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L'ouvrage - Site en construction

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Chez la femme<br />

âgées de 20 à 70 ans (les femmes ménopausées ne pr<strong>en</strong>ai<strong>en</strong>t pas de traitem<strong>en</strong>t<br />

hormonal de substitution). Bi<strong>en</strong> que les athlètes âgées ai<strong>en</strong>t été <strong>en</strong> très bonne<br />

santé et toujours très actives pour leur âge, elles prés<strong>en</strong>tai<strong>en</strong>t néanmoins une<br />

perte osseuse (réduction de la d<strong>en</strong>sité de masse osseuse (DMO) du col fémoral<br />

et lombaire), avec une augm<strong>en</strong>tation de la résorption osseuse avec l’âge.<br />

Ainsi, un niveau d’activité physique élevé après la ménopause ne peut que<br />

diminuer mais pas supprimer la perte osseuse inexorable liée au vieillissem<strong>en</strong>t.<br />

En revanche, la DMO était plus élevée chez les femmes sportives que<br />

chez les séd<strong>en</strong>taires du même âge.<br />

Femme ménopausée qui démarre une activité physique<br />

L’étude de Rikli et McManis (1990) illustre l’intérêt de démarrer un programme<br />

d’activité physique régulier chez la femme ménopausée. L’objectif<br />

de ce travail était de tester l’effet d’un programme de 10 mois d’exercice<br />

musculaire sur la d<strong>en</strong>sité osseuse de femmes ménopausées, la d<strong>en</strong>sité osseuse<br />

étant mesurée au niveau du radius du bras non dominant. Tr<strong>en</strong>te et une<br />

femmes ont été recrutées (âge de 57 à 83 ans) et séparées <strong>en</strong> 3 groupes :<br />

groupe A (n=10) : programme aérobie ; groupe B : programme aérobie +<br />

programme de musculation de la moitié supérieure du corps et groupe C :<br />

groupe témoin sans exercice. Dans les groupes A et B, la d<strong>en</strong>sité osseuse a<br />

augm<strong>en</strong>té respectivem<strong>en</strong>t de 1,38 et 1,33 %, sans différ<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>tre les deux<br />

groupes. En revanche, dans le groupe C, la d<strong>en</strong>sité osseuse a diminué de<br />

2,50 %. Des résultats similaires ont été retrouvés avec 2 h d’activité physique<br />

par semaine (marche, jogging, volley, t<strong>en</strong>nis, natation) depuis au moins<br />

2 ans chez des femmes ménopausées sans traitem<strong>en</strong>t hormonal substitutif<br />

(Douchi et coll., 2003).<br />

Une méta-analyse réc<strong>en</strong>te repr<strong>en</strong>ant l’<strong>en</strong>semble des publications <strong>en</strong>tre 1966<br />

et 1996 démontre de façon significative que la pratique régulière de l’exercice<br />

musculaire peut prév<strong>en</strong>ir la perte osseuse liée au vieillissem<strong>en</strong>t voire<br />

l’augm<strong>en</strong>ter d’au moins 1 % par an, à la fois au niveau vertébral et au niveau<br />

du col fémoral (Wolff et coll., 1999). Après la perte massive de masse<br />

osseuse surv<strong>en</strong>ant les premières années suivant l’installation de la ménopause<br />

(3 à 4 % par an p<strong>en</strong>dant 5 ans, <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne), la perte moy<strong>en</strong>ne<br />

osseuse se situe <strong>en</strong>suite autour de 1 % par an. Ce qui signifie que la<br />

deuxième phase de perte osseuse plus l<strong>en</strong>te peut être complètem<strong>en</strong>t prév<strong>en</strong>ue<br />

par la pratique régulière d’une activité musculaire. En revanche, seul le<br />

traitem<strong>en</strong>t hormonal substitutif semble actuellem<strong>en</strong>t capable de prév<strong>en</strong>ir<br />

la perte rapide de masse osseuse accompagnant le déficit œstrogénique après<br />

la ménopause. À noter que les résultats sont contradictoires sur les effets de<br />

l’association œstrogènes et activité physique au mom<strong>en</strong>t de la ménopause :<br />

cette association induit soit un gain supplém<strong>en</strong>taire de DMO par rapport<br />

aux œstrogènes seuls ou pas de gain supplém<strong>en</strong>taire (Kohrt et coll., 2004 ;<br />

Borer, 2005). Au-delà de 70 ans, l’activité physique ne peut que freiner la<br />

perte osseuse.<br />

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ANALYSE

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