWICZ N., REYNAERT C.CHU Mont-Godinne, YVOIR, BELGIQUEIntroduction : Le Centre <strong>de</strong> Réhabilitation Psychosomatique<strong>de</strong> Jour (CRPJ) a pour objectif d’of<strong>fr</strong>ir aux patients souf<strong>fr</strong>ant<strong>de</strong> troubles dépressifs, anxieux, psychosomatiques et/ourelationnels, un programme ambulatoire <strong>de</strong> rééducation fonctionnelle<strong>de</strong> durée limitée (2 pério<strong>de</strong>s consécutives <strong>de</strong>5 jours), visant à favoriser leur réinsertion dans la famille etla société. Ce traitement court et intensif comprend une thérapieorientée autour d’un groupe <strong>de</strong> 8 à 10 personnes quirencontrent différents intervenants (psychiatre, psychologues,assistants sociaux, ergothérapeute, art-thérapeute etinfirmières) sous forme d’approches collective et individuelle.Objectif : Évaluer, à 6 mois, l’efficacité clinique du CRPJ.Méthodologie : 52 sujets (34 femmes et 18 hommes) âgés<strong>de</strong> 46,75 ± 10,86 ans ont complété une batterie <strong>de</strong> questionnairespsychologiques abordant la qualité <strong>de</strong> vie et la santémentale (Visual Analogic Scale, Pennebaker Inventory ofLimbic Languidness, Ways of Coping, Beck DepressionInventory, Hospital Anxiety and Depression Scale, SF-12) à3 moments différents (tps 0 : début, tps 1 : fin du séjour, tps2 : 6 mois après le CRPJ).Résultats : À l’admission, les sujets présentent, en moyenne,une symptomatologie anxieuse (HADSanx : 12,12 ± 4,31) etdépressive (BDI : 28,92 ± 12,83 ; HADS<strong>de</strong>p : 10,80 ± 4,89).Des différences sont déjà observables au temps 1 et les scoresrestent significativement moins élevés au temps2(HADSanx : 3,22 ± 3,04 ; HADS<strong>de</strong>p : 7,88 ± 4,85 ; BDI :19,33 ± 13,47). En ce qui concerne la qualité <strong>de</strong> vie, les donnéesindiquent une amélioration significative du bien-êtresubjectif (VAS : p < 0,001), <strong>de</strong> la capacité à faire face (VAS :p < 0,001), d’une diminution <strong>de</strong>s plaintes somatiques(p = 0,03) et <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> vie dans son aspect psychologique(SFm-12 : p < 0,001). Ces résultats sont corrélés à unchangement dans certaines stratégies d’adaptation tellesque l’évitement (WCQev : p = 0,005), la résolution active duproblème (WCQpps : p = 0,008) et la reformulation positive<strong>de</strong> la situation (p = 0,002).Conclusion : Pour ces patients présentant une symptomatologiedépressive, anxieuse, psychosomatique et/ou relationnelle,le CRPJ of<strong>fr</strong>e une alternative efficace au séjour hospitalierclassique. L’amélioration clinique est constatée dès lafin du séjour et se maintient à 6 mois.PO 395LES TÂCHES À DOMICILE EN REMÉDIATIONCOGNITIVE ET LEUR INTÉRÊT DANS LA VIEQUOTIDIENNE DES PATIENTS SOUFFRANTDE SCHIZOPHRÉNIEMALANGIN B. (1), WILLARD D. (1), RAMPAZZO A. (1),MASQUELIER J.Y. (2), GAILLARD R. (2), KREBS M.O. (2),AMADO I. (1)(1) Centre Référent en Remédiation et Réhabilitation Psychosociale,SHU, Hôpital Sainte-Anne, PARIS, FRANCE(2) Service Hospitalo-Universitaire <strong>de</strong> Santé Mentale et Thérapeutique,Hôpital Sainte-Anne, PARIS, FRANCELa remédiation cognitive vise à entraîner les fonctionscognitives : attention, mémoire, raisonnement, fonctions exécutives.Elle améliore le quotidien <strong>de</strong>s patients et leur autonomie.RECOS (Remédiation COgnitive pour les patientsSchizophrènes ou troubles associés) est une technique individuellesemi-informatisée avec <strong>de</strong>s exercices effectués enséance et <strong>de</strong>s tâches à domicile (TaD) hebdomadaires <strong>de</strong>60 minutes chacune. Leur contenu est à discuter entre patientet thérapeute, en lien direct avec les troubles cognitifs et leursrépercussions dans le quotidien du patient.Ces tâches, proposées dès la première séance font suite àun travail métacognitif afin <strong>de</strong> définir les objectifs pertinents.154
