10 e <strong>Congrès</strong> <strong>de</strong> l’Encéphaleémotionnelle, observance, difficultés cognitives, troubles dusommeil, incapacité fonctionnelle, évolution <strong>de</strong>s comorbidités.Les SR apparaissent en tant que processus évolutif, multicritèreset interactif, associant la réflexivité du patient et lejugement clinique du praticien. Le rôle <strong>de</strong>s interactions avecl’environnement est également retrouvé. Les outils standardisésd’évaluation sont peu utilisés. La prise en charge <strong>de</strong>sSR est décrite comme complexe et multidimensionnelle. Ellerequiert une optimisation <strong>de</strong>s choix thérapeutiques et <strong>de</strong>smodalités <strong>de</strong> suivi.Conclusion : L’analyse qualitative est un outil pertinent pourdéfinir les SR dans le trouble bipolaire, et leur modalité <strong>de</strong>repérage et <strong>de</strong> prise en charge. Cette démarche permetd’envisager la mise en œuvre <strong>de</strong> stratégies d’optimisation <strong>de</strong>ces différentes étapes.PO 082MANIE SYMPTOMATIQUE D’UNE AFFECTIONORGANIQUE : À PROPOS D’UN CASYACCOUB I., BÉJI R., EL KÉFI H., BEN MAHMOUD A.,EDDIF S., LAKHAL N., OUMAYA A., GALLALI S.Hôpital Militaire <strong>de</strong> Tunis, TUNIS, TUNISIELe tableau d’une manie symptomatique d’une affection organiqueest rarement typique.Nous rapportons dans notre travail, le cas d’un patient âgé<strong>de</strong> 42 ans ayant une manie typique sans aucun signe d’organicité.L’examen clinique ainsi que les explorations biologiqueset électroencéphalographiques étaient sans anomalies.L’imagerie cérébrale a montré un processus expansif dusinus caverneux et supra-sellaire évoquant un méningiomeclinoidien.À travers ce cas et une revue <strong>de</strong> la littérature, on se proposed’étudier les symptômes évocateurs d’une origine organiqueau cours d’un tableau maniaque, tout en insistant qu’unemanie même typique peut être le seul symptôme d’une pathologieorganique.PO 083LA PRÉVALENCE DU TROUBLE BIPOLAIREEN CONSULTATION PSYCHIATRIQUE AU CHUDE MARRAKECHADALI I., BOUHARNA T., MANOUDI F., ASRI F.Équipe <strong>de</strong> recherche pour la santé mentale, Faculté <strong>de</strong>Mé<strong>de</strong>cine et <strong>de</strong> pharmacie, Marrakech, Maroc., MARRAKECH,MAROCIntroduction : Le trouble bipolaire touche environ 1 % à 2 %<strong>de</strong> la population générale. Il survient généralement entre 25et 35 ans, il est caractérisé par leur grand polymorphismeclinique.Patients et métho<strong>de</strong>s : Notre étu<strong>de</strong> rétrospective a été réaliséeau sein du service psychiatrique du centre universitairehospitalier Mohamed VI à Marrakech sur 100 dossiers <strong>de</strong>patients bipolaires sur une durée <strong>de</strong> 3 ans. L’objectif principalest <strong>de</strong> déterminer la prévalence du TB. Les objectifssecondaires sont l’étu<strong>de</strong> du profil évolutif et du pronostic.Le diagnostic <strong>de</strong> trouble bipolaire est fait selon les critèresDSM IV.Résultats : La tranche d’âge la plus représentée est celleentre 16 et 34 ans chez 68 %, les <strong>de</strong>ux tiers étaient <strong>de</strong> sexemasculin. La moitié <strong>de</strong>s patients avait un antécé<strong>de</strong>nt d’abus<strong>de</strong> toxiques. Le tabac est la substance la plus consommée(96,1 %, N = 49). Le TBI était la forme prédominante dansl’échantillon. Le délai moyen <strong>de</strong> découverte du trouble est <strong>de</strong>51,72 mois (min 1 mois, max 360 mois). Des tentatives <strong>de</strong>suici<strong>de</strong> au cours <strong>de</strong>s accès ont été retrouvées chez 6 % <strong>de</strong>spatients. L’évolution du TB avait un caractère saisonnier dans37 % <strong>de</strong>s cas avec prédominance estivale.Conclusion : Les conséquences psychosociales <strong>de</strong> la pathologiebipolaire, notamment l’altération du fonctionnementprofessionnel, la dégradation <strong>de</strong>s relations interpersonnelleset sociales ou encore la comorbidité addictive, constituent<strong>de</strong>s facteurs prédictifs du pronostic <strong>de</strong> la maladie, ce qui soulignel’intérêt d’une prise en charge précoce, incluant le repérage<strong>de</strong>s formes à début précoce, l’instauration d’un traitementpharmacologique et psychothérapique adéquat avecéventuelle réhabilitation psychosociale.PO 084LES ÉPISODES MANIAQUES À DÉBUT TARDIF :SPÉCIFICITÉS CLINIQUES ET THÉRAPEUTIQUESJRIDETTE S., EUCHI L., JOMLI R., OURTANI A., ABOUB H.,NACEF F.Hôpital Razi, MANNOUBA, TUNISIEIntroduction : Les troubles <strong>de</strong> l’humeur observés chez le sujetâgé représentent un groupe hétérogène. Lorsqu’ils se déclarenttardivement au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> 65 ans, les troubles <strong>de</strong> l’humeur,posent le problème <strong>de</strong> leurs spécificités cliniques et thérapeutiquesainsi que l’éventuel rôle <strong>de</strong>s lésions cérébralesassociées.Objectif : Étudier les caractéristiques socio-démographiqueset cliniques <strong>de</strong> l’accès maniaque (épiso<strong>de</strong> in<strong>de</strong>x) à un âgetardif.Matériel et métho<strong>de</strong>s : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> rétrospective et<strong>de</strong>scriptive menée auprès d’une trentaine <strong>de</strong> patients âgés<strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 50 ans, sans antécé<strong>de</strong>nts psychiatriques et chezqui le diagnostic d’accès maniaque selon les critères duDSM IV a été retenu. Les données ont été recueillies à partir<strong>de</strong>s dossiers médicaux.Résultats : Notre population avait une moyenne d’âge <strong>de</strong>59 ans. Près <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux tiers (63,3 %) étaient <strong>de</strong> sexe masculinavec <strong>de</strong>s conditions socio-économiques moyennes chez73,3 % <strong>de</strong>s cas. Des antécé<strong>de</strong>nts familiaux <strong>de</strong> trouble bipolaireétaient présents chez 6 patients. Le diagnostic d’épiso<strong>de</strong>maniaque d’intensité sévère était posé dans 83,3 % <strong>de</strong>scas. Près du quart avaient présenté <strong>de</strong>s signes confusionnelspendant l’épiso<strong>de</strong>, et douze patients avaient <strong>de</strong>s troubles <strong>de</strong>mémoire précédant l’accès. Environ la moitié <strong>de</strong>s patientsavaient reçu <strong>de</strong> l’halopéridol comme antipsychotique et levalproate <strong>de</strong> sodium comme thymostabilisateur.Conclusion : L’accès maniaque chez la personne âgée seprésente souvent comme atypique, ce qui incite le psychiatreà rechercher d’abord une étiologie organique.44
