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Congrès de - Free.fr

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Postersdépendantes (Sessions, 1967) et faciliterait notamment lerecours aux substances (Aubry et al., 2004). La présentecontribution a pour objectif d’évaluer les effets d’une cure enunité d’addictologie, associant une prise en charge psychologiqueindividuelle et groupale, sur l’estime <strong>de</strong> soi <strong>de</strong>s personnesalcoolo-dépendantes. Plus spécifiquement, cetterecherche vise à explorer les possibles modifications <strong>de</strong>l’estime <strong>de</strong> soi opérées durant une cure <strong>de</strong> quatre semaines.Pour répondre à cette hypothèse, les participants ont été évaluésau moyen <strong>de</strong> l’échelle d’estime <strong>de</strong> soi (ÉES-10) validéepar Vallières & Vallerand (1990) au début ainsi qu’à la fin <strong>de</strong>la cure. 32 participants âgés <strong>de</strong> 21 à 59 ans (âge moyen= 41,66) et présentant une alcoolo-dépendance au SMASTont été inclus dans cette étu<strong>de</strong>. Les résultats statistiques vontdans le sens <strong>de</strong> l’hypothèse formulée et mettent en évi<strong>de</strong>nceune estime <strong>de</strong> soi plus négative à l’entrée en cure [X = 26,08(3,92)] en comparaison à la sortie [X = 28,4 (4,75)] à l’ÉES-10. Le test <strong>de</strong> Wilcoxon montre une différence significativeentre ces <strong>de</strong>ux moyennes (t = 105,5 ; p = 0,03). En conséquence,les personnes alcoolo-dépendantes semblent bénéficierd’une estime d’eux-mêmes plus positive en fin <strong>de</strong> priseen charge en comparaison à l’entrée. Ainsi, ces données mettenten évi<strong>de</strong>nce une amélioration <strong>de</strong> l’estime <strong>de</strong> soi. Cettecure en milieu hospitalier <strong>de</strong> quatre semaines, associant uneprise en charge individuelle et groupale à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> dupatient, a été globalement efficace en termes d’estime <strong>de</strong> soi.La discussion abor<strong>de</strong> l’apport <strong>de</strong> la prise en charge psychologique,comme lieu <strong>de</strong> mise en travail <strong>de</strong> l’estime <strong>de</strong> soi.Comme le soulignent le Claire & Naudin (2000), l’estime <strong>de</strong>soi reste un axe majeur efficient pour <strong>de</strong>s interventions <strong>de</strong>soins menées chez les personnes alcoolo-dépendantes.PO 239CRAVING ET ALCOOL : MODÈLES THÉORIQUESET THÉRAPEUTIQUESGORIN C. (1), LANCON C. (2)(1) HIA Sainte-Anne, TOULON, FRANCE(2) CHU Sainte-Marguerite, MARSEILLE, FRANCELa plupart <strong>de</strong>s théories <strong>de</strong> l’addiction évoquent le rôle centraldu craving dans l’acquisition et le maintien <strong>de</strong> la dépendanceaux drogues. Le craving est souvent décrit comme l’expériencesubjective <strong>de</strong> l’état motivationnel directement responsable<strong>de</strong> tout comportement <strong>de</strong> consommation d’alcool chezles alcooliques. Il peut être déclenché par <strong>de</strong>s stimuli associésà <strong>de</strong>s expériences antérieures d’usage <strong>de</strong> drogue, et persisterà distance du comportement <strong>de</strong> boire. Les théories conventionnellesconcernant le craving, se séparent en troismodèles différents. D’une façon globale, on retrouve l’approchephénoménologique, les théories du conditionnement etles théories cognitives. Ces approches théoriques se divisenten <strong>de</strong>ux classes, celles qui insistent sur les manifestations<strong>de</strong> sevrage, et celles qui pointent les propriétés motivationnellespositives <strong>de</strong>s drogues. Dans les hypothèses communes,il apparaît que le craving génère <strong>de</strong>s modalités compulsives<strong>de</strong> consommation d’alcool. Le rôle central joué par lecraving dans les processus addictifs implique un certain nombre<strong>de</strong> conséquences thérapeutiques. Un médicament permettant<strong>de</strong> diminuer le craving pour l’alcool et par là-mêmela motivation à boire serait donc un appoint pharmacologiqueidéal au traitement <strong>de</strong> l’alcoolisme. Ainsi le modèle thérapeutique<strong>de</strong> suppression du craving d’Ameisen fait le postulat quele modèle actuel <strong>de</strong> « réduction du craving » par les moléculesthérapeutiques actuelles n’est qu’« in<strong>fr</strong>athérapeutique ».Dans toutes les étu<strong>de</strong>s menées chez l’animal rendu dépendantà l’alcool, les molécules anti-craving précitées ne fontque réduire la motivation <strong>de</strong> l’animal à consommer <strong>de</strong> l’alcool.En revanche, le liorésal, une <strong>de</strong> ces molécules, aurait commepropriété unique <strong>de</strong> supprimer cette motivation à partir d’unedose seuil <strong>de</strong> prescription. Un autre axe <strong>de</strong> recherche estcentré sur l’explication <strong>de</strong>s processus cognitifs, émotionnelset affectifs impliqués dans l’auto-renforcement <strong>de</strong>s conduitesaddictives. Les résultats <strong>de</strong> ce type <strong>de</strong> recherche sont immédiatementutiles pour concevoir et expérimenter <strong>de</strong>s protocoles<strong>de</strong> type psychothérapique centrés sur la reconnaissanceet le contrôle <strong>de</strong>s stimuli, <strong>de</strong>s émotions et <strong>de</strong>s affectshabituellement engagés dans la répétition du comportementaddictif.PO 240NEURO-IMAGERIE ET CRAVING EN ALCOOLOGIE :FOCUS ET ACTUALITÉSGORIN C. (1), LANCON C. (2)(1) HIA Sainte-Anne, TOULON, FRANCE(2) CHU Sainte-Marguerite, MARSEILLE, FRANCEBien que les mécanismes sous-tendant les processus addictifsne soient pas encore clairement élucidés, il est admis quel’addiction résulte d’une interaction complexe entre un produit,un individu et son environnement. Le craving est décritcomme l’expérience subjective du désir intense d’une substanceaddictive. Il mobiliserait <strong>de</strong>s ressources cognitives etinfluencerait les décisions sur l’usage <strong>de</strong> la substance, maisil est difficile <strong>de</strong> le mesurer objectivement. La réactivité auxstimuli étant le corrélat physiologique observable du craving,<strong>de</strong>s paradigmes d’exposition à <strong>de</strong>s stimuli ont été combinésà la neuro-imagerie afin <strong>de</strong> définir les circuits cérébraux impliquéslors <strong>de</strong> cette expérience subjective. L’activation <strong>de</strong>srégions impliquées dans le contrôle affectif et l’intégrationsensorielle a ainsi été démontrée. Il y a peu d’étu<strong>de</strong>s enneuro-imagerie décrivant les activations neuronales soustendantle craving chez les sujets alcoolo-dépendants. Maisla revue <strong>de</strong> la littérature nous permet d’évoquer un consensusquant à l’implication du thalamus, du cortex pré<strong>fr</strong>ontal, du cingulumet <strong>de</strong>s régions limbiques. Par sa <strong>fr</strong>équence, l’alcoolismealtère l’anatomie et le fonctionnement cérébral dans<strong>de</strong>s populations à gran<strong>de</strong> échelle. Ces modifications sontindéniablement objectivées par les métho<strong>de</strong>s d’imageriecérébrale, qui démontrent l’implication d’un ensemble <strong>de</strong>régions cérébrales cortico-sous-corticales dans l’addiction àl’alcool. Lors <strong>de</strong> l’intoxication, un renforcement <strong>de</strong> leur activationen réponse à <strong>de</strong>s stimuli liés à l’alcool a été mis enévi<strong>de</strong>nce, ainsi que leur activation lors <strong>de</strong> l’envie <strong>de</strong> boire etleur désactivation lors du sevrage. Le cortex <strong>fr</strong>ontal joue doncun rôle majeur dans le cycle <strong>de</strong> l’addiction par son implicationdans les changements émotionnels et cognitifs qui perpétuentl’auto-administration. En conclusion, le craving reste unphénomène fascinant pour la recherche clinique. Il continueà être perçu comme un problème pratique majeur, à la fois99

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