PostersLe choix <strong>de</strong> la TaD est déterminé par un ensemble <strong>de</strong> questionsauxquelles le patient répond en donnant <strong>de</strong>s exemples<strong>de</strong> situations <strong>de</strong> sa vie quotidienne qui lui sont difficiles. Il<strong>de</strong>vra préciser la <strong>fr</strong>équence, l’intensité, les répercussions etles situations dans lesquelles ces difficultés se manifestent.Les TaD ne se font pas nécessairement à domicile ; elles sefont en revanche sans la présence du thérapeute.L’objectif <strong>de</strong>s tâches à domicile est d’appliquer dans les situations<strong>de</strong> vie quotidienne les techniques et stratégies développéesen séance. C’est par un transfert d’apprentissageque ces compétences peuvent s’améliorer.À titre d’exemple nous évoquerons pour un patient un exercice<strong>de</strong> lecture et résumé <strong>de</strong> texte visant à améliorer lamémoire verbale. Pour un second patient, nous proposeronsla réalisation <strong>de</strong> recettes et repas afin d’améliorer les fonctionsexécutives et le raisonnement.À chaque séance le thérapeute inscrit sur le cahier <strong>de</strong>s TaDdu patient la <strong>de</strong>scription détaillée <strong>de</strong> l’exercice et les techniqueset stratégies prévues. Les résultats et les difficultés rencontréessont discutés avec le thérapeute.Les points importants pour une bonne alliance thérapeutiquesont :– s’assurer que le patient en comprend parfaitement l’intérêt,– tenir compte <strong>de</strong> ses souhaits et centres d’intérêt,– s’assurer que les tâches soient réalisables.Cette technique permet à l’infirmière thérapeute RECOSd’accompagner au quotidien plusieurs patients suivis enremédiation et préfigure le soutien ultérieur pour une réinsertionréussie à l’issue du programme.PO 396LA CONSOMMATION DES SOMNIFÈRES CHEZUNE POPULATION ÂGÉE VIVANT À DOMICILEHAMMAMI S. (1), HAMMAMI N. (2), SIDAOUI L. (2),BEN AMOR N. (2), HAJEM S. (3), GAHA L. (4)(1) CHU Monastir, LR Nutrition humaine et Santé Vasculaire,Université <strong>de</strong> Monastir, MONASTIR, TUNISIE(2) LR Nutrition Humaine et santé Vasculaire, Université Monastir,MONASTIR, TUNISIE(3) Institut National <strong>de</strong> Santé Publique, TUNIS, TUNISIE(4) Service <strong>de</strong> Psychiatrie CHU Monastir, MONASTIR, TUNISIEL’objectif <strong>de</strong> notre travail est d’évaluer la consommation <strong>de</strong>ssomnifères chez les personnes âgées vivant à domicile et sesrapports avec les caractéristiques socio-démographiquesainsi qu’avec les pathologies chroniques les plus <strong>fr</strong>équentes.Patients et métho<strong>de</strong>s : Dans le cadre <strong>de</strong> l’enquête régionalemenée sous l’égi<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’Organisation Mondiale <strong>de</strong> la Santéen collaboration avec l’Institut National <strong>de</strong> Santé Publique etl’APPAM Monastir, une enquête a été menée sur un échantillonreprésentatif <strong>de</strong> la population <strong>de</strong> la région. La Mini GDStraduit en arabe dialectal a été utilisée pour évaluer l’étatdépressif. Nous n’avons retenu que la rubrique « consommation<strong>de</strong>s somnifères » pour ce travail.Résultats : L’échantillon est constitué <strong>de</strong> 598 personnes(66 % femmes, âge moyen 72,3 ± 7,4 ans) représentatives<strong>de</strong> la population âgée vivant à domicile <strong>de</strong> Monastir. La consommation<strong>de</strong>s somnifères a été notée chez 10 % <strong>de</strong>s cas(N = 60). Elle est plus importante chez les