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L'ouvrage - Site en construction

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Contextes sociaux et motivations<br />

ville ou à la campagne, sont assez similaires : 81 % de la population rurale et<br />

84 % de la population urbaine déclar<strong>en</strong>t une activité physique ou sportive<br />

au moins dans l’année écoulée. Un pourc<strong>en</strong>tage important des ruraux,<br />

proche du pourc<strong>en</strong>tage des urbains, pratique une fois par semaine (70 % de<br />

ruraux, 73 % d’urbains). Les différ<strong>en</strong>ces <strong>en</strong>tre ville et campagne sembl<strong>en</strong>t se<br />

trouver davantage dans le type de pratiques, ce qui explique aussi les différ<strong>en</strong>ces<br />

<strong>en</strong>tre le taux de pratiques dans les deux <strong>en</strong>quêtes (MJS/Insep et<br />

Baromètre santé) puisqu’un certain nombre d’<strong>en</strong>tre elles pouvai<strong>en</strong>t être considérées<br />

comme n’étant pas réellem<strong>en</strong>t des sports par les personnes interrogées.<br />

Ainsi, bicyclette, boules, pêche et chasse apparaiss<strong>en</strong>t davantage <strong>en</strong><br />

milieu rural alors que natation, footing, ski, t<strong>en</strong>nis et danse apparaiss<strong>en</strong>t plus<br />

<strong>en</strong> milieu urbain.<br />

Mais c’est peut-être davantage dans l’opposition <strong>en</strong>tre lieux de vie favorisés<br />

ou non que la différ<strong>en</strong>ce réside. En Écosse, McIntyre et coll. (1993) montr<strong>en</strong>t<br />

que l’inégale distribution des équipem<strong>en</strong>ts joue <strong>en</strong> faveur des banlieues<br />

favorisées et explique ainsi une plus faible pratique des activités<br />

physiques et sportives des classes à faibles rev<strong>en</strong>us. Aux États-Unis, Ross<br />

(2000) démontre que les habitants des banlieues pauvres ont un haut<br />

niveau de marche, alors que les pratiques sportives plus int<strong>en</strong>ses sont corrélées<br />

avec des rev<strong>en</strong>us supérieurs. Elling et Claringbould (2005) not<strong>en</strong>t un<br />

phénomène analogue aux Pays-Bas et soulign<strong>en</strong>t l’importance de la sécurité<br />

dans les déplacem<strong>en</strong>ts et les lieux d’activité physique, notamm<strong>en</strong>t pour les<br />

femmes et les <strong>en</strong>fants.<br />

Les travaux australi<strong>en</strong>s de Giles-corti et Donovan (2003) sur un échantillon<br />

de 1 803 adultes (18-59 ans) prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t des résultats plus complets, mais<br />

aussi plus mesurés. Axés sur les pratiques physiques récréatives, ils montr<strong>en</strong>t<br />

clairem<strong>en</strong>t une différ<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>tre les zones d’habitation favorisées et<br />

défavorisées : les habitants ayant des statuts socioéconomiques plus bas utilis<strong>en</strong>t<br />

moins les équipem<strong>en</strong>ts payants que les habitants des zones plus riches.<br />

Les auteurs indiqu<strong>en</strong>t que les zones à faible statut socioéconomique comport<strong>en</strong>t<br />

des équipem<strong>en</strong>ts propices à l’activité physique <strong>en</strong> proportion similaire<br />

ou supérieure aux zones à haut statut socioéconomique, même s’ils ne sont<br />

pas de même type (les accès à la plage et aux terrains de golf sont plus fréqu<strong>en</strong>ts<br />

dans les zones à hauts rev<strong>en</strong>us), mais que ce sont d’abord les lieux<br />

informels (plage, parcs et rues) qui sont utilisés aux fins d’activité physique<br />

récréative. Jou<strong>en</strong>t aussi les perceptions de l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t : les habitants<br />

des zones à bas statut socioéconomique perçoiv<strong>en</strong>t moins souv<strong>en</strong>t leur <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t<br />

comme sûr, attractif et permettant de se prom<strong>en</strong>er et, de même,<br />

ils sont plus s<strong>en</strong>sibles au trafic routier. Leurs travaux soulign<strong>en</strong>t les effets de<br />

la perception du voisinage sur la marche, <strong>en</strong> termes de sécurité et de plaisir.<br />

Ils conclu<strong>en</strong>t à la force des normes sociales et culturelles qui influ<strong>en</strong>t sur les<br />

comportem<strong>en</strong>ts (Giles-Corti et Donovan, 2003).<br />

On compr<strong>en</strong>d que les différ<strong>en</strong>ces établies <strong>en</strong> termes de voisinage et d’équipem<strong>en</strong>ts<br />

seront alors très variables selon les politiques territoriales et nationa-<br />

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ANALYSE

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