PostersPO 085TROUBLE BIPOLAIRE ET RÉVOLUTION :À PROPOS D’UN CASAMMAR Y., HOMRI W., CHIHANI R., JALLOULI I., HELALI H.,MOULEHI L., YOUNES S., ZAGHDOUDI L., LABBENNE R.Hôpital Razi, MANOUBA, TUNISIEEn Tunisie, le 14 janvier 2011 est une date qui a marqué lafin <strong>de</strong> la dictature suite à la révolution du Jasmin. Durant cetterévolution nous avons tous vécu pleins d’événements asseztraumatisants et stressants. Certaines personnes, étant plusvulnérables que les autres, ont développé un trouble psychiatriqueallant <strong>de</strong>s troubles anxieux aux troubles psychotiquesaigus ou chroniques décompensés.Nous rapportons l’observation d’un patient âgé <strong>de</strong> 42 ans hospitalisépour trouble du comportement à type d’hétéro agressivité,insomnie et refus <strong>de</strong>s soins. Notre patient est marié,père <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux enfants et cadre dans une banque. Son histoire<strong>de</strong> la maladie remonte à <strong>de</strong>ux ans marquée par l’installationd’un épiso<strong>de</strong> maniaque résolu spontanément au bout <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxmois. Durant ces <strong>de</strong>ux années passées, le patient était bienstabilisé sans traitement. En janvier 2011, lors <strong>de</strong>s événements<strong>de</strong> la révolution notre patient était victime d’une agressionpar <strong>de</strong>s malfaiteurs sur son lieu <strong>de</strong> travail. Depuis cettedate le patient est en décompensation maniaque. Le diagnosticretenu est un trouble bipolaire type I selon le DSM IV. Nousdétaillerons le tableau clinique ainsi que l’évolution. Pour évaluerle type <strong>de</strong> la personnalité <strong>de</strong> notre patient nous avons utilisésdifférentes épreuves psychologiques.PO 086PLACE DES ANTIPSYCHOTIQUES ATYPIQUES DANSLE TRAITEMENT DU TROUBLE BIPOLAIREDJEBBI R., ACHECH H., MAAMRI A., JRIDETTE S.,ELLOUMI H., CHEOUR M.Hôpital Razi, MANNOUBA, TUNISIEIntroduction : La place <strong>de</strong>s antipsychotiques atypiques (APA)dans le traitement du trouble bipolaire est <strong>de</strong> plus en plusimportante. Prescrits en monothérapie, en association entreeux ou avec d’autres régulateurs <strong>de</strong> l’humeur, <strong>de</strong> nombreusesétu<strong>de</strong>s internationales semblent montrer la pertinence <strong>de</strong>leur utilisation chez les patients bipolaires.Objectif : Faire une analyse <strong>de</strong>s pratiques <strong>de</strong> prescription<strong>de</strong>s antipsychotiques atypiques (APA) chez les patients bipolaireset apprécier leur adéquation avec les recommandationsactuellement en vigueur.Méthodologie : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>scriptive rétrospective. Onété inclus dans l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sujets hospitalisés pour la premièrefois entre janvier 2006 et décembre 2OO7 dans les services <strong>de</strong>psychiatrie A et E <strong>de</strong> l’hôpital Razi et dont le diagnostic retenuétait un trouble bipolaire. Les données recueillies à partir <strong>de</strong>sdossiers médicaux ont porté sur les traitements prescrits pendantla première hospitalisation et au cours <strong>de</strong> 3 ans <strong>de</strong> suivi.Résultats : L’étu<strong>de</strong> a porté sur 72 patients. L’initiation du traitementneuroleptique a été faite avec un APA pour 25 % <strong>de</strong>spatients lors <strong>de</strong> la prescription hospitalière initiale (sédatifsexclus). Le plus prescrit était l’olanzapine (46,3 %) suivi <strong>de</strong> l’amisulpri<strong>de</strong>(23 %), la rispéridone (23 %) et <strong>de</strong> la ziprazidone(7,7 %). L’APA était toujours associée à un thymorégulateur. Àla sortie <strong>de</strong> l’hospitalisation, 25 % <strong>de</strong>s patients étaient sous APA.Il s’agissait essentiellement <strong>de</strong> l’olanzapine indiquée 50 % <strong>de</strong>scas suivie par la rispéridone (27,7 %). L’association d’un anticholinergiquen’a été retrouvée que chez <strong>de</strong>ux <strong>de</strong> ces patientsseulement. Au cours <strong>de</strong>s trois ans <strong>de</strong> suivi, la proportion <strong>de</strong>patients sous APA a légèrement augmenté. En effet 28,6 % <strong>de</strong>spatients sortant sous neuroleptique classique ont opté pour unAPA. Le plus prescrit en <strong>de</strong>uxième intention restant l’olanzapine.PO 087THYMORÉGULATEURS ET TROUBLE BIPOLAIRE :ENTRE THÉORIE ET PRATIQUEDJEBBI R., ACHECH H., MAAMRI A., JRIDETTE S.,ELLOUMI H., CHEOUR M.Hôpital Razi, MANNOUBA, TUNISIEIntroduction : L’introduction du lithium, il y a un <strong>de</strong>mi-siècle, suiviepar l’aci<strong>de</strong> valproique et la carbamazépine a représentéune avancée considérable dans le traitement <strong>de</strong>s troubles <strong>de</strong>l’humeur. Toutefois, la constatation qu’une proportion relativementimportante <strong>de</strong> patients bipolaires ne répon<strong>de</strong>nt pas, ouseulement partiellement, aux thymorégulateurs « classiques »justifie l’intérêt croissant pour les nouvelles molécules tels quela lamotrigine et les antipsychotiques atypiques.Objectif : Étudier les modalités <strong>de</strong> prescription, en pratiqueclinique <strong>de</strong>s thymorégulateurs et les comparer aux différentsconsensus existants.Méthodologie : Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>scriptive rétrospectiveréalisée sur un échantillon <strong>de</strong> 72 patients suivis pour troublebipolaire <strong>de</strong>puis au moins trois ans. Les données recueilliesà partir <strong>de</strong>s dossiers médicaux ont porté sur les traitementsprescrits pendant la première hospitalisation et au cours <strong>de</strong>3 ans <strong>de</strong> suivi.Résultats : On a relevé une adjonction différée du thymorégulateurchez 17 <strong>de</strong> nos patients (soit dans 23,60 % <strong>de</strong>s cas).Tandis que 59,7 % <strong>de</strong>s patients ont reçu d’emblée une associationneuroleptique incisif-thymorégulateur. Le thymorégulateurle plus prescrit en 1 re intention était le valproate <strong>de</strong>sodium (61 %) suivi <strong>de</strong> la carbamazépine (18 %), du valpromi<strong>de</strong>(12,5 %) et en <strong>de</strong>rnier lieu du lithium (8,5 %). 29,4 % <strong>de</strong>spatients ont changé <strong>de</strong> thymorégulateur durant les trois ans<strong>de</strong> suivi. Le thymorégulateur le plus <strong>fr</strong>équemment prescrit en2 e intention était la carbamazépine (31,5 %), suivie <strong>de</strong> l’associationlithium/divalproate indiquée dans 26,31 % <strong>de</strong>s cas. Lesmotifs <strong>de</strong> changement <strong>de</strong> thymorégulateur les plus <strong>fr</strong>équentsétaient la résistance thérapeutique relevée dans 73,7 % <strong>de</strong>scas, l’inobservance du traitement (37 %) suivie <strong>de</strong> la mauvaisetolérance thérapeutique chez 21 % <strong>de</strong> nos patients.PO 088DÉSTIGMATISATION POUR UNE MEILLEUREINTÉGRATION PROFESSIONNELLE DES PATIENTSATTEINTS DE TROUBLES DE L’HUMEURDERBEL I., DELLAGI L., JOHNSON I., BERGAOUI H., TRIKI R.,TRABELSI S., TABBANE K.Hôpital Razi, TUNIS, TUNISIE45