femmes (11,9 %vs. 6 %, p = 0,02). La consommation <strong>de</strong>s somnifères est aussiimportante pour les sujets âgés <strong>de</strong> plus que 80 ans (14 % vs.9 %, p < 0,05), vivant seul (13,3 % vs. 7,5 % p < 0,05), hypertendus(12,2 vs. 7,4 % p = 0,03), à risque <strong>de</strong> dépression(14,7 % vs. 6,5 %, p < 0,05), ceux qui consomment plus que3 médicaments (14,2 vs. 7,4 %, p = 0,001). Par ailleurs le diabèteainsi que le niveau d’étu<strong>de</strong> ne semble pas influencer laconsommation <strong>de</strong>s somnifères. Parmi les personnes âgéesqui consomment les somnifères 44 % (n = 26) ont chuté aumoins une fois pendant la <strong>de</strong>rnière année.Conclusion : Cette étu<strong>de</strong> confirme que les troubles <strong>de</strong> sommeilsont <strong>fr</strong>équents avec l’avancée en âge, en partie en raison <strong>de</strong>smodifications liées au vieillissement et en partie en raison <strong>de</strong>la présence <strong>de</strong>s maladies. L’utilisation <strong>de</strong> somnifères <strong>de</strong>vraitêtre particulièrement limitée, étant donné le risque accrud’effets secondaires néfastes. En effet, plusieurs étu<strong>de</strong>s ontconfirmé une augmentation du risque <strong>de</strong> chute et <strong>de</strong> <strong>fr</strong>acturechez les personnes âgées consommant <strong>de</strong>s somnifères.PO 397QUELLE ÉVOLUTION PSYCHIQUE POURLES AUTEURS D’INFRACTIONS SEXUELLESEN PSYCHOTHÉRAPIE DE GROUPE ?PERROT M.Université <strong>de</strong> Bourgogne, DIJON, FRANCEEn France la recherche sur l’efficience <strong>de</strong>s psychothérapies<strong>de</strong> groupe pour les auteurs d’in<strong>fr</strong>actions sexuelles en est àses prémices. L’objectif <strong>de</strong> notre étu<strong>de</strong> est d’apporter <strong>de</strong>s éléments<strong>de</strong> compréhension sur l’évolution psychique <strong>de</strong> cessujets pris en charge en thérapie <strong>de</strong> groupe, en croisant leurauto-évaluation, l’évaluation <strong>de</strong>s thérapeutes et du chercheursur la base d’un test-retest à <strong>de</strong>ux ans.À ce jour l’étu<strong>de</strong> a été réalisée auprès <strong>de</strong> neuf auteursd’in<strong>fr</strong>actions sexuelles, condamnés ou mis en examen pour<strong>de</strong>s in<strong>fr</strong>actions diverses : exhibitionnisme, téléchargementd’images pédopornographiques, agression sexuelle surmineur, viol sur mineur. Tous bénéficient d’une prise encharge groupale, certains ont également une thérapie individuelle.Les sujets sont tous volontaires pour participer à unerecherche sur les psychothérapies <strong>de</strong> groupe dans le cadred’une thèse <strong>de</strong> psychologie.Au regard <strong>de</strong> la littérature scientifique sur les auteurs <strong>de</strong> violencessexuelles et sur l’évaluation <strong>de</strong>s psychothérapies,nous avons choisi d’évaluer certaines dimensions : les troubles<strong>de</strong> la personnalité, l’aménagement défensif, le typed’attachement, les représentations <strong>de</strong> soi et <strong>de</strong>s autres,l’alliance aidante, les caractéristiques du contre-transfert et<strong>de</strong> la relation psychothérapeutique, ainsi que le point <strong>de</strong> vue<strong>de</strong>s thérapeutes concernant les caractéristiques psychopathologiques,psycho-criminologiques et psycho-sexologiques.Les premiers résultats ne montrent pas <strong>de</strong> changement auniveau <strong>de</strong>s mécanismes <strong>de</strong> défense. Le Rorschach révèlemoins <strong>de</strong> signes <strong>de</strong> détresse émotionnelle ainsi que <strong>de</strong>sreprésentations <strong>de</strong> soi et <strong>de</strong>s autres <strong>de</strong> meilleure qualité. Du155