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Activité physique – Contextes et effets sur la santé<br />

360<br />

Niveau d’activité physique<br />

La détermination du niveau d’activité physique efficace <strong>en</strong> terme de prév<strong>en</strong>tion<br />

primaire des maladies cardiovasculaires est une préoccupation déjà<br />

anci<strong>en</strong>ne, avec des résultats discordants conduisant certains à préconiser<br />

des exercices de niveau élevé <strong>en</strong> int<strong>en</strong>sité et <strong>en</strong> fréqu<strong>en</strong>ce (Morris et coll.,<br />

1980 ; Lakka et coll., 1994 ; Sesso et coll., 2000) et d’autres, au contraire, à<br />

proposer une activité physique modérée (Leon et coll., 1987 ; Slattery et<br />

Jacobs, 1989 ; Shaper et coll., 1991 ; Wannamethee et Shaper, 1992 ;<br />

Paff<strong>en</strong>barger et coll., 1993).<br />

Les recommandations pour des exercices int<strong>en</strong>ses remont<strong>en</strong>t aux années<br />

1970 et 1980 et au début des années 1990 (American College of Sports<br />

Medicine, 1978 ; Fletcher et coll., 1992). Récemm<strong>en</strong>t, c’est une activité<br />

physique plus modérée qui est conseillée p<strong>en</strong>dant au moins 30 minutes par<br />

séance et le plus de jours possible durant la semaine (Pate et coll., 1995 ;<br />

NIH Cons<strong>en</strong>sus Confer<strong>en</strong>ce, 1996 ; Thompson et coll., 2003). L’exemple le<br />

plus habituel est la marche à vitesse libre qui, comparée à une activité physique<br />

plus int<strong>en</strong>se dans une importante population de femmes, a prés<strong>en</strong>té<br />

une efficacité prév<strong>en</strong>tive de même niveau (Manson et coll., 2002). Par<br />

ailleurs, les effets psychologiques bénéfiques de l’activité physique sur le<br />

stress et la s<strong>en</strong>sation de bi<strong>en</strong>-être sont plus importants lorsque celle-ci est<br />

modérée plutôt qu’int<strong>en</strong>se (Schnohr et coll., 2005).<br />

Cep<strong>en</strong>dant, une revue réc<strong>en</strong>te de la littérature pr<strong>en</strong>ant <strong>en</strong> compte à la fois<br />

les études épidémiologiques et les travaux prospectifs a retrouvé une efficacité<br />

supérieure de l’activité physique int<strong>en</strong>se <strong>en</strong> prév<strong>en</strong>tion primaire des<br />

maladies cardiovasculaires (Swain et Franklin, 2006), ce qui est cohér<strong>en</strong>t<br />

avec la constatation déjà faite d’une relation inverse <strong>en</strong>tre le niveau de<br />

capacité maximale évaluée par un test d’effort et la mortalité (Myers<br />

et coll., 2002). L’hypothèse proposée pour expliquer cet effet plus marqué<br />

de l’activité physique int<strong>en</strong>se est son impact supérieur sur le système neurovégétatif<br />

(Podolin et coll., 1991) et sur l’insulino-résistance (Kang et coll.,<br />

1996).<br />

Il apparaît bi<strong>en</strong> exister un effet dose-réponse <strong>en</strong>tre le niveau d’activité physique<br />

et le bénéfice sur la morbi-mortalité (Kohl, 2001), un niveau minimal<br />

d’exercice étant indisp<strong>en</strong>sable à un contrôle des facteurs de risque.<br />

Ce niveau a été fixé chez des sujets sains <strong>en</strong>tre 30 et 55 ans à une dép<strong>en</strong>se<br />

énergétique de 1 000 à 1 500 kcal/semaine, comportant des exercices 4 fois<br />

par semaine d’une durée de 20 à 60 minutes à un minimum de 50 % des<br />

capacités maximales aérobies (Drygas et coll., 1988). L’efficacité apparaît<br />

r<strong>en</strong>forcée si cette activité est supérieure à 2 000 kcal/semaine, notamm<strong>en</strong>t<br />

<strong>en</strong> ce qui concerne le profil lipidique (Drygas et coll., 2000). La figure 16.1<br />

prés<strong>en</strong>te les effets sur la mortalité cardiovasculaire <strong>en</strong> fonction de l’activité<br />

physique selon différ<strong>en</strong>ts auteurs.

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