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Activité physique – Contextes et effets sur la santé<br />

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équitation, tir) ou les sports de balle (volley, basket) la fréqu<strong>en</strong>ce des troubles<br />

du cycle n’est pas plus élevée chez les athlètes ayant une activité sportive<br />

int<strong>en</strong>sive (jusqu’à 12 à 18 heures d’<strong>en</strong>traînem<strong>en</strong>t par semaine) que chez<br />

les femmes séd<strong>en</strong>taires (Torstveit et Sundgot-Borg<strong>en</strong>, 2005).<br />

Physiopathologie des troubles du cycle chez la sportive<br />

Bi<strong>en</strong> que les mécanismes exacts sous-t<strong>en</strong>dant les troubles du cycle ne soi<strong>en</strong>t<br />

pas <strong>en</strong>core clairem<strong>en</strong>t définis, le déséquilibre énergétique <strong>en</strong>tre les apports<br />

énergétiques alim<strong>en</strong>taires et les dép<strong>en</strong>ses énergétiques est l’hypothèse la plus<br />

probable.<br />

Rôle du déficit énergétique chronique<br />

De nombreuses données obt<strong>en</strong>ues soit sur l’animal soit sur la femme<br />

(De Souza et coll., 1998 ; Hilton et Loucks, 2000 ; Williams et coll., 2001)<br />

confirm<strong>en</strong>t le rôle du déficit énergétique sur les troubles de la fonction ovari<strong>en</strong>ne<br />

induits par l’exercice musculaire, avec un continuum réversible (parallèle<br />

à l’importance du déficit énergétique) allant des cycles ovulatoires à la<br />

phase lutéale courte puis à l’anovulation, et <strong>en</strong>fin à l’oligoménorrhée et à<br />

l’aménorrhée. À l’inverse, si le bilan énergétique est équilibré (et à l’exception<br />

de charges d’<strong>en</strong>traînem<strong>en</strong>t aberrantes), le volume d’<strong>en</strong>traînem<strong>en</strong>t<br />

(jusqu’à 17 heures par semaine) n’induit pas de troubles du cycle (Torstveit et<br />

Sundgot-Borg<strong>en</strong>, 2005).<br />

Les troubles du cycle chez la sportive sont d’origine hypothalamo-hypophysaire.<br />

La transduction c<strong>en</strong>trale des effets délétères de l’<strong>en</strong>traînem<strong>en</strong>t sur<br />

l’équilibre énergétique se situe au niveau du générateur hypothalamique de<br />

GnRH (Gonadotropin Releasing Hormone) avec des modifications de la pulsatilité<br />

(fréqu<strong>en</strong>ce de la pulsation) de GnRH, conduisant à une diminution<br />

voire une abolition de la pulsatilité de LH (hormone lutéinisante).<br />

En d’autres termes, les modifications de la fonction ovari<strong>en</strong>ne chez la femme<br />

sportive sont d’origine c<strong>en</strong>trale <strong>en</strong> rapport avec le métabolisme énergétique<br />

et non pas avec le stress de l’exercice (hyperthermie, sécrétion prolongée et<br />

répétée de cortisol...). Les adaptations neuro<strong>en</strong>docrines à une prise alim<strong>en</strong>taire<br />

insuffisante (et non pas à l’exercice musculaire régulier) sont la clé du<br />

problème ovari<strong>en</strong> chez les femmes pratiquant l’exercice musculaire régulier.<br />

On peut <strong>en</strong> effet reproduire les anomalies neuro<strong>en</strong>docrini<strong>en</strong>nes et <strong>en</strong> particulier<br />

la diminution de la pulsatilité de LH, chez des femmes séd<strong>en</strong>taires <strong>en</strong><br />

induisant un déficit énergétique (sans exercice associé), mais on n’arrive pas<br />

à reproduire ces anomalies <strong>en</strong>docrini<strong>en</strong>nes si les femmes sont soumises à un<br />

<strong>en</strong>traînem<strong>en</strong>t musculaire sans déficit énergétique associé (Hilton et Loucks,<br />

2000). Ces résultats ont été confirmés et précisés par Loucks et Thuma<br />

(2003) qui ont défini le seuil de disponibilité énergétique <strong>en</strong> dessous duquel<br />

les troubles de la pulsatilité de LH apparaiss<strong>en</strong>t. Des femmes séd<strong>en</strong>taires prés<strong>en</strong>tant<br />

des cycles réguliers, ont été soumises à différ<strong>en</strong>ts niveaux de disponi-

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