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L'ouvrage - Site en construction

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Fonction musculaire<br />

bradykinines sont aussi d’autres candidats pot<strong>en</strong>tiels pour expliquer la stimulation<br />

du transport du glucose lors de l’exercice musculaire. Ces voies sont<br />

<strong>en</strong> cours d’exploration (Jess<strong>en</strong> et coll., 2005).<br />

Période post-exercice<br />

Elle est caractérisée par une augm<strong>en</strong>tation de la s<strong>en</strong>sibilité musculaire à<br />

l’insuline (pour revue : Richter et coll., 2001 ; Holloszy, 2005). Ainsi, une<br />

augm<strong>en</strong>tation de la captation du glucose <strong>en</strong> réponse à l’insuline est observée<br />

p<strong>en</strong>dant plusieurs heures après l’arrêt d’une simple séance d’exercice (quel<br />

que soit le type d’exercice : <strong>en</strong>durance, exercice contre résistance), chez le<br />

sujet sain comme chez le diabétique de type 2 (Richter et coll., 1989 ; H<strong>en</strong>riks<strong>en</strong>,<br />

2002 ; Wojtaszewski et coll., 2002). Ce phénomène est localisé aux<br />

seuls muscles mobilisés p<strong>en</strong>dant l’exercice et dép<strong>en</strong>d <strong>en</strong> partie de l’importance<br />

de la déplétion <strong>en</strong> glycogène.<br />

L’augm<strong>en</strong>tation de la s<strong>en</strong>sibilité musculaire à l’insuline dure <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne<br />

48 h chez les sujets ayant une alim<strong>en</strong>tation normale (c’est-à-dire sans régime<br />

pauvre <strong>en</strong> glucides ou, au contraire, <strong>en</strong>richi <strong>en</strong> glucides). Elle comporte deux<br />

phases : une phase non insulino-dép<strong>en</strong>dante, qui dure <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne 3 heures<br />

après l’arrêt de l’exercice et met <strong>en</strong> jeu le mécanisme décrit au paragraphe<br />

précédant suivie d’une phase insulino-dép<strong>en</strong>dante, spécifique de la période<br />

post-exercice. Il s’agit d’un phénomène local, restreint aux muscles qui ont<br />

travaillé et qui peut durer jusqu’à 48 h <strong>en</strong> abs<strong>en</strong>ce de réplétion des réserves<br />

<strong>en</strong> glycogène. En effet, l’augm<strong>en</strong>tation de la s<strong>en</strong>sibilité musculaire à l’insuline<br />

<strong>en</strong> post-exercice induit une augm<strong>en</strong>tation du transport de glucose vers<br />

le muscle qui s’accompagne d’une augm<strong>en</strong>tation de la synthèse de glycogène<br />

induite par l’insuline, favorisant ainsi la réplétion de stocks de glycogène<br />

dans des conditions où l’insulinémie est généralem<strong>en</strong>t basse. Il a été montré<br />

que la vitesse à laquelle le glucose est stocké ou métabolisé dans le muscle <strong>en</strong><br />

période post-exercice r<strong>en</strong>dait compte du temps au cours duquel le muscle<br />

restait plus s<strong>en</strong>sible à l’insuline. Ainsi, lorsque des muscles sont incubés avec<br />

du 2-désoxyglucose (2-DG), un analogue non métabolisable du glucose qui<br />

<strong>en</strong>tre peu dans la synthèse du glycogène, l’augm<strong>en</strong>tation de la captation du<br />

2-DG post-exercice (reflétant la s<strong>en</strong>sibilité à l’insuline) est prolongée car le<br />

stock de glycogène est reconstitué moins rapidem<strong>en</strong>t. Ainsi, le degré de<br />

déplétion <strong>en</strong> glycogène après un exercice détermine <strong>en</strong> partie l’int<strong>en</strong>sité et<br />

la durée de l’utilisation musculaire du glucose et donc l’insulino-s<strong>en</strong>sibilité<br />

p<strong>en</strong>dant la période post-exercice. L’ingestion de glucides après un exercice<br />

induit une reconstitution plus rapide des conc<strong>en</strong>trations de glycogène musculaire<br />

et accélère le retour à une insulino-s<strong>en</strong>sibilité proche des valeurs préexercice.<br />

À l’inverse, la restriction <strong>en</strong> glucides mainti<strong>en</strong>t la déplétion <strong>en</strong> glycogène<br />

et ral<strong>en</strong>tit le retour aux valeurs pré-exercice de la s<strong>en</strong>sibilité musculaire<br />

à l’insuline (Gulve et coll., 1990).<br />

Les mécanismes sous-t<strong>en</strong>dant l’effet persistant de l’exercice sur le transport<br />

musculaire du glucose rest<strong>en</strong>t mal connus (pour revue : Richter et coll.,<br />

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ANALYSE

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