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L'ouvrage - Site en construction

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physique sur la consommation de substances psychoactives et les conduites<br />

addictives. Les sujets inclus prov<strong>en</strong>ai<strong>en</strong>t de c<strong>en</strong>tres de substitution, de c<strong>en</strong>tres<br />

de cure ambulatoire <strong>en</strong> alcoologie, d’associations d’anci<strong>en</strong>s buveurs, de<br />

groupes d’auto-support d’usagers de drogues et de pati<strong>en</strong>ts au passé de toxicomane,<br />

ou d’alcooliques. Mille c<strong>en</strong>t onze questionnaires fur<strong>en</strong>t remplis<br />

(36,1 %) ; 86 % des répondants avai<strong>en</strong>t pratiqué au moins une activité sportive<br />

ou un <strong>en</strong>traînem<strong>en</strong>t physique dont 10,5 % à un niveau de compétition<br />

national ou international. À noter qu’aucun sujet témoin n’a été inclus,<br />

conférant à ce travail une simple valeur d’<strong>en</strong>quête et non de recherche épidémiologique<br />

contrôlée.<br />

Dans le groupe « pratique sportive int<strong>en</strong>sive », 36 % avai<strong>en</strong>t utilisé des drogues<br />

illicites et 16,4 % reconnaissai<strong>en</strong>t avoir utilisé des produits dopants.<br />

Seulem<strong>en</strong>t 28,4 % déclarèr<strong>en</strong>t avoir été dép<strong>en</strong>dants p<strong>en</strong>dant leur période de<br />

pratique sportive int<strong>en</strong>sive, 15,2 % avant cette période, et la majorité<br />

(56,4 %) après l’arrêt (Low<strong>en</strong>stein et coll., 2000). « La vulnérabilité est plus<br />

forte dans l’année qui suit l’arrêt des pratiques sportives ». La conclusion de<br />

l’<strong>en</strong>quête est que non seulem<strong>en</strong>t une activité physique int<strong>en</strong>se ne protègerait<br />

pas mais au contraire pourrait augm<strong>en</strong>ter les risques de comportem<strong>en</strong>ts<br />

addictifs.<br />

Cette <strong>en</strong>quête, qui, répétons le, ne comportait aucun groupe témoin, a été<br />

suivie par une étude commandée par le même ministère, sous la direction de<br />

M. Choquet (Choquet et Arvers, 2003), sur le li<strong>en</strong> <strong>en</strong>tre pratique sportive et<br />

conduites à risques chez les adolesc<strong>en</strong>ts. On y montre que les jeunes ayant<br />

une pratique sportive int<strong>en</strong>se (>8 h/semaine) consomm<strong>en</strong>t davantage de<br />

drogues (alcool et autres, tabac excepté) et ont des comportem<strong>en</strong>ts viol<strong>en</strong>ts<br />

plus souv<strong>en</strong>t que les sportifs « modérés ».<br />

En moy<strong>en</strong>ne, cannabis mis à part, on retrouve une consommation de substances<br />

illicites et de médicam<strong>en</strong>ts nettem<strong>en</strong>t plus élevée chez les sportifs de<br />

haut niveau, contrairem<strong>en</strong>t aux sportifs exerçant une activité physique<br />

modérée. L’<strong>en</strong>quête explore égalem<strong>en</strong>t le li<strong>en</strong> <strong>en</strong>tre l’int<strong>en</strong>sité de la pratique<br />

sportive et la consommation de substances psychoactives. Pour le tabac, une<br />

telle corrélation n’est pas retrouvée. S’agissant de l’héroïne, la proportion de<br />

sujets consommateurs ayant été inscrits <strong>en</strong> sections sport-études ou ayant<br />

participé à des compétitions nationales ou internationales est significativem<strong>en</strong>t<br />

plus élevée que dans la population des simples lic<strong>en</strong>ciés. La consommation<br />

régulière de cocaïne est deux fois plus importante parmi les sportifs<br />

que parmi les non-sportifs. L’<strong>en</strong>quête retrouve égalem<strong>en</strong>t une proportion<br />

plus importante de consommateurs réguliers de cannabis parmi ceux ayant<br />

fait plus de quatre heures de sport par semaine que chez les non-sportifs.<br />

Enfin, l’utilisation de produits dopants (stéroïdes anabolisants, hormones,<br />

anti-douleurs et stimulants) augm<strong>en</strong>te avec la fréqu<strong>en</strong>ce de la pratique du<br />

sport. Par ailleurs, les sujets ne pratiquant plus pour diverses raisons ont<br />

généralem<strong>en</strong>t pratiqué le sport de manière plus int<strong>en</strong>se que les autres et se<br />

caractéris<strong>en</strong>t par des niveaux d’usage particulièrem<strong>en</strong>t élevés pour tous les<br />

Addictions<br />

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ANALYSE

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