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Activité physique – Contextes et effets sur la santé<br />

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l’arrêt de l’activité et persisterai<strong>en</strong>t p<strong>en</strong>dant 2 heures. La réduction de<br />

l’anxiété d’état par les exercices aérobie serait comparable à celle obt<strong>en</strong>ue<br />

par la relaxation ou un repos dans le calme (Youngstedt et coll., 1997).<br />

Selon Garvin et coll. (1997), la réduction d’anxiété d’état dure tout le temps<br />

de l’activité.<br />

Si la réduction de l’anxiété d’état est retrouvée dans la plupart des travaux,<br />

l’int<strong>en</strong>sité de l’activité nécessaire ou minimale pour produire des effets est<br />

très discutée. Il apparaît aujourd’hui que cette réduction est plutôt corrélée<br />

avec un exercice d’int<strong>en</strong>sité modérée ou faible (Landers et Petruzzello,<br />

1994). Inversem<strong>en</strong>t, les travaux expérim<strong>en</strong>taux ont mis <strong>en</strong> évid<strong>en</strong>ce une<br />

augm<strong>en</strong>tation de l’anxiété suite à des programmes de forte int<strong>en</strong>sité et de<br />

type aérobie pour des sujets de faible condition physique (Bartholomew et<br />

Linder, 1998 ; Tieman et coll., 2002 ; Bowd<strong>en</strong> et coll., 2005). L’intérêt des<br />

activités de type aérobie mis <strong>en</strong> évid<strong>en</strong>ce par Petruzello (1995) a été remis<br />

<strong>en</strong> question par Bartholomew et Linder (1998) qui ont mis <strong>en</strong> évid<strong>en</strong>ce le<br />

même niveau de réduction de l’anxiété d’état par un travail de r<strong>en</strong>forcem<strong>en</strong>t<br />

musculaire. L’effet dose-réponse semble varier <strong>en</strong> fonction des niveaux de<br />

condition physique et du style de vie des populations (Tieman et coll.,<br />

2002).<br />

De même, le rôle de l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t, de la perception de compét<strong>en</strong>ce, de<br />

l’âge et du sexe sur les résultats a été largem<strong>en</strong>t souligné (Bond et coll.,<br />

2002 ; Marquez et coll., 2002 ; Focht et Haus<strong>en</strong>blas, 2003) complexifiant<br />

<strong>en</strong>core les conclusions à avancer.<br />

On peut cep<strong>en</strong>dant souligner que cette anxiété d’état est fortem<strong>en</strong>t diminuée<br />

chez les sujets pathologiques prés<strong>en</strong>tant une anxiété forte ou modérée<br />

comme le confirme la méta-analyse de Landers et Petruzzello (1994).<br />

Broocks et coll. (1998) montr<strong>en</strong>t qu’après un programme de 10 semaines, la<br />

réduction d’anxiété est plus importante dans le groupe « exercice » que dans<br />

le groupe traité par médicam<strong>en</strong>t et dans le groupe placebo. Le faible nombre<br />

de travaux portant sur les populations prés<strong>en</strong>tant des psychopathologies<br />

graves ne permet pas de conclure définitivem<strong>en</strong>t que l’activité physique peut<br />

être prescrite comme une thérapie <strong>en</strong> elle-même pour toutes les populations<br />

anxieuses mais conduit à proposer fermem<strong>en</strong>t l’activité physique comme<br />

« thérapie complém<strong>en</strong>taire ».<br />

En résumé, il est clair que l’anxiété d’état constatée avant la pratique sportive<br />

décroît rapidem<strong>en</strong>t après <strong>en</strong>viron 20 min d’exercice, <strong>en</strong>traînant un état<br />

de relâchem<strong>en</strong>t et de bi<strong>en</strong>-être qui persiste durant et après l’activité. L’exercice<br />

physique d’int<strong>en</strong>sité modérée apparaît bi<strong>en</strong> avoir un effet à court terme<br />

sur des états d’anxiété chez des populations non pathologiques ou pathologiques<br />

et peut être utilisé pour diminuer ce vécu. La pratique physique int<strong>en</strong>sive<br />

apparaît au contraire pouvoir décl<strong>en</strong>cher rapidem<strong>en</strong>t une augm<strong>en</strong>tation<br />

de l’anxiété d’état et provoquer des réactions de stress chez des populations<br />

anxieuses, <strong>en</strong> faible condition physique ou âgées (Tieman et coll., 2002